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Conseil/Ingénierie: la FMCI propose une série d’actions

Rabat – La Fédération marocaine du conseil et de l’ingénierie (FMCI) a proposé de l’impliquer davantage dans la revue et la conception globale et synchronisée des textes relatifs au secteur du Conseil et de l’Ingénierie (CI) pour tenir compte d’une série de problématiques et d’actions.

Dans un communiqué sur la tenue jeudi à Rabat de son Assemblée Générale Extraordinaire (AGO), la FMCI a salué la dynamique gouvernementale, l’écoute active et les avancées avec certains départements ministériels, tout en appelant l’ensemble des pouvoirs publics à l’impliquer davantage à l’amont et à temps dans la revue et la conception globale et synchronisée des textes pour tenir compte d’un certain nombre de problématiques et d’actions générales et spécifiques à mener.

Il s’agit notamment de la valorisation des prestations du CI à travers la revue du mode d’estimation des AO, la réintroduction de la notion d’offre anormalement basse du mieux disant pour l’assistance technique et l’introduction bien réfléchie du marché au pourcentage, …, fait savoir la même source.

“La revue de la gestion des marchés à travers le CCAG-EMO (Cahier des clauses administratives générales – Études et de maîtrise d’œuvres) qui est document hautement important et en déphasage important avec le CCAG Travaux dont on ne dispose d’aucune visibilité à ce jour”, souligne la Fédération, rappelant qu’une réunion avec la Trésorerie Générale du Royaume (TGR) a été tenue à l’initiative du ministre de l’Équipement et de l’Eau chargé du pilotage du contrat-programme pour réexaminer tous ces aspects en perspective des nouveaux textes réglementaires.

Il est aussi question du circulaire du Chef de gouvernement n°9/2022 du 18 04 2022 qui ne traite de la révision des prix et de manière explicite que pour les travaux au moment où la conception de l’indice “ING” relatif à la révision des prix relatifs aux prestations de l’ingénierie souffre depuis plusieurs années d’une obsolescence avérée accentuée par la flambée des prix actuelle qui affecte aussi et directement les charges des Bureaux de Conseil et d’Ingénierie (BCI) en termes de ressources humaines, ressources matérielles, transport, ….

La FMCI relève aussi qu’un nouveau texte relatif à la réhabilitation et intervention dans les médinas…opérations techniquement très complexes assorties d’exigences délicates en termes de sécurité et de préservation de patrimoine, devrait reconsider davantage les prestations très techniques d’ingénierie qui ne sont ni adossées aux travaux moyennant un pourcentage ni suffisamment valorisées.

Et de noter que l’insuffisance d’évaluations systématiques et surtout coercitives de la gouvernance des projets et des prestations des différents intervenants, dont ceux du CI, ne favorise guère le développement de l’expertise et la promotion de l’excellence et le savoir-faire innovant et son rayonnement régional, continental et international.

Il s’agit également de l’accès généralisé du “CI” à la commande privée des particuliers.

La FMCI reste donc disposée à œuvrer dans une approche participative responsable et citoyenne avec les pouvoirs publics et les forces vives du pays jusqu’à aboutissement de tous ces chantiers réglementaires et organisationnels.

Lors de l’AGO, la Fédération partagera et débattra de tous ces défis et actions importantes et décisives en cours avec ses adhérents pour actualiser, ainsi sa feuille de route tout en apportant les ajustements nécessaires sur sa gouvernance.

De par la nature transversale de leurs activités, les BCI ont toujours eu un impact considérable sur l’optimisation des projets d’investissements et le bon aboutissement des stratégies d’innovation et de résilience à travers le monde.

Le recours à ces prestations intellectuelles à grande valeur ajoutée génère généralement un coût direct souvent marginal comparé aux “pertes/ manques à gagner” engendrés par l’absence ou insuffisance de la qualité de ces prestations.

Au Maroc où les défis structurels à relever par le nouveau modèle de développement gagnent davantage de complexité en ces conjonctures de crises successives (sanitaire, alimentaire, énergétique, …), le CI devra être plus que jamais mis à contribution dans une approche globale, participative et systématique, estime la Fédération.

La FMCI, représentant depuis 1976 les sociétés de conseil et d’ingénierie: Bureaux d’études, bureaux de conseils et formation, bureaux d’expertises, d’audit, de certification, de médiation, laboratoires,… et interlocuteur institutionnel des pouvoirs publics et forces vives du pays, s’est toujours inscrite dans cette approche globale citoyenne.

Ceci a été d’ailleurs confirmé et couronné en septembre 2018 par la signature du contrat-programme avec le Gouvernement. L’implémentation de cet ambitieux contrat-programme a été entamée dès sa signature par l’initiative de la FMCI de constituer des commissions mixtes avec un certain nombre de départements gouvernementaux devant identifier et traiter au fur et à mesure de nombreuses problématiques vécues par le secteur du CI et les écosystèmes connexes. Et surtout réussir la contribution citoyenne suscitée au nouveau modèle de développement.

Ces commissions mixtes ont plus au moins avancé selon les départements ministériels, mais au niveau du pilotage général, l’implémentation n’a connu une réelle relance qu’à l’issue des réunions de pilotage de décembre 2021 et mars 2022, fait savoir la Fédération ajoutant que des actions et des textes réglementaires sont encours de gestation auprès des différents départements et notamment du ministère des Finances, de l’Intérieur, … et des mesures et circulaires anti-crises du Chef de gouvernement et d’autres instances sont émises.

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