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L’inclusion économique des femmes pour lutter contre les violences

Casablanca – L’inclusion économique des femmes joue un rôle crucial dans la lutte contre les violences, a indiqué, mardi, la représentante d’ONU Femmes Maroc, Leila Rhiwi.

S’exprimant lors d’un webinaire de présentation du rapport “Violences faites aux femmes et aux filles” relatif à l’enquête nationale sur les violences à l’encontre des femmes et des hommes réalisée en 2019 par le le Haut-Commissariat au Plan (HCP) avec l’appui d’ONU-Femmes, Mme Rhiwi a plaidé pour un investissement massif dans l’autonomisation des femmes.

“Un investissement massif dans l’autonomisation des femmes notamment en matière d’accès aux ressources, d’accès à un emploi, à un revenu décent, à la propriété et à la protection sociale et le renforcement de leur participation à la vie sociale, culturelle et politique et à l’exercice de leur citoyenneté, pourrait sur les moyen et long terme infléchir la réalité socio-culturelle patriarcale et empêcher la violence à leur égard”, a-t-elle expliqué lors de cette rencontre virtuelle.

Elle a, dans ce sens, souligné que ONU Femmes, pour atteindre l’objectif de mettre fin aux violences faites aux femmes, apporte une expertise technique aux institutions gouvernementales, aux autorités locales, aux organisations de la société civile, aux médias et au secteur privé et d’autres institutions pour améliorer la réponse et la prise en charge des femmes en situation de violence. Il s’agit aussi de sensibiliser l’opinion sur les causes et les conséquences de la violence et renforcer les capacités des intervenants en matière de prévention et de réponse à la violence.

Pour sa part, le directeur de la statistique au HCP, Oussama Marseli, a relevé que la violence à l’égard des femmes est avant tout une manifestation des rapports de pouvoir inégaux entre les femmes et les hommes et constitue l’une des formes extrêmes des discriminations fondées sur le genre et une atteinte à la dignité et aux droits fondamentaux des femmes et des filles.

“C’est un problème socio-économique qui impacte l’harmonie sociale, la croissance économique et menace les progrès du développement dans leur globalité”, a-t-il ajouté.

De son côté, le chef de coopération et ministre conseiller à la délégation de l’Union européenne au Maroc, Philip Mikos, a fait observer que la valeur ajoutée de cette enquête réside dans son analyse élargie aux coûts sociaux et économiques, mettant en lumière ainsi, les conséquences au niveau individuel mais aussi collectif de la violence à l’encontre des femmes.

Il a, à cet égard, expliqué que ces mêmes données sont à même de permettre un état des lieux mais surtout d’ancrer les stratégies et les politiques nationales dans une perspective sensible au genre.

Dans le même contexte, Hayat Zirari, anthropologue et professeure à l’Université Hassan II, a fait savoir que le constat préoccupant de la forte prévalence de la violence fondée sur le genre (VFG) dont sont victimes les jeunes filles de 15-24 ans dans différents espaces-domestiques, scolaire et public dans tous les milieux nous interpelle fortement.

“Il renvoie aux interactions entre les différents écosystèmes, notamment scolaire, familial, professionnel et les espaces publics et à la nécessité d’adopter une approche multidisciplinaire”, a-t-elle poursuivi, notant que la mobilisation des sciences sociales et humaines particulièrement à travers ses approches qualitatives, constitue un moyen nécessaire pour appréhender ces réalités dans leur complexité, l’objectif étant de comprendre en vue de prévenir ces différentes formes de violence.

L’enquête, tout en permettant d’appréhender les différentes formes de violence et contextes de leur survenue, aborde les déterminants de la violence, les perceptions sociales ainsi que les impacts sociaux et économiques engendrés par cette violence sur l’individu, le ménage et la société.

Inscrite dans l’élan de production, de diffusion et d’utilisation de statistiques sensibles au genre, en appui aux politiques publiques, la réalisation de cette enquête contribue aux efforts du Maroc dans le suivi de la mise en œuvre de l’Agenda 2030 et plus particulièrement de l’ODD 5, dédié à l’égalité entre les sexes.

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