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Investissement public: pour un redressement économique post-covid

Par Maria Mouatadid.

Casablanca – L’investissement public, catalyseur de plusieurs secteurs économiques, est appelé plus que jamais à jouer un rôle moteur pour atténuer les effets de la crise économique liée à la pandémie du covid-19 et contribuer au redressement de nombreuses activités impactées.

Alors que les pays du monde entier renforcent les mesures exceptionnelles en riposte aux effets du Covid-19, se servir ardemment de l’investissement public contribuerait sans conteste à relancer et à soutenir l’activité économique après le coup d’arrêt consécutif à l’éclatement de la crise.

Le Maroc, depuis plusieurs années, entreprend des efforts colossaux en matière d’investissement public et tend toujours à taper fort dans ce sens en affichant des ambitions plus poussées et ce, en dépit de la conjoncture difficile que traverse le monde.

En effet, la Loi de Finance au titre de 2022 confirme cette tendance puisqu’elle prévoit des investissements records dépassant les 245 milliards de dirhams (MMDH) pour cette année. Une telle initiative permettrait ainsi de créer des emplois et renforcerait la confiance dans le redémarrage de l’activité.

Un constat qui a été relevé par le ministère de l’Économie et des Finances (Direction du Budget) qui indique que ces dernières années ont été marquées par une augmentation des crédits alloués à l’investissement public traduisant ainsi une politique volontariste qu’a choisie le Royaume pour faire de l’investissement public un levier de croissance socio-économique durable et intégrée.

Au titre de l’année 2022, les efforts d’investissement seront consacrés à la poursuite de l’impulsion donnée à l’investissement public en 2021. Ainsi, le budget alloué à l’investissement public en 2022 devra progresser de 6,5% (245 MMDH) par rapport à l’année dernière, réparti sur le budget de l’Etat (Budget Général, Compte spéciaux du Trésor et SEGMA) avec 889 MMDH, le Fonds Mohammed VI pour l’Investissement avec 45 MMDH, les établissements et entreprises publics avec 92,1 MMDH et les collectivités territoriales avec 19 MMDH, selon une note du ministère de l’Économie et des Finances (Direction du Budget) sur “la répartition régionale de l’investissement” accompagnant le projet de loi de finances 2022.

Le Maroc a déployé, sous l’impulsion des Hautes Orientations Royales, des efforts notables pour permettre la mobilisation de ressources financières à même de réaliser des chantiers d’infrastructure d’ampleur et mettre en œuvre les différentes stratégies sectorielles.

Outre ces avancées, le Maroc entreprend d’importants efforts pour diminuer les disparités entre les territoires et accélérer le processus de convergence des régions. A cet égard, les interventions ont été conciliées entre une logique de renforcement du positionnement international des territoires champions et un souci de promotion du potentiel latent des territoires en difficulté économique, en favorisant la valorisation de leurs ressources spécifiques dans un esprit d’équilibre et d’équité spatiale, explique la même source.

Alors que l’importance de l’investissement public dans la politique budgétaire n’est plus à démontrer, une recherche publiée par Bank Al-Maghrib (BAM) souligne que la politique budgétaire devrait tenir compte de l’importance de l’investissement public et mettre en place des règles budgétaires afin de le préserver de la baisse des revenus.

“Les résultats de cette analyse permettent de montrer qu’une orientation visant à encourager l’investissement en réduisant le fardeau fiscal des entreprises devrait considérer deux contraintes importantes”, soulignent Omar Chafik et Aya Achour, auteurs de ce document.

La politique budgétaire devrait d’abord tenir compte de l’importance de l’investissement public et mettre en place des règles budgétaires afin de le préserver de la baisse des revenus. Ensuite, il faudrait être conscient qu’une baisse du taux d’impôt sur les sociétés (IS) à elle seule ne permet pas d’affecter efficacement l’investissement, poursuivent les chercheurs.

Dans ce sens, la baisse des taux d’imposition pourrait s’avérer plus efficace lorsqu’elle est inscrite dans une approche plus intégrée visant à encourager l’accumulation du capital productif à travers, notamment, l’accélération du déploiement des réformes qui soutiennent le développement du secteur privé et l’amélioration de sa compétitivité, la simplification des procédures relatives à l’investissement et l’accroissement de leur cohérence et transparence ainsi que le renforcement de la gouvernance liée aux politiques de promotion de l’investissement au Maroc (OCDE, 2021), précise la même source.

Force est de constater que les efforts fournis par le Royaume pour investir davantage confirment sa forte détermination d’assurer les services de base en faveur des citoyens et la réalisation et la modernisation des infrastructures d’ampleur pour le lancement d’une nouvelle dynamique économique et sociale.

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