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Le NMD: une vision pour restructurer l’économie marocaine

Le nouveau modèle de développement (NMD) apporte une vision basée sur la nécessité de restructurer l’économie marocaine, a affirmé Larabi Jaidi, membre de la Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD).

S’exprimant lors de l’émission hebdomadaire “les Mardis du PCNS”, produite par le Policy Center for the New South (PCNS), M. Jaidi a indiqué que le changement structurel de l’économie marocaine est une nécessité, vu le rythme de croissance faible réalisé au cours des dernières années, par rapport aux besoins du marché.

Il a également souligné que le NMD a proposé de moderniser l’économie marocaine et de diversifier ses activités de manière à créer de la valeur ajoutée, notamment à travers l’intégration des activités du secteur informel dans le tissu économique.

M. Jaidi a, en outre, insisté sur la nécessité d’encourager l’innovation et mobiliser les compétences dans toutes les régions du Royaume pour assurer une croissance économique territoriale, notant par ailleurs que l’export constitue un axe important pour le développement économique, qui nécessite une bonne qualité des produits ainsi que l’allègement des procédures administratives.

Évoquant le secteur du tourisme, M. Jaidi a relevé qu’il faut penser à de nouvelles politiques de développement du secteur, surtout que le Maroc dispose de grands atouts touristiques naturels et culturels.

“Le tourisme constitue un pôle essentiel de développement, qui contribue à 7% du PIB”, a-t-il précisé, soulignant qu’il faut améliorer les infrastructures, proposer un bon rapport qualité/prix, et promouvoir la destination Maroc dans sa diversité culturelle et naturelle.

Au sujet de l’éducation, l’économiste a fait savoir que le rapport s’est penché sur les outils permettant à l’élève d’avoir des compétences tout au long de son parcours, et s’est focalisé sur l’importance de la maitrise des langues et des méthodes de recherche.

Le rapport a également recommandé la nécessité de reconsidérer la responsabilité de l’enseignant dans l’opération pédagogique, notamment à travers le développement de sa formation dans son parcours pédagogique pour créer les conditions nécessaires à l’amélioration de l’éducation.

Pour sa part, Nouzha Chekrouni, Senior Fellow au PCNS, a indiqué que le rapport sur le NMD a fait état d’un diagnostic important qui a pointé du doigt toutes les lacunes, et a identifié les besoins de tout le monde, à travers des séances d’écoute élargies à tous les acteurs.

A cet égard, Mme Chekrouni a relevé que cette approche participative n’est pas encore terminée, mais doit se poursuivre dans la mise en œuvre de ce projet.

Elle a également souligné que l’objectif de tout système d’éducation est de créer une personne capable de constituer une valeur ajoutée à son pays, ce qui nécessite la liberté d’expression et de prise d’initiative et d’innovation.

Il faudrait également promouvoir la recherche et développement, notamment à travers la promotion des valeurs de soutien et de leadership, avec un système de référence basé sur notre identité, a-t-elle ajouté.

Elle a, en outre, insisté sur la dimension territoriale et la nécessité de garantir une éducation équitable dans toutes les régions, et privilégier l’éducation à distance aux côtés de l’éducation en présentiel, et garantir toute l’infrastructure que cela nécessite.

Au volet sanitaire, qui est un pilier aussi important que l’éducation, Mme Chekrouni a précisé que le lancement par SM le Roi Mohammed VI de la généralisation de la protection sociale permettra de limiter les inégalités et assurer une santé pour tous.

“On doit se préparer aux prochaines épidémies par l’anticipation de l’avenir et une bonne gouvernance”, a-t-elle préconisé, notant que la santé ne veut pas dire seulement l’hôpital mais inclut plusieurs aspects, notamment l’environnement, la nutrition, et la santé mentale, et donc il est nécessaire d’avoir une bonne gouvernance qui prend en compte toutes ces dimensions.

“Les Mardis du PCNS”(Policy Center for The New South) se veut un rendez-vous hebdomadaire qui accueille des experts et des représentants des secteurs public et privé, de divers domaines, afin de discuter des sujets d’actualité sur la scène internationale et régionale.

Lancé en 2014 à Rabat avec plus de 40 chercheurs associés du Sud comme du Nord, le Policy Center for the New South (PCNS) offre une perspective du Sud sur les enjeux des pays en développement. Il vise à faciliter les décisions stratégiques et les politiques publiques relevant de ses principaux programmes : Afrique, géopolitique et relations internationales, économie et développement social, agriculture, environnement et sécurité alimentaire et matières premières et finance.

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