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Le discours royal pour une nouvelle ère de développement

Casablanca – Le discours prononcé par SM le Roi Mohammed VI à l’occasion de l’ouverture de l’année législative vendredi, trace la voie pour une nouvelle ère de développement et de rayonnement du Maroc, a indiqué Amine Laghidi, expert international en diplomatie économique et stratégies de développement.

C’est un “discours éclairant, structuré et structurant qui trace le chemin et pave une voie impérieuse et fédératrice pour le nouveau gouvernement et autour de lui les élus, toute la classe politique et au-delà toute l’élite marocaine pour contribuer la main dans la main à bâtir le Maroc de demain”, a affirmé M. Laghidi dans une déclaration à la MAP.

Le discours royal, a-t-il soutenu, fait état à la fois des grandes réalisations présentes, ainsi que les ambitions futures, établissant ainsi un ensemble d’objectifs stratégiques pour le nouveau gouvernement, véritable pont à haubans liant le présent au futur et les réalisations aux aspirations concrètes et légitimes.

Ce pont, constitué de projets majeurs et objectifs stratégiques, se structure autour de trois arcades et axes, a relevé l’expert.

Le premier axe, qui s’articule autour du rayonnement, de la responsabilité et de la souveraineté, est une clef de voûte, nécessitant l’union et la mobilisation pour consolider le rôle du Maroc en tant que locomotive de développement régional et Africaine, puissance de paix et acteur de prospérité à l’échelle continentale et internationale, mais aussi comme un hub focal liant le Sud et le Nord, l’Ouest et l’Est, a-t-il fait valoir.

C’est un axe où la notion de souveraineté nationale a franchi un pas de grandeur à même de devenir décisive, irrévocable et multidimensionnelle, a expliqué M. Laghidi, ajoutant qu’il s’agit d’une souveraineté territoriale, politique, économique, industrielle, alimentaire, énergétique et médicale où le Maroc est pionnier régional et acteur international.

Le deuxième axe porte, quant à lui, sur la transformation des menaces en opportunités durant et après la crise sanitaire. Il y a différents niveaux de réaction à une crise, notamment celle liée à la pandémie du nouveau coronavirus, a fait remarquer l’expert, citant à cet égard une phase de survie et de résilience et une autre de flexibilité.

D’après lui, le Maroc fait désormais partie du club restreint des pays à avoir su dompter la crise, limité ses nuisances sur le citoyen et la transformr en une opportunité et un catalyseur de développement sur plusieurs secteurs, ce qui explique et justifie les 17% de taux de croissance du secteur primaire à une période où plusieurs pays riches ont souffert de ruptures constantes de leurs chaînes d’approvisionnement agroalimentaires.

Le citoyen marocain, lui, a continué à bénéficier d’une assiette diversifiée, riche, constante et sans changement de prix, l’inflation étant maîtrisée à près 1%.

Le secteur primaire a fait preuve de solidarité avec plusieurs pays amis et partenaires, contribuant activement à la consolidation, via l’export, de leurs chaînes de valeurs et au renforcement de leur sécurité alimentaire névralgique, a fait observer M. Laghidi.

D’autres secteurs ont fait preuve d’ingéniosité et d’agilité, à l’image de l’industrie et des services, ce qui explique le taux très honorable et positif de 5,5 % de croissance nationale à un moment où l’activité économique mondiale a connu un retrait notoire.

Le troisième axe concerne le nouveau modèle de développement (NMD) et le chantier de la généralisation de la protection sociale. Le NMD est “un modèle de développement intégré par les Marocains, pour les Marocains, dans un cadre national inclusif, faisant appel à la mobilisation de toutes les synergies, de toutes les élites, politiques, économiques, privé, public, intellectuels, jeunes et moins jeunes…”, a indiqué M. Laghidi.

Il est question d’une mobilisation de toutes les Marocaines et de tous les Marocains pour bâtir la prospérité et la grandeur du Maroc, a estimé l’expert. “C’est un édifice qui se doit de donner ses résultats dans le future proche, tout en étant un beau leg durable pour les générations futures, pour nos enfants et nos petits-enfants”, a-t-il conclu.

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