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La ZLECAF au cœur d’un dialogue des patronats africains

La relance africaine, les complémentarités des chaines de valeur et la Zone de Libre-échange Continentale Africaine (ZLECAF) ont été au cœur d’un dialogue des patronats africains tenu, mercredi à Casablanca, à l’initiative de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM).

Ce dialogue a abouti à plusieurs recommandations, notamment la mise en œuvre d’une plateforme d’échange entre les Patronats africains, indique la CGEM dans un communiqué, notant que cette rencontre a connu la présence de Présidents et de représentants de plus de 20 organisations patronales du continent.

“Dans une conjoncture économique mondiale marquée par des crises successives impactant les économies du continent, au même titre que celles du reste monde, il est primordial que les secteurs privés africains travaillent en étroite collaboration et construisent des partenariats mutuellement bénéfiques, en faveur de la résilience de l’économie continentale et pour positionner l’Afrique au centre de la dynamique mondiale de relance et de construction des nouvelles chaînes de valeur industrielles”, souligne la Confédération.

Considéré comme le continent de l’avenir, l’Afrique a les moyens de ses ambitions. Il s’agit d’une population jeune et connectée, d’une grande quantité de ressources naturelles avec un important potentiel de transformation locale, d’abondantes sources en énergies renouvelables, des entrepreneurs jeunes et innovants, ainsi que d’une zone de libre-échange continentale donnant accès à un marché de 1,2 milliards de consommateurs.

Ces atouts doivent être exploités, de manière responsable, pour opérer une transformation inclusive et durable du continent, et le secteur privé africain est parfaitement conscient du rôle qu’il a à jouer à cet effet, relève la même source.

Ainsi, ce dialogue des patronat africains s’est articulé autour de 3 axes à savoir “La relance économique africaine dans le contexte économique actuel marqué par de perpétuelles mutations : quels leviers et quel rôle du secteur privé pour transformer les défis en opportunités ?”, “Le rôle du secteur privé africain pour la réussite de la mise en œuvre de la ZLECAf” et “La construction de chaines de valeurs industrielles complémentaires en Afrique pour une meilleure intégration continentale au service d’une croissance partagée”.

Ces discussions ont permis de ressortir avec des conclusions et des recommandations, notamment la nécessité et l’urgence de renforcer davantage la connaissance, la coopération et la confiance entre les secteurs privés africains, à travers un dialogue structuré et régulier et d’améliorer le dialogue public-privé comme facteur clé du développement.

Les représentants des patronats du continent ont également souligné que le développement de l’Afrique passait par l’exploitation et la transformation des ressources des pays, notamment en matière d’énergies renouvelables, et par l’accélération de l’industrialisation, en misant sur la technologie et l’innovation. Pour cela, la coopération régionale et continentale devrait être matérialisée par des projets catalyseurs à l’image du Gazoduc Afrique-Atlantique.

Par ailleurs, les participants à ce Dialogue se sont engagés à travailler conjointement pour l’identification des complémentarités de chaînes de valeurs industrielles entre leurs pays et la promotion du “Made in Africa” et du “Made with Africa”.

Les efforts seront également mutualisés pour accompagner l’accélération de la mise en œuvre de la ZLECAf de façon responsable, de sorte à promouvoir le commerce intra-africain. A cet effet, la contribution du secteur privé au “Afcfta Business Summit” est essentielle.

Par ailleurs, les patronats africains œuvreront à l’instauration d’un climat des affaires continental attractif et généralisé pour promouvoir les investissements dans des secteurs prioritaires comme les énergies renouvelables, l’agro-alimentaire, les infrastructures, la transformation industrielle, la santé, le digital.

Les représentants du secteur privé continueront à œuvrer pour faciliter l’accès au financement en nouant plus de partenariat public-privé et avec des bailleurs de fonds. Ils travailleront également pour promouvoir davantage les startups et l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes.

La question du capital humain a aussi été au centre des discussions. A travers le lancement de programmes ciblés et mutualisés, les patronats africains entendent renforcer les compétences des talents du continent et offrir à ces derniers un environnement attractif propice à leur épanouissement.

Enfin, il a été décidé de lancer les discussions avec l’Union Africaine pour “le lancement de l’Union des Patronats Africains”, fait savoir la même source.

Cette rencontre a eu pour objectif d’instaurer une pratique d’échanges permanents entre les représentants des secteurs privés africains et de créer de nouvelles synergies en faveur de la promotion du commerce intra-africain – qui ne dépasse pas 16% du total du commerce-, de l’investissement et du co-investissement porteurs de valeur ajoutée et créateurs emplois.

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