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Les Africains préoccupés par les effets du changement climatique

Rabat – Une enquête de l’Union des Conseils économiques et sociaux et institutions similaires d’Afrique (UCESA), dont les résultats ont présentés en marge des travaux de la 26e édition de la Conférence des Parties des Nations Unies sur le Changement Climatique (COP26), a révélé le niveau de préoccupation “élevé” des citoyen(ne)s africain(e)s à l’égard du changement climatique.

Réalisée auprès de 8.197 personnes appartenant à 16 pays du continent africain, cette enquête, présentée par le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et de l’UCESA, Ahmed Réda Chami, révèle que 60% des répondants ont manifesté leurs préoccupations quant au changement climatique qui est un phénomène en aggravation continue pour la majorité et ressenti dans la vie courante, indique le Conseil dans un communiqué.

Ces résultés font aussi savoir que 70% des répondants qui déclarent déjà subir leurs conséquences là où ils résident où ils travaillent, ajoute le communiqué.

A l’échelle du continent, l’enjeu lié au changement climatique est perçu essentiellement sur le plan national avec 60% des répondants estimant que leur pays est autant, voire plus, exposé que les autres nations africaines, et infranational avec 61% qui se considèrent autant voire plus exposés que leurs concitoyens, relève la même source.

En outre, l’enquête fait état d’un sentiment d’injustice climatique qui se manifeste avec l’idée d’être davantage exposé aux évènements climatiques extrêmes (73%), aux maladies (68%), à la dégradation de l’environnement (68%), ainsi qu’à la menace des moyens de subsistance (67%).

S’agissant des responsabilités, une certaine pondération semble se profiler dans les réponses tant au niveau des causes que sur le plan des actions à venir.

Ainsi, s’ils sont nombreux à imputer la responsabilité aux grandes économies polluantes qui exploitent les richesses naturelles du continent, les répondants reconnaissent, toutefois, “la part de responsabilité de l’Afrique notamment en termes de choix des cultures de rente, de déforestation, d’urbanisation mal contrôlée et d’incivilités des populations”.

De surcroît, et en dépit de l’insatisfaction affichée chez 54% des personnes interrogées par rapport aux actions menées par les pouvoirs publics, ces derniers conservent la confiance de 63% d’entre elles qui les placent en tête des acteurs les plus efficaces à l’avenir, suivis de l’engagement citoyen (53%), puis des actions des organisation non-gouvernementales (ONG) et associations (43%).

A la lumière des réponses collectées, l’UCESA souligne la forte attente pour une solution africaine à même de réussir la transition climatique sur le continent, notant que pour cela, gouvernements, scientifiques et citoyen(ne)s sont appelés à renforcer leur synergie pour trouver des solutions efficientes et les mettre en œuvre sur le terrain.

Parmi les principales mesures retenues par les enquêtés figurent le changement des comportements individuels quotidiens (76%), la volonté politique et moyens pour développer les transports en commun (74%), la taxation des entreprises polluantes (70%), la mise en place d’un fonds commun de lutte et de sensibilisation (50%), ainsi que l’échange d’expertise entre pays (46%).

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