À LA UNE

Aïd El-Fitr, le prêt-à-porter reprend des couleurs

Par Malika Mojahid

Rabat – A quelques jours de l’Aïd El-Fitr, les parents accompagnés de leurs bambins se bousculent aux boutiques spécialisées dans le prêt-à-porter pour réjouir le cœur des enfants et leur procurer de nouveaux habits.

En dépit des séquelles économiques de la crise asphyxiante du nouveau coronavirus (Covid-19), la tradition sera respectée et les enfants auront bien droit à des habits et des chaussures neufs pour la fête de la fin du Ramadan, au grand bonheur des commerçants du prêt-à-porter.

Les malls, grandes surfaces, kissariat et petits magasins sont pris d’assaut. La course à l’achat des habits de l’Aïd a commencé et les retardataires doivent se rattraper pour donner le sourire à leurs enfants.

“J’ai dû attendre le virement de mon salaire pour venir acheter des habits à mes enfants. Après les dépenses phénoménales engagées durant le Ramadan, viennent s’ajouter celles des achats de vêtements pour l’Aïd El-Fitr”, a confié à la MAP, Mustapha, père de deux enfants.

“Je dois faire des concessions et consentir des sacrifices financiers importants durant cette période de crise, pour maintenir les traditions et faire plaisir à mes enfants”, a-t-il expliqué sans le moindre ton plaintif.

Sur le marché, la graduation des prix offre un éventail de choix. Des vêtements, il en existe de toutes les couleurs pour toutes les bourses et tous les goûts.

C’est au niveau des marchés situés dans les quartiers populaires que s’aperçoit une véritable cohue de parents accompagnés de leurs enfants à la recherche d’un bon rapport qualité/prix.

A l’ancienne médina de Rabat, les petits magasins offrent une panoplie de choix à des prix abordables. On retrouve des ensembles pour filles et garçons aux pièces et couleurs assorties pour tous les âges et toutes les bourses.

Au fil des heures, les clients se ruent en masse, favorisant l’installation ici et là de “Ferrachas” et de charrettes proposant des produits bon marché par rapport aux magasins.

“Au Swika, je peux me procurer des ensembles pour mes enfants à 150 dh chacun. Ici les prix sont à la portée de tout le monde et même négociables”, a indiqué Rkiya, femme de ménage et mère de trois enfants.

Pour Ismail, vendeur de prêt-à-porter pour enfants, Aïd El-Fitr constitue une occasion en or à saisir. C’est parmi les périodes les plus florissantes de l’année.

“La crise économique liée à la pandémie du Covid-19 a considérablement impacté nos affaires. L’Aïd nous offre l’occasion d’écouler une partie de notre marchandise, restée dans les stocks depuis des mois”, a précisé Ismail qui gardait un œil vigilant sur sa marchandise.

Pour certains parents de la classe moyenne, ils préfèrent se consacrer à la prospection du marché vestimentaire dans les centres commerciaux qui regroupent la plupart des enseignes internationales.

“La fermeture des frontières a limité le choix. Il faut chercher partout afin de trouver de beaux vêtements, parfois à des prix exorbitants”, a déploré Laila, une jeune maman.

“J’arrive plus ou moins à trouver ici mon choix. Des vêtements de marque et de bonne qualité qui répondent aux exigences de la mode, avec des prix affichés qui m’évitent le calvaire de marchandage”, a expliqué Laila.

Pour les adeptes de l’achat en ligne, la procédure prend la forme d’un clic qui semble être une bonne alternative en ces temps de crise sanitaire.

“Je préfère faire le tour des sites d’achats en ligne. Ils offrent plus de choix avec des prix attractifs, tout en limitant les déplacements”, a relevé Safia, jeune maman, habituée au e-commerce.

“Pour éviter les retards de livraison, j’essaye d’anticiper et passer ma commande à l’avance pour éviter toute mauvaise surprise”, a-t-elle dit.

Quelques soient les conditions, les Marocains ne se privent pas de bonheur durant la fête et restent attachés aux traditions ancestrales.

Voir aussi:

Automobile: Le Maroc sera la plateforme électrique la plus compétitive et intégrée au monde (M. Mezzour)

Kawtar Chaat

Émission obligataire de la BMCI: taux d’intérêt fixé

Maria MOUATADID

Agriculture: Une bonne année qui se dessine ?

Youness AKRIM