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ASEA: impact du Covid-19 sur les pratiques de durabilité

Casablanca – L’African Securities Exchanges Association (ASEA) s’attarde, dans son dernier rapport d’avancement annuel “ASEA-SWG”, sur l’impact du Covid-19 sur les différentes pratiques de durabilité, a indiqué jeudi, Ahmed Rushdy, Manager à la bourse égyptienne (EGX).

Intervenant à l’occasion de la 24ème édition de la conférence annuelle de l’ASEA, M. Rushdy a souligné que ce rapport vise à promouvoir et améliorer le reporting et la divulgation des enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).

Ce rapport permet également de communiquer avec les meilleurs fournisseurs d’indices ESG sur le développement d’un indice ESG africain, développer une stratégie de promotion des produits de la finance verte en coopération avec les principales parties prenantes, fournir une définition spécifique acceptable pour l’investissement d’impact en le différenciant de l’investissement ESG actuel et coordonner étroitement avec les principaux acteurs de la durabilité.

Selon M. Rushdy, environ 20% des membres de l’ASEA ont fourni en 2020 des programmes de renforcement des capacités en ligne pour les sociétés côtés pour la production de rapports sur la durabilité, notant que pour ce qui est de l’impact de covid-19, sur les initiatives/pratiques de durabilité dans les échanges, les résultats montrent que la pandémie a eu un effet évident sur celles-ci chez plus de 28% des membres de l’ASEA.

Pour sa part, Rachid Elachhab, directeur général adjoint à CDG Capital Gestion a abordé la problématique de l’investissement d’impact, relevant que le changement climatique nécessite une action collective et des efforts de coordination sans précédent entre divers acteurs, comme l’exige actuellement la pandémie.

D’après M. Elachhab, le Maroc est un “endroit idéal” pour mettre en œuvre une économie d’investissement d’impact, laquelle va “sans nul doute” contribuer, a-t-il dit, à “l’amélioration du système éducatif, ainsi que la réduction des disparités sociales”.

Il a noté, dans ce sens, que le Royaume qui a mis en place de nombreuses stratégies pour consolider le développement durable, offre “les meilleures conditions pour ce type d’investissement”.

Dans la même veine, Neil Gregory, chef de la direction économie et secteur privé à la Société financière internationale (IFC) a souligné que cette dernière a connu un changement assez remarquable en matière d’investissement d’impact, faisant savoir qu’avec des investisseurs plus importants entrants sur ce marché, l’industrie a le potentiel d’attirer beaucoup plus de financement et d’étendre ses activités.

Dans ce contexte, les préoccupations concernant cette pratique deviennent encore plus pertinentes, a-t-il poursuivi, faisant observer que l’IFC a décidé de capitaliser sur son expérience de plus de 60 ans en tant qu’investisseur d’impact en partageant les éléments clés de son système d’impact avec une coalition d’investisseurs d’impact, en plus de mener un processus de normalisation des bonnes pratiques de gestion de ce type d’investissement .

Et de souligner que l’IFC vise avant tout à définir et à normaliser le travail de gestion d’impact en développant un ensemble de principes permettant aux différents acteurs de les intégrer dans les propres processus d’impact.

Abritée par la Bourse de Casablanca, la 24ème édition de la conférence annuelle de l’ASEA se tient en mode virtuel les 24 et le 25 novembre, sous le thème “les marchés financiers, moteurs essentiels de l’émergence de l’Afrique”. Elle ambitionne de fournir des réponses à de multiples questions stratégiques relatives au développement des marchés financiers africains en particulier et à la croissance économique du continent en général.

En ligne avec les objectifs stratégiques de l’ASEA, la conférence met l’accent sur le rôle des marchés des capitaux et les bourses africaines en matière d’accélération de la reprise économique post-covid le financement des gouvernements et des projets d’infrastructures en Afrique.

Il s’agit aussi d’explorer la contribution des marchés des capitaux, en termes d’appui financier aux entreprises, la mobilisation des capitaux indispensables pour le développement des PME, l’accompagnement des transformations structurelles, l’intégration économique africaine et la promotion de l’innovation et l’inclusion financière.

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