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Chambre des Conseillers/PLF-2022: Un projet ambitieux pour la majorité

Rabat – Les groupes et groupements parlementaires à la Chambre des Conseillers ont marqué, jeudi, leurs divergences concernant le projet de loi de finances (PLF) au titre de l’exercice 2022, la majorité le considérant ambitieux et exceptionnel et l’opposition soulevant la prévalence de l’approche purement technique.

Les positions exprimées lors d’une séance plénière consacrée à la discussion du PLF-2022, ont ainsi oscillé entre les interventions de la majorité qui a souligné son caractère ambitieux et la forte présence de la question sociale. L’opposition a, quant à elle, pointé la prédominance du volet technique consistant à la préservation des équilibres macro-économiques.

Le groupe Rassemblement national des indépendants (RNI) a relevé que la question sociale, priorité nationale constante dans le programme gouvernemental, est présente en force dans le PLF-2022, insistant sur l’importance et la priorité accordées aux secteurs sociaux, lesquels constituent la pierre angulaire de la cohésion sociale.

Le groupe a, en outre, salué l’approche adoptée par le programme gouvernemental pour la mise en oeuvre des conclusions du rapport sur le nouveau modèle du développement, en vue d’asseoir les bases d’une économie forte et compétitive et d’un modèle social plus inclusif à même de répondre aux aspirations des citoyens.

Le groupe RNI a aussi loué les dispositions de la Loi-cadre portant réforme fiscale, laquelle constitue un pilier structurant d’un nouveau modèle de développement cohérent, durable et qui garantit l’équité et la justice fiscale et sociale.

Le groupe authenticité et modernité s’est félicité, pour sa part, de l’adoption par le gouvernement d’orientations concrètes, basées principalement sur le renforcement des mécanismes d’inclusion et la poursuite de la généralisation de la protection sociale, qui constitue un chantier prioritaire, en plus de la généralisation de l’assurance maladie obligatoire pour les travailleurs non salariés.

De son côté, le groupe istiqlalien de l’unité et de l’égalitarisme a souligné que les mesures proposées dans le cadre du PLF reflètent, à juste titre, la volonté du gouvernement à accomplir les chantiers stratégiques structurants, ajoutant que le projet a insisté sur le renforcement du volet social de la politique financière, à travers l’attribution de 40% du total des dépenses aux secteurs de l’éducation et la santé, avec une enveloppe budgétaire dépassant les 100 milliards de dirhams.

Pour sa part, l’Union générale des travailleurs du Maroc a salué les mesures prises par le gouvernement visant la poursuite de la mise en oeuvre du chantier de la généralisation de la protection sociale, en tant que l’un des piliers de l’État social et qui constitue une véritable révolution sociale et un tournant décisif dans le processus de la réforme de la protection sociale.

Le groupement constitutionnel démocratique et social a assuré, lui, que la hausse de la demande de financements publics nécessite la mise en place d’une politique budgétaire, notamment dans le contexte des dépendes du projet de la généralisation de la protection sociale, d’honorer les engagements du gouvernement et de faire face aux problèmes sociaux, surtout dans les secteurs de la santé, l’éducation et l’emploi.

Parallèlement, le groupe de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a salué l’interaction positive autour des amendements proposés et acceptés visant à renforcer les bases d’investissement et la compétitivité du tissu entrepreneurial national, ce qui contribuera à créer des offres d’emploi, par plusieurs mesures importantes, à leur tête la baisse du seuil fixé pour conclure une convention d’investissement avec l’État de 100 à 50 millions de dirhams.

En revanche, le groupe socialiste a estimé que “le projet ne correspond pas aux aspirations des citoyens et le gouvernement manque d’initiative et d’audace pour donner des réponses politique et sociale solides aux problèmes accumulées”.

Pour le groupe Haraki, la réalisation des chiffres contenus dans le projet dépend des conditions objectives, au-delà de la structure comptable. Le groupe juge aussi que le PLF demeure loin de répondre aux ambitions de créer une politique monétaire publique qui relie les chiffres à des objectifs économiques et sociaux.

Dans ce sens, le groupe de l’Union marocain du travail (UMT) a souligné que le volet technique de préservation des équilibres macroéconomique a été prédominant sur le projet, malgré l’adoption du gouvernement d’un discours social, notant que le PLF manque de choix politiques annoncés dans la déclaration gouvernementale, notamment le choix de l’État social.

Le groupe de la justice sociale et le développement durable, lui, a évoqué le manque de chiffres et d’indices dans le projet, notamment dans la partie relative au secteur de la santé, qui ne correspond pas aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ayant fixé à 12% du budget général, indiquant que le projet a négligé la réforme radicale du système de santé malgré les efforts menés.

De son côté, le groupe de la confédération démocratique du travail (CDT) a considéré que “le PLF-2022 reste timide et ne correspond pas aux ambitions de développement du Royaume”, estimant qu’il a failli à choisir les priorités et les entrées principales susceptibles de réaliser la croissance économique et la mise en place du concept de l’État social.

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