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Nécessité de diversifier les sources de financement pour l’éducation

Rabat- Le développement d’une stratégie d’éducation adaptée au monde contemporain est tributaire, entre autres, de la diversification des sources de financement, a souligné, samedi, le professeur Michel Bouvier, président de l’Association pour la Fondation Internationale de Finances Publiques (Fondafip).

“Le contexte actuel suppose de trouver des financements alternatifs ou complémentaires, notamment du côté d’un secteur privé qui, par ailleurs, ne peut faire abstraction de l’intérêt qu’il a à ce que le secteur public développe une politique d’investissements”, a expliqué M. Bouvier lors d’un webinaire tenu sous le thème “financement du système éducatif: Quelles innovations ?”.

Et de soutenir: “Confronté à des crises répétées, l’Etat utilise les quelques moyens qu’il peut encore actionner, principalement, et à court terme, le recours à l’emprunt”.

Si la relance n’est pas au rendez-vous et les plans mis en œuvre ne sont pas suivis des effets escomptés, une telle solution n’est pas viable sur le long terme, a indiqué M. Bouvier, insistant sur l’importance “de prévenir cette éventualité et de reconsidérer notre modèle de société et notamment celui des finances publiques”.

Il a, dans ce sens, mis l’accent sur l’organisation de la décision participative et à acteurs multiples, notant que “la diversification des financements amène à s’interroger sur la construction d’un ordre poly-centré, que l’on pourrait qualifier d’ordre des autonomies relatives, un ordre composé d’une diversité d’acteurs organisé à la fois sur un plan vertical et horizontal”.

Par ailleurs, M. Bouvier, également directeur de la Revue Française de Finances Publiques (RFFP), a préconisé la participation du système éducatif à la réalisation de la justice sociale dans la mesure qu’il doit favoriser une ascension sociale pour tous et particulièrement pour les catégories sociales les plus défavorisées.

Il s’agit aussi, selon le professeur, de repenser les processus d’orientation, de diversifier les cursus et de donner leur chance aux élèves et étudiants des quartiers où vivent des populations particulièrement en difficultés.

En outre, M. Bouvier a mis l’accent sur la participation du système éducatif au développement de l’économie, relevant que l’objectif d’une telle orientation est de valoriser les cursus permettant d’acquérir les connaissances et les compétences nécessaires pour évoluer dans un monde complexe et en transformation rapide.

L’ouverture du système éducatif sur le monde, figure parmi ces chantier, a-t-il poursuivi, précisant qu’il est question d’internationaliser l’enseignement supérieur en développant l’accueil des étudiants étrangers, mais aussi en facilitant les séjours des étudiants les plus modestes à l’étranger.

Organisé conjointement par la Trésorerie générale du Royaume (TGR) et la Fondafip, avec le soutien de la RFFP, ce webinaire est l’occasion de plusieurs responsables marocains et français pour débattre de divers axes en lien avec le financement de l’éducation, notamment le rôle des secteurs public et privé et l’apport des technologies d’information.

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