• Accueil
  • À LA UNE
  • La rareté des eaux d’irrigation, principal défi du secteur agricole
À LA UNE

La rareté des eaux d’irrigation, principal défi du secteur agricole

La rareté des eaux d’irrigation constitue le principal défi auquel est confronté le secteur agricole durant la campagne actuelle, a indiqué, lundi à Rabat, le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohammed Sadiki.

M. Sadiki, qui répondait à des questions orales à la Chambre des Représentants, a relevé que la campagne agricole actuelle a été caractérisée, depuis son début, par des conditions climatiques défavorables, marquées par une grave sécheresse et une pénurie de ressources hydriques, et a coïncidé avec un contexte international tendu et instable.

Ainsi, afin d’accompagner les activités agricoles, le ministère a mis en place un plan d’action en deux axes, a souligné M. Sadiki, notant que le premier est relatif à la gestion de la conjoncture à travers le déploiement de tous les moyens disponibles pour créer les conditions favorables et les mécanismes d’appui aux agriculteurs, notamment les petits, et assurer l’approvisionnement des marchés nationaux.

Le second concerne la poursuite de la mise en œuvre des programmes structurels et stratégiques, via la réalisation des projets prévus dans le cadre de la stratégie “Génération Green”, a-t-il ajouté.

M. Sadiki a, dans ce sens, mis en avant la priorité accordée au secteur d’irrigation dans le cadre du Plan Maroc Vert (PMV) ainsi que dans la stratégie “Génération Green”, insistant sur la nécessité de l’utilisation efficace et durable des ressources hydriques, dans le but d’augmenter les rendements agricoles tout en minimisant l’utilisation de l’eau.

Et de soutenir que l’agriculture irriguée est entrée dans une nouvelle “ère de la rationalisation et de la valorisation de l’eau d’irrigation” et ce, en adoptant une politique d’encouragement de la généralisation des techniques et des systèmes d’irrigation économes en eau, en améliorant le service de l’eau et en assurant la pérennité des infrastructures d’irrigation, à travers la modernisation et la réhabilitation des réseaux, notant, dans ce cadre, que “Génération Green” vise à atteindre un million d’hectares d’irrigation goutte à goutte à l’horizon 2030, afin de porter la superficie totale irriguée à 1,6 million d’hectares.

M. Sadiki a, en outre, fait observer que plusieurs mesures proactives ont été adoptées pour faire face à la pénurie en fonction de la situation hydrique des zones d’irrigation, dont notamment un suivi minutieux de l’évolution de la situation hydrique au niveau de tous les bassins. Il s’agit également de donner la priorité à la protection des cultures durables et industrielles et les graines sélectionnées et la mobilisation de ressources hydriques supplémentaires.

Rappelant que le ministère s’est tourné vers le dessalement de l’eau de mer, M. Sadiki a mis en avant, dans ce sens, la construction d’une unité à Chtouka-Ait Baha pour l’irrigation de 15.000 ha de primeurs exploités et l’alimentation en eau potable du Grand Agadir, ainsi que le lancement d’une étude de projet de dessalement d’eau de mer au niveau de région de Guelmim-Oued Noun pour irriguer 5.000 ha et alimenter la ville de Guelmim en eau potable.

Le secteur agricole, a-t-il dit, vise à renforcer sa résilience aux changements climatiques, à travers le développement de plusieurs méthodes, dont notamment l’encouragement et le soutien des cultures résilientes aux changements climatiques, la poursuite de l’Assurance Multirisque Climatique Céréales, Légumineuses et Oléagineux et la gestion durable des terres.

Voir aussi:

Cours des devises du lundi 20 mars

Yassine Ahizoune

Dakhla: Des entrepreneurs européens en quête de nouveaux partenariats

Hassnaa EL AKKANI

Le Sommet Royaume-Uni-Afrique pour l’investissement 2024, les 23 et 24 avril à Londres (M. McPhail)

Yosra BOUGARBA