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Les élections, un business rentable pour les intérimaires

A l’approche de la date des élections, les partis politiques mènent leurs campagnes électorales et usent de tous les canaux de communication directs et indirects pour promouvoir leurs candidats, en vue du triple scrutin prévu le 8 septembre prochain.

Pour ce faire, les partis politiques font des tournées sur terrain dans leurs circonscriptions respectives pour assurer un contact direct avec la population, notamment via des flyers et tracts électoraux, distribués en grande partie par des intérimaires “recrutés” occasionnellement à cet effet.

Leur mission se limite à la distribution de ces flyers et tracts quotidiennement, moyennant un revenu journalier variant entre 100 et 300 dirhams.

Ces travailleurs saisonniers profitent de cette période de la campagne électorale pour s’assurer un revenu.

Dans ce sens, deux jeunes distribuant des flyers d’un parti politique confient à la MAP qu’ils font ce travail depuis le début de la campagne électorale, notant qu’ils reçoivent en contrepartie 200 dhs par jour.

“Ce travail nous permet de garantir un revenu supplémentaire”, poursuivent les deux jeunes,.

De son côté, un responsable d’une campagne électorale indique que le recours à ces travailleurs saisonniers est nécessaire vu le manque de volontaires ou de militants du parti, lesquels sont préoccupés par d’autres missions, notant toutefois que cela contribuerait à les impliquer peu à peu dans le parti.

Pour sa part, le Politologue Mohamed Bouden a affirmé que les partis politiques qui font appel aux travailleurs saisonniers lors des campagnes électorales ne possèdent pas suffisamment d’adhérents jeunes ou de bénévoles pour mener à bien la campagne électorale qui nécessite beaucoup d’efforts.

Évoquant l’importance de la mission d’encadrement et de formation des jeunes par les partis politiques, M. Bouden a fait observer que pour avoir une base importante de jeunes et de bénévoles lors des élections, les partis devraient œuvrer pour un travail du long terme et chercher à fidéliser ces intérimaires, en les invitant à s’inscrire sur les listes électorales en premier lieu.

Pour le politologue, participer à une campagne électorale devrait émaner de l’esprit de volontariat ou d’appartenance à une orientation politique quelconque, sauf que l’incapacité de certains partis à attirer suffisamment de jeunes, les oblige à faire appel à des travailleurs occasionnels lors des campagnes électorales.

La période des élections constitue, d’une part, une rude épreuve et un moment de compétition pour l’ensemble des partis politiques, et un marché prometteur, d’autre part, pour des jeunes plus séduits par un revenu que par la chose politique.

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