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Comment développer la culture de l’épargne ?

L’épargne joue le rôle de catalyseur des activités économiques par excellence à même de fournir commodément des ressources autonomes et à moindre coût. La promotion de cette culture contribue au renforcement du potentiel de financement de l’économie, ce qui se répercute positivement sur l’investissement.

C’est dans ce sens que Kamal Zine, Consultant en banque et assurance basé à Paris, décortique, dans une déclaration à la MAP, les moyens à même de développer cette culture au Maroc.

– Comment développer la culture financière de l’épargne ? 

Le développement de la culture de l’épargne passerait par:

   • La sensibilisation des citoyens et de la société aux avantages que proposent les produits d’épargne en termes de solutions adaptées à un individu, à une famille ou à une organisation durant les moments clés de leur existence. L’épargne permet de préparer sa retraite, anticiper les frais de scolarité de ses enfants, faire face à un imprévu ou financer un projet ou un achat. En outre, les produits de l’épargne présentent plusieurs avantages fiscaux qui constituent un facteur additionnel pour attirer l’épargne populaire en particulier.

• La mise en place de produits d’épargne adaptés aux aspirations des citoyens et aux défis majeurs du pays. En effet, les questions liées au développement durable et au stress hydrique, par exemple, peuvent capter de l’épargne car il s’agit de sujets dont les répercussions toucheraient le futur des Marocains sans exception.

Pour cela, les banques ont un rôle d’innovation et de proposition pour faire des montages financiers et concevoir des produits standards ou sur mesure, capables d’élargir l’assiette de l’épargne captée.

– Quel est le plus grand défi à relever dans ce sens? 

Si le rôle de la culture de l’épargne est important dans l’effort de mobilisation des ressources financières pour l’économie, l’élargissement de l’épargne disponible reste le défi majeur à relever. En effet, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP), seuls 4% des marocains arrivent à épargner.

En outre, le poids du secteur informel est non négligeable au Maroc. Ceci illustre bien que le traitement des problèmes du chômage, de la précarité, de l’économie informelle et de l’inclusion financière reste un prérequis pour que la culture de l’épargne explore tout son potentiel.

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