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Afrique: accompagner les femmes immigrées entrepreneures

Rabat – La ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’Étranger, chargée des Marocains résidant à l’Étranger, Nezha El Ouafi, a mis en exergue, lundi à Rabat, la nécessité d’accompagner les femmes immigrées africaines entrepreneures.

Intervenant lors d’un séminaire hybride, coorganisé par son département et le Bureau Afrique du Nord de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, Mme El Ouafi a souligné l’importance de diversifier les initiatives de partenariats entre les secteurs public et privé et les programmes d’autonomisation économique des femmes africaines immigrées et de favoriser leur mise en réseau pour renforcer leurs compétences.

La ministre a également fait remarquer que l’Afrique enregistre le plus fort taux de création d’entreprises par les femmes à l’échelle mondiale avec 24%, contre 17% en Amérique latine et Caraïbes, 12% en Amérique du Nord et 8% en Europe et Asie centrale, ajoutant que ces femmes contribuent de 150 à 200 milliards de dollars dans l’économie de leur continent.

Elle a, à cet effet, appelé à capitaliser sur ces acquis et les préserver pour assurer un développement économique durable de l’Afrique, mais aussi à identifier les champs d’intervention à même de garantir une meilleure mobilisation de la diaspora africaine féminine dans le monde.

Pour sa part, la Secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, Vera Songwe, a relevé que la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) constituera un moyen de développer l’entreprenariat féminin dans le continent et contribuera à promouvoir les échanges intra-africains.

Elle a, en outre, appelé au renforcement des liens en matière de commerce et d’investissement entre les femmes africaines immigrées chefs d’entreprise, tout en mettant à leur disposition des moyens efficaces pour leur autonomisation dans la vie.

Mettant en relief les rôles que pourraient jouer les pays d’origine pour appuyer les initiatives de ces femmes entrepreneures, Mme Songwe a souligné, par ailleurs, que le digital offre un potentiel énorme et joue un rôle prépondérant dans l’accompagnement de leur business, ainsi que dans leur mise en réseau.

Initié sous le thème “Les femmes africaines immigrées, entrepreneures dans le monde”, ce séminaire a pour objectif d’identifier les pistes à même de renforcer la contribution des femmes chefs d’entreprise au développement inclusif et durable de l’Afrique.

Cet événement a constitué également l’occasion de mettre en lumière des expériences de femmes africaines immigrées qui ont réussi dans l’entreprenariat en Afrique ainsi que dans d’autres régions du monde, et d’examiner les moyens à même de les mettre en réseau et de les mobiliser pour aider au développement de leur pays d’origine et du continent africain.

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