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L’oléiculture, un vecteur de croissance (ministre espagnol)

Casablanca – Le secteur oléicole représente un vecteur majeur de croissance économique, et de durabilité aussi bien environnementale que sociale, a indiqué Luis Planas, ministre espagnol de l’Agriculture, de la pêche et de l’alimentation.

L’oléiculture se veut ainsi un moteur de croissance économique, une source de cohésion et d’intégration sociale, et un facteur qui consacre les valeurs de la durabilité environnementale, a souligné M. Planas, lors d’un séminaire international sur l’avenir du secteur oléicole, organisé en mode visioconférence par le Conseil oléicole international (COI).

“Nous sommes optimistes quant à l’avenir de ce secteur. Le fait que l’huile d’olives représente environ 3% de la consommation mondiale de graisses végétales, nous offre un grand potentiel de croissance”, s’est félicité M. Planas.

L’oléiculture réunit plusieurs enjeux à la fois économiques, sociaux, et environnementaux avec des problématiques multiples qui s’entrecroisent, a noté le ministre espagnol, soulignant, à cet égard, la nécessité de “mettre en place une politique de promotion intégrée et globale qui s’inscrit dans la durabilité et la rentabilité économique”.

Tenu à l’occasion du premier anniversaire de la création de la Journée mondiale de l’olivier par l’UNESCO, ce séminaire représente une “réelle opportunité” pour exprimer “notre reconnaissance à l’égard du COI pour le travail qu’il mène en faveur du secteur oléicole dans le monde”, a-t-il affirmé, rappelant que ce rendez-vous d’échange “pertinent” et de “réflexion commune” sur l’avenir du secteur, revêt “beaucoup d’importance” sur les plans économique, social, et environnemental, eu égard à sa particularité gastronomique, culturelle, historique et identitaire.

Pour sa part, le Directeur exécutif du COI, Abdellatif Ghedira a indiqué que la Journée mondiale de l’olivier consacre un héritage riche qui remonte à l’antiquité, et un patrimoine agricole varié.

“Nous devons plus que jamais œuvrer ensemble pour préserver cet héritage et le transmettre aux générations futures”, a relevé M. Ghedira, mettant en avant le rôle crucial de l’oléiculture comme l’une des cultures les plus importantes et les plus anciennes.

“La culture de l’olivier, qui a connu sa genèse depuis longtemps en méditerranée, s’étend actuellement aux cinq continents. C’est un patrimoine mondial qui contribue de manière efficace au développement économique et social durable, et une source de revenus pour plusieurs familles à travers le monde. Elle constitue également une barrière contre la désertification, une protection contre l’érosion et un puits de carbone”, a-t-il noté.

De son côté, la ministre tunisienne de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche, Akissa Bahri, a confirmé que l’oléiculture constitue une des principales activités agricoles dans son pays.

“Le secteur revêt une importance capitale, il compte 98 millions d’oliviers qui s’étendent sur 1,5 millions de Ha et une production de 220 millions de tonnes d’huile durant ces 5 dernières années, cela représente 15% de la production mondiale et 20% des investissements dans le secteur alimentaire. Les échanges commerciaux représentent 93% des exportations et 10% des importations mondiales. Ce qui fait de cette culture la 5ème ressource de revenu en Tunisie”, a précisé la ministre.

De son côté, le ministre de la Protection de l’environnement et de l’agriculture de Géorgie, Levan Davitashili, a loué les efforts déployés par le COI pour restructurer le secteur oléicole au niveau international et s’est dit conscient de l’importance de ce secteur dans le développement économique.

“L’oléiculture est une activité récente dans notre pays. C’est un secteur qui représente un grand potentiel en termes de production, d’exportation et de consommation”, a-t-il fait savoir, ajoutant qu’après avoir adhéré récemment au COI, la Géorgie s’est concentrée particulièrement sur la mise en place d’une stratégie intégrée et efficiente pour étendre la culture de l’olivier sur tout le territoire.

“Nous avons déjà un total de 1500 Ha planté en oliviers et nous comptons rajouter prochainement quelques 200 Ha. Nous envisageons aussi de promouvoir la consommation de l’huile d’olives et de tirer profit de ses avantages gastronomiques et sanitaires”, a dit M. Davitashili.

La Journée mondiale de l’olivier se veut une occasion de présenter et discuter des orientations de développement durable de la filière, de protection des consommateurs, de renforcement des échanges d’informations sur l’économie oléicole et d’amélioration des connaissances sur les bienfaits de ces produits.

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