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Revue de la presse économique hebdomadaire

Casablanca – L’ouverture de la 1ère session de la 1ère année législative de la 11ème législative, la formation du nouveau gouvernement, la conjoncture économique nationale, la circulation du cash au Maroc et le secteur privé figurent parmi les principaux sujets qui suscitent l’intérêt de la presse économique hebdomadaire de cette semaine.

Ainsi, “Challenge” rapporte que le discours royal à l’occasion de l’ouverture de la nouvelle année législative constitue feuille de route avec trois axes stratégiques. Le premier a trait à la consolidation de la place occupée par le Maroc et à la défense de ses intérêts supérieurs et le deuxième est afférent à la crise pandémique et à la poursuite de la relance économique, fait savoir l’hebdomadaire.

Le troisième axe, poursuit la même source, annonce la prochaine étape fondamentale dans l’histoire du Royaume. C’est celle de l’opérationnalisation du modèle de développement, basé sur une nouvelle génération de projets et de réformes intégrées.

Par ailleurs, La Vie éco”, sous le titre “Nouveau gouvernement, nouveau départ”, estime que c’est un gouvernement qui se démarque par la cohésion de ses composantes et la place de choix accordée aux jeunes et aux femmes.

“Cela se reflète d’ailleurs dans la dénomination de certains départements ministériels créés pour la première fois, à l’égard de la transition énergétique, le développement durable, la transition numérique, l’innovation, l’inclusion économique et l’insertion sociale”, écrit l’hebdomadaire.

Selon la publication, cette cohésion gouvernementale est la garantie fondamentale pour une mise en application optimale du programme gouvernemental été de différents chantiers de développent à entreprendre durant le mandat de l’équipe Akhannouch.

Sur le même sujet, “Challenge” souligne que le nouveau chef de gouvernement est un “homme d’affaires”, bien rôdé aux principes du management.

“Depuis plus d’une décennie, il a été à la tête d’un grand ministère, celui de l’Agriculture, pêche, forêts, monde rural, montagnes (…), poursuit l’auteur de l’article, ajoutant qu’en plus de sa riche expérience dans le privé, dans des secteurs économiques stratégiques, M. Akhannouch a bien assimilé les spécificités du management public, tout en s’inspirant du management privé, où prévaut efficacité et pragmatisme.

Le journal estime aussi que la nouvelle équipe gouvernementale bénéficie d’une grande homogénéité et surtout d’une crédibilité, notant que leur succès est celui de toute une Nation, d’un Royaume qui a toujours su concilier prudence, efficience et sagesse.

Dans un tout autre registre, “La Vie éco” s’intéresse à la circulation du cash, relevant que les chèques et les prélèvements restent les parents pauvres des modes de paiement au Maroc.

“Après une hausse annuelle de près de 7% en 2019, la circulation fiduciaire a atteint 319 milliards de dirhams, en croissance de près de 20%, soit le rythme le plus élevé observé sur les trente dernières années. En volume, elle s’est située à 2,1 milliards de billets et 2 ?9 milliards de pièces de monnaie, soit des progressions respectives de 17% et 2%”, fait savoir le journal qui cite un rapport de Bank Al-Maghrib (BAM).

Pour faire face à cette hausse de la demande sur fond de contexte de crise sanitaire, la Banque centrale a défini un plan d’urgence impliquant tous les intervenants dans le cash cycle.

Ainsi, BAM a donné ses directives aux banques pour assurer en continu l’alimentation des guichets automatiques bancaires (GAB) et a accordé aux centres privés de tri d’autorisation d’effectuer le comptage et l’authentification des billets sans recours au tri qualitatif, rappelle “La Vie Eco”.

Son confrère “Finance News Hebdo”, lui, s’attarde sur la conjoncture économique nationale, estimant qu’au fil des mois, la reprise économique se confirme au Maroc. Plusieurs indicateurs sont au vert et pour certains secteurs, ils dépassent les prévisions.

“Si les restrictions sanitaires n’avaient pas été renforcées au cours du troisième trimestre 2021, sous l’effet de la recrudescence de la pandémie, le taux de croissance aurait pu être plus élevé”, écrit le journal qui cite des propos de l’économiste Mohamed Amrani.

Cette période a coïncidé avec la saison estivale. Plusieurs activités comme le secteur touristique et les autres activités qui en dépendent ont accusé un sérieux revers. La fermeture des frontières a réduit sensiblement le nombre de visiteurs à destination du Maroc, notamment les Marocains résidant à l’étranger (MRE) dont le nombre est resté à moins d’un million de personnes contre trois millions en période normale.

L’hebdomadaire note toutefois que l’économie nationale a pleinement profité du comportement favorable de l’agriculture qui a réalisé une récolte de plus de 103 millions de quintaux, soit la deuxième meilleure moisson de son histoire.

En outre, “Finances News Hebdo” jette la lumière sur les services bancaires quotidiens, devenus plus cher en 2020, année de crise. En effet, l’Indice des prix des services bancaires (IPSB) calculé par BAM s’est établi à 126,33, enregistrant une hausse de 26 points par rapport à l’année de référence 2011 et d’environ un point par rapport à 2019, précise la publication.

A en croire la Banque centrale, cette tendance haussière par rapport à l’année de référence (2011) traduit le renchérissement des services bancaires qui composent le panier, notamment du “Package”, des “frais de tenue de compte” et de la “carte bancaire”.

Par ailleurs, “Challenge” relaye un rapport conjoint sur le secteur privé marocain présenté par la Banque africaine de développement (BAD), la Banque européenne d’investissement (BEI) et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD).

Une plus grands diversification économique et une meilleure intégration dans les chaînes de valeur mondiales (CVM), telles sont les principales recommandations de ce rapport, fait remarquer la publication.

“Challenge” écrit aussi que le Maroc doit renforcer son intégration dans les CVM via des secteurs clefs tels l’automobile, l’aéronautique et la santé. Concernant ce dernier secteur, une étude de la BAD et de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), réalisée en 2020, montre que l’industrie pharmaceutique marocaine bénéficie d’avantages comparatifs dans des pays tels que le Kenya ou le Cameroun, et qu’elle pourrait donc accroître ses exportations vers ces pays.

Voir aussi:

Le Maroc abrite la réunion du bureau de l’UCESA

Hassnaa EL AKKANI

Charte de l’investissement: Quelle contribution à la relance?

Lhassan Essajide

E-paiement: 10 millions d’opérations à fin septembre (CMI)

Karima EL OTMANI