À LA UNE

Revue de la presse économique hebdomadaire

Casablanca – Les diverses mesures du programme gouvernemental, la convalescence du marché automobile et la conjoncture économique nationale, figurent parmi les principaux sujets qui suscitent l’intérêt de la presse économique hebdomadaire de cette semaine.

Ainsi, “La vie éco” s’intéresse aux grandes lignes du programme du gouvernement, dans son volet social et économique.

La publication note, à cet effet, que le programme du gouvernement Akhannouch propose une batterie de mesures visant à réduire les disparités sociales et spatiales, à travers notamment la mise en place d’un programme de petits et grands chantiers publics visant à promouvoir l’accès à la santé et à l’éducation, améliorer l’accès aux centres de soins de santé primaires, et renforcer les ressources des académies régionales de l’éducation et la formation.

Il s’agit, de même, de l’instauration d’un revenu de dignité en faveur des personnes âgées et de la généralisation des allocations familiales, qui constituent les principaux leviers visant à réduire les disparités sociales et spatiales entre le milieu rural et urbain.

Sur le volet économique, le gouvernement s’engage à réaliser un taux de croissance à 4% au cours des cinq prochaines années, à créer au moins 1 million de postes d’emploi net à l’horizon 2026, à augmenter le taux d’activité des femmes à plus de 30% et à encourager le label “Made in Morocco” avec une production locale de 34 milliards de dirhams (MMDH) d’importations et un potentiel de création de plus de 100.000 emplois.

Sur un autre registre, “La Vie Eco” publie un spécial automobile, estimant que ce marché confirme progressivement sa convalescence, surtout que les ventes maintiennent leur courbe ascendante sur les derniers mois.

A fin septembre, 115.611 véhicules particuliers ont été écoulés sur le marché, contre 104.369 deux ans auparavant, soit une vigoureuse augmentation de 10,8%.

La publication explique cette évolution par l’arrivée de nouveaux modèles sur le marché très attendus par les clients et la mise en place des offres promotionnelles à même de stimuler l’acte d’achat chez les consommateurs.

Sous le titre “Le Maroc a rayonné”, “Challenge” écrit que d’éminents opérateurs nationaux de l’économie marocaine, mais aussi plusieurs intervenants et d’autres partenaires internationaux acquis à la cause du Royaume ont fait très forte impression à Dubaï dans le cadre de l’Expo 2020, lors d’une semaine économique dédiée du 10 au 16 octobre courant.

Des débats ponctués par de riches témoignages effectués par les panélistes qui ont attesté de l’avancée fulgurante du Maroc durant ces 10 dernières années, dans de nombreux secteurs clés de l’économie. De quoi donner du grain à moudre aux potentiels investisseurs mondiaux désireux de franchir le pas, relève le journal.

Par ailleurs, “Challenge” s’intéresse aux prévisions du Haut-commissariat au plan (HCP) qui table sur un taux de croissance de 4,3% au 4è trimestre 2021, grâce au raffermissement du commerce mondial, avec une demande étrangère adressée au Maroc en hausse de 3% et une conjoncture nationale caractérisée par une bonne année agricole.

Dans ces conditions, la valeur ajoutée hors agriculture croitrait de 2,5% au 4è trimestre 2021, en glissement annuel. De leur part les activités agricoles progresseraient de 18,5% en variation annuelle, fait savoir la publication, qui cite une note du HCP.

Et de noter que la reprise mondiale s’avère fragile et inégale dans les économies de la région Moyen Orient et Afrique du Nord (MENA), en raison de la lenteur du déploiement des vaccins dans de nombreux pays et l’incertitude et la précarité de la situation politique dans de nombreux pays en développement.

Dans un climat plutôt morose, l’économie marocaine tire son épingle de jeu puisqu’elle devrait afficher le taux de croissance le plus élevé de la région, avec un taux de croissance de 5,3% en 2021 selon les projections de la Banque mondiale.

Dans le même contexte, son confrère “Finance News Hebdo” (FNH) s’attarde sur la conjoncture économique nationale, dans un article intitulé: “Les ingrédients d’une accélération du produit intérieur brut (PIB)”.

“Une campagne de vaccination qui avance vite, une réouverture de l’économie qui se poursuit, une très bonne campagne agricole, des stimulus budgétaires liés notamment aux mesures du Comité de veille économique (CVE) et enfin, des conditions monétaires accommodantes. Voici en somme ce qui explique pourquoi Bank Al-Maghrib vient d’augmenter ses prévisions de croissance de 0,9 point à 6,2%, contre une projection de 5,3% en juin”, lit-on dans cet article.

A en croire la Banque centrale, les indicateurs conjoncturels disponibles poursuivent leur amélioration à des rythmes meilleurs qu’attendus en juin. Ainsi, poursuit la publication, le PIB sera tiré notamment par une hausse de 18,8% de la valeur ajoutée agricole et un net accroissement de 4,6% de celle des activités non agricoles.

C’est dans ce sens que la publication relève que la hausse de l’activité non agricole, devrait être tirée par le redressement de l’activité industrielle et de celle de l’énergie électrique ainsi que par la reprise des secteurs du tourisme et du transport, soulignant que du côté de la demande, la croissance devrait être portée par sa composante intérieure.

Celle-ci, poursuit FNH, gagnerait en dynamisme, à la faveur du redressement prévu des revenus agricoles et non agricoles, de la hausse des transferts des MRE et de la poursuite de l’orientation accommodante de la politique monétaire.

Dans un tout autre registre, l’hebdomadaire trace un bilan des opérations concernant les fusions-acquisitions au Maroc, durant l’année 2021.

Citant un professionnel du marché, l’hebdomadaire relève que “le bilan est mitigé” et qu’il y a eu d’importantes opérations réalisées par des fonds internationaux essentiellement, “mais la ruée attendue vers les nombreuses entreprises affaiblies par la crise” n’a pas eu lieu.

En effet, l’offre rencontre difficilement la demande dans le monde des fusions-acquisitions au Maroc. Pourtant, le besoin est là, précise la même source, qui estime que les mécanismes étatiques d’accès au financement auraient pu inciter davantage les fonds et opérateurs à prendre des risques et tenter une croissance externe.

“Le manque de transparence de beaucoup de PME a malheureusement trop souvent freiné les ardeurs des investisseurs, surtout dans l’industrie. Bien sûr, le tableau n’est pas totalement sombre et le M&A s’installe dans la culture économique locale grâce aux différentes opérations des fonds d’investissement et à leur médiatisation”, explique l’hebdomadaire.

Et de soutenir qu’une économie comme celle du Maroc, mériterait de connaître l’émergence d’un “marché” des fusions-acquisitions de PME plus actif et adapté à la taille des entreprises, lequel répondrait à plusieurs enjeux, notamment le développement d’un financement alternatif, le renforcement d’entreprises compétitives au niveau national et international, outre la création d’emplois et de richesse pour l’économie du pays.

Voir aussi:

Hôtel pour moutons: Une aubaine pour la clientèle

Le marché obligataire se stabilise (AGR)

Hicham Louraoui

Industrie manufacturière:la production attendue en hausse

Bassma RAYADI