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Augmenter la capitalisation boursière d’ici 2035

Rabat,  Le Nouveau Modèle de Développement (NMD), proposé dans le rapport général de la Commission Spéciale sur le Modèle de Développement (CSMD), ambitionne de porter la capitalisation boursière totale de la Bourse de Casablanca à 70% du produit intérieur brut (PIB) d’ici 2035.

“La dynamisation de la Bourse est l’élément essentiel pour permettre au Maroc de relever le pari de devenir une place financière régionale de référence”, écrit la CSMD dans un document annexe du rapport, recueillant des notes thématiques, des paris et projets du NMD.

Pour y arriver, un ensemble d’objectifs stratégiques devront être atteints, indique la Commission. Il s’agit, ainsi, de faire passer la capitalisation boursière totale de 54% du PIB en 2019 à 70% en 2035 et les émissions d’actions d’une moyenne annuelle de 100 millions de dollars (M$) entre 2015 et 2019 à une moyenne annuelle de 1 milliard de dollars (Md$) entre 2021 et 2030, puis à une moyenne annuelle de 5 Md$ entre 2030 et 2035, précise la même source.

La Commission insiste également sur l’importance de diminuer le poids des banques dans la capitalisation boursière de 35% à 20% en 2035, de porter le nombre de sociétés cotées de 76 en 2019 à 300 en 2035, le nombre d’entreprises dont la capitalisation boursière est supérieure à 100 M$ de 45 en 2019 à 150 en 2035 et le pourcentage des transactions faites par des investisseurs internationaux de 10% à 25%.

Globalement, la CSMD estime que les marchés des capitaux joueront un rôle majeur dans le NMD du Maroc et ce que ça soit pour faire face aux enjeux du développement ou aux impératifs de relance, suite à la crise actuelle de du nouveau coronavirus (Covid-19).

Le développement de la Bourse de Casablanca sera, en particulier, crucial pour le développement de ces marchés, car elle représente un débouché naturel aux différentes activités d’investissement, notamment en private equity (capital investissement) et permet d’offrir un meilleur pricing des actifs ainsi qu’un accès à une base d’investisseurs plus large et des produits diversifiés ajustés aux différents niveaux de risque.

En outre, la Commission explique que ce pari, vise à développer trois composantes essentielles au développement des marchés des capitaux. Il est ainsi question d'”achever les réformes entamées dans les années 1990 pour transformer la bourse en un marché dynamique capable de jouer pleinement son rôle de financement de l’économie”, de “faire du Maroc une plateforme financière majeure en Afrique capable d’attirer les investisseurs et émetteurs étrangers” et de “mettre en place un environnement favorable au développement rapide des marchés des capitaux”.

Le rapport général de la CSMD a été présenté lors d’une cérémonie présidée par SM le Roi Mohammed VI, mardi au Palais Royal de Fès. Ce nouveau modèle de développement, qui définit une ambition nationale et propose un chemin du changement crédible et réalisable, résulte d’une interaction large avec plusieurs franges de la population sur leurs lieux de vie, notamment dans les territoires les plus reculés du pays.

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