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IBM lance un appel d’offres pour la mise en place de solutions de gestion de l’eau au profit de populations vulnérables

 

IBM a annoncé, lundi, le lancement d’un appel d’offres organisé dans le cadre du programme d’accélérateur de durabilité d’IBM, lequel est destiné à la mise en place de solutions de gestion, dédié aux populations les plus vulnérables qui sont exposées aux menaces environnementales.

Ce programme fait appel aux toutes dernières technologies développées par IBM, telles que le cloud hybride et l’intelligence artificielle, indique IBM dans un communiqué.

Et de noter que selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 2 milliards de personnes vivent dans des pays qui sont en proie au stress hydrique. Ce stress se trouve aujourd’hui de plus en plus exacerbé au niveau de certaines régions du monde qui sont frappées de plein fouet par les affres du changement climatique et de la croissance démographique.

L’Afrique est l’un des continents les plus exposés face aux problèmes de gestion de l’eau. D’après L’Unicef, près de 418 millions de personnes en Afrique n’ont toujours pas accès à un service d’eau potable de base, tandis que 779 millions ne disposent toujours pas de services d’assainissement (dont 208 millions qui pratiquent encore la défécation à l’air libre) et 839 millions ne possèdent pas de services d’hygiène.

Le Maroc est parmi les pays d’Afrique qui sont touchés par le phénomène de stress hydrique. Le Royaume a souffert de déficits pluviométriques annuels qui ont entraîné une réduction de l’eau présente au niveau de ses barrages et une diminution de la recharge de ses nappes phréatiques. Entre 1960 et 2020, la disponibilité des ressources en eau renouvelables a diminué de 2.560 m3 à environ 620 m3 par personne et par an, plaçant le Maroc dans ce qui est considéré comme une situation de “stress hydrique structurel”, selon la Banque mondiale.

Conformément à l’objectif de développement durable n° 6 des Nations unies, IBM cherche à soutenir des projets qui contribuent à améliorer l’accès équitable à l’eau potable pour tous, à améliorer la qualité de l’eau, à accroître l’efficacité de l’utilisation de l’eau dans tous les secteurs, à protéger et à restaurer les écosystèmes liés à l’eau, à améliorer la gestion de l’assainissement et à juguler les pénuries d’eau.

Le processus d’appel d’offres que IBM vient de lancer dans ce sens inclut des représentants d’organisations telles que Water.org et du Programme des Nations unies pour le développement, précise le communiqué, ajoutant que les critères de sélection tiennent compte de la capacité et de la volonté de chaque candidat à soutenir les communautés qui sont les plus vulnérables face aux menaces liées à l’eau, en plus de son savoir-faire technique et de la durabilité de la solution qu’il serait capable de mettre en place.

“Le Maroc se situe bien en deçà du seuil de rareté de l’eau en raison d’un ensemble de facteurs environnementaux, d’une forte demande, d’une surexploitation des eaux souterraines pour l’agriculture, etc. Le pays vit sous la menace d’une “pénurie d’eau absolue” à l’horizon 2030, ce qui souligne plus que jamais l’urgence et la nécessité d’agir maintenant”, a déclaré Mimoun Ouchaou, Président Directeur Général IBM Maroc.

“Nous sommes fiers de travailler avec des entreprises telles que IBM dont les initiatives contribueront concrètement à pallier l’inquiétante crise hydrique que traverse le Maroc. Nous estimons que seuls les efforts concertés pourront aider le Maroc à améliorer sa gestion de l’eau “, a-t-il ajouté.

Le processus d’appel d’offres de cette année intègre plusieurs contributions apportées par Ben Mandell, expert en services publics auprès de Water.org, ainsi que celles de Mary M. Matthews, responsable du défi de l’innovation océanique du PNUD et responsable par intérim du programme de gouvernance de l’eau et des océans, en plus des contributions d’une panoplie d’autres experts partenaires tels que Kevin Pietersen, PhD, chercheur à l’Institute for Water Studies, University of the Western Cape.

Ce dernier possède à son actif plus de 30 années d’expérience dans les secteurs de l’eau, de l’environnement, des géosciences et de l’énergie. Pietersen fournit des services de conseil et d’évaluation relatifs à divers projets liés à l’eau au niveau de toute l’Afrique : ses observations ont notamment servi à affiner les critères de sélection mis en place par IBM dans le cadre de son appel d’offres.

“L’innovation dans le domaine de la gestion de l’eau est essentielle pour permettre d’atteindre sereinement l’objectif de développement durable n° 6 des Nations unies”, a déclaré Mandell, membre du jury prenant part à l’appel d’offre.

“Les initiatives proposées par les candidats sélectionnés dans le cadre de l’appel d’offre lancé par IBM et qui leur permettra de prendre part au programme d’accélérateur de durabilité d’IBM, ne manqueront pas de produire un impact qui sera encore plus significatif grâce à la technologie, à l’expertise et au réseau d’IBM composé d’un large écosystème de partenaires”.

Les porteurs d’initiatives à but non lucratif qui sont axées sur la question de la gestion de l’eau peuvent postuler dès à présent à l’appel d’offre lancé par IBM depuis le 14 mars dernier et jusqu’au 31 mai 2023. Les participants sélectionnés seront annoncés en novembre 2023, conclut le communiqué.

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