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Climat des affaires: Créer des synergies public-privé

Casablanca – De solides synergies public-privé doivent se créer, afin de promouvoir l’environnement des affaires au Maroc et maximiser les chances de réussite de la politique nationale de l’environnement des affaires, a estimé le Directeur Associé à la Compagnie Méditerranéenne d’Analyse et d’Intelligence Stratégique (CMAIS), Othmane Krari.

“Ce n’est qu’à travers une collaboration basée sur les échanges d’information et d’expertise que la confiance s’établira entre les deux parties”, a souligné M.Krari, à l’occasion de l’adoption, mercredi, de la politique nationale de l’environnement des affaires (PNEA) couvrant la période allant de 2021 à 2025.

Adoptée par le Comité national de l’Environnement des Affaires (CNEA), les objectifs de la dite politique sont à même de recréer des liens de confiance entre les opérateurs mais nécessitent une coopération public-privé au sein de laquelle les centres régionaux d’investissement (CRI) auront un rôle crucial à jouer, a-t-il indiqué.

Et de noter que les CRI ont intégré en leur sein, depuis la réforme d’octobre 2020, des pratiques d’intelligence économique qui peuvent constituer des pôles territorialisés d’appui à l’attractivité, déterminants dans l’amélioration du climat des affaires au Maroc.

Selon M.Krari, le premier pilier présenté par le CNEA concerne l’amélioration structurelle des conditions d’affaires par la simplification des procédures administratives et la modernisation du cadre juridique des affaires, soulignant que la digitalisation et la coopération public-privé occupent une place centrale dans les réformes prioritaires identifiées pour l’atteinte des objectifs de ce pilier.

Quant au second chantier, il porte sur la facilitation d’accès des entreprises aux ressources humaines, financières et foncières, indiquant dans ce sens que certains reprochent aux banques leur manque de soutien à l’économie par l’octroi de crédits quand d’autres considèrent que les entreprises ne produisent pas des données financières suffisamment fiables pour qu’elles puissent accéder au crédit.

Pour le dernier pilier, qui s’intéresse au renforcement de la transparence, de la collaboration et de l’inclusion, il est question de recréer de la confiance entre les parties prenantes et donc de définir les modalités de structuration et de diffusion de l’information ainsi que de la mise en place des outils de mitigation de risques qui permettront aux opérateurs de prendre des décisions en situation de confiance.

Et de soutenir qu’il est effectivement essentiel, comme le rappelle le CNEA, de recueillir auprès des opérateurs leurs besoins de manière formalisée et structurée, de renforcer les mécanismes d’accès centralisé à l’information, de cartographier et segmenter les écosystèmes, d’opérationnaliser concrètement le chantier d’open data qui, malgré une législation existante, peine à concrétiser ses objectifs.

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