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EnR: 4 questions au président de l’AMISOLE

Casablanca – Ahmed Squalli, président de l’Association marocaine des industries solaires et éoliennes (AMISOL), aborde, dans une interview accordée à la MAP, la convention de transfert des activités liées à la production d’énergies renouvelables (MASEN-ONEE), l’état des lieux du secteur, son évolution et ses perspectives.

1- Quel état des lieux du secteur des énergies renouvelables (EnR) au Maroc à l’heure actuelle ?

Le secteur des énergies renouvelables au Maroc connait deux vitesses, une pour les grands projets et une autre pour les projets des PME. Si les projets de grande envergure type “NOOR” se sont développés de manière importante ces 10 dernières années avec les réalisations de MASEN et l’ONEE, les projets de petite taille, à portée des PME marocaines, sont beaucoup moins nombreux et importants et attendent toujours les amendements réglementaires pour les accompagner et assurer leur mise en place effective.

2- Dans le cadre de la loi 38.16 qui avait décrété le transfert à Masen de toutes les activités de l’ONEE en liaison avec la production d’énergies renouvelables, une convention entre les deux institutions vient d’être signée et validée (fin octobre) par le gouvernement pour le démarrage de l’inventaire des sites et des installations de l’ONEE qui feront l’objet de ce transfert. Que pensez vous de cette opération et quels sont les objectifs à atteindre de ce transfert?

Effectivement, cette opération est la conséquence de la Loi qui avait décrété ce transfert. L’objectif principal de la Loi est d’assurer la cohérence des activités des organismes qui gèrent le secteur de l’énergie au Maroc d’un côté, et la mise en place d’un opérateur compétant pour promouvoir les énergies renouvelables au Maroc, et impulser au secteur une nouvelle dynamique, d’un autre côté.

3- SM le Roi a appelé dans de Son dernier discours à l’occasion de la Marche verte à investir pour l’exploitation des énergies renouvelables d’origine éolienne ou hydrolienne dans les provinces du Sud. Selon vous, comment consacrer la place qu’occupe ce secteur dans le processus de la croissance économique de ces territoires ?

Les régions du Sud du Royaume ont l’avantage d’être à la fois très ensoleillées et très ventées. Elles disposent d’un excellent potentiel en énergies renouvelables, notamment en énergies solaire et éolienne. En plus de la disponibilité des terrains.

Ces avantages contribueront à renforcer la position des régions du sud en tant que moteur de développement régional et continental, et encourager l’investissement dans les secteurs maritimes, tels que l’exploitation des ports, l’énergie éolienne et l’énergie des courants marins, ainsi que le dessalement de l’eau de mer.

L’implantation des projets à caractère stratégique dans ces régions contribuera au développement économique et créera évidemment de la valeur ajoutée et de l’Emploi.

4- Sur “Hautes Instructions de SM le Roi Mohammed VI, le Maroc a révisé à la hausse ses ambitions initialement projetées en matière d’énergies renouvelables et a décidé de porter à 42% la part des énergies propres dans le mix électrique d’ici à 2021. Une part qui devra s’élever à 52% d’ici l’horizon 2030”. Quels moyens et investissements sont à déployer pour la mise en place de la vision Royale ?

L’ambition de SM le Roi Mohammed VI est visionnaire et pionnière. Cette ambition se réalise et se concrétise à travers différents projets, notamment le projet Noor qui a été déjà réalisé, en plus des projets en cours de réalisation ou de lancement. Ces projets sont chiffrés et planifiés. Le Souverain suit personnellement la réalisation de ces projets à travers des réunions régulières avec les différentes parties prenantes, ce qui donne à cette ambition une force et une crédibilité extraordinaires.

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