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Revue de la presse économique hebdomadaire

Casablanca – L’investissement public et privé, le projet de loi de Finances (PLF) au titre de l’exercice 2022, le secteur du textile et l’investissement des entreprises marocaines à l’étranger sont les principaux sujets qui retiennent l’attention de la presse économique hebdomadaire.

Sous le titre “Investissement : le privé à la rescousse pour plus d’efficience !”, La Vie éco écrit que pour donner de la vigueur à la machine économique ébranlée par les retombées de plusieurs mois de pandémie, le gouvernement compte consacrer 245 milliards de dirhams à l’investissement public l’année prochaine, un record historique .

Mais pas que cela ! l’Exécutif est également déterminé à stimuler l’investissement privé national, c’est ce que confirme le ministre délégué auprès du Chef du Gouvernement, chargé de l’investissement de la convergence et de l’évaluation des politiques publiques, Mohcine Jazouli.

Pour ce faire, il est important de poursuivre l’amélioration de l’environnement des affaires à travers la modernisation du cadre juridique et réglementaire, la simplification et la digitalisation des procédures administratives, ainsi que l’accompagnement dans le financement des projets d’investissement à travers, entre autres, l’activation du Fonds Mohammed VI pour l’investissement, relève l’hebdomadaire.

Pour traiter toutes ces problématiques, le ministre promet la promulgation de la charte de l’investissement très prochainement, une priorité pour le département de M.Jazouli, fait savoir la même source.

Sur un autre registre, “La Vie éco” s’intéresse à l’adoption du PLF-2022, estimant qu’avec une teneur sociale très prononcée, le gouvernement n’a pas donné beaucoup de marge à l’opposition pour contester le texte.

L’Exécutif a fait le choix de l’Etat social, relève la publication, notant que ceci est clairement exprimé dans les dotations budgétaires accordées aux départements de la santé et de la protection sociale, de l’enseignement et de l’emploi, soit les mêmes priorités dans le programme gouvernemental.

Selon l’hebdomadaire, le gouvernement a laissé peu de marge de manœuvre qu’il n’y a pratiquement pas eu de vrai débat sur le PLF ni sur les amendements proposés.

Son confrère, “Finances News Hebdo” jette la lumière sur les compagnies Takaful, soulignant qu’après la publication de l’arrêté ministériel fixant les modalités de l’activité, l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) s’est empressée de publier, fin octobre, sa circulaire la régissant, qui permettra d’accompagner le développement du secteur.

Pour les opérateurs, l’attente a trop duré, surtout pour les banques participatives, dont les montants des financements Murabaha immobilière atteignent les 16 milliards de dirhams (MMDH), sans aucune couverture contre le décès des emprunteurs, fait remarquer l’hebdomadaire.

Mais si la feuille de route est toute tracée pour les premières années d’activité, le chemin ne sera pas de tout repos et les actionnaires ne manqueront pas de faire pression. Ces derniers ont mis des minimums de 50 millions de dirhams en fonds propres pour pouvoir prétendre à un agrément, mais face à une liste restreinte de produits et à un univers de placement étroit, il sera difficile d’atteindre le seuil de rentabilité.

Sur un autre sujet, “Finance News Hebdo”, qui titre ” Textile, un faisceau de facteurs rassurants pour les exportateurs”, affirme que 2022 s’annoncerait comme étant une bonne année pour le secteur, surtout que les récents chiffres officiels concernant les 8 premiers mots de cette année confortent une croissance de 14,8% en comparaison à la même période de 2020.

Citant des propos de la DG de l’Association Marocaine des Industries du Textile et de l’Habillement (AMITH), Fatima-Zohra Alaoui, la publication note que la pandémie a généré le retour en force du sourcing de proximité.

Certains donneurs d’ordre issus de l’Europe du Nord et des Etats-Unis, qui s’approvisionnaient en Asie, se tournent aujourd’hui vers le Maroc. Le Royaume leur assure l’avantage de la proximité, notamment des délais de livraison courts et une meilleure gestion des stocks, fait savoir Mme. Alaoui.

Et pour mieux servir les marchés de prédilection, l’AMITH érige en priorité le développement de l’amont industriel local, ce qui permettra de gagner en compétitivité grâce à la limitation des importations d’intrants de l’Asie.

De son côté, “Challenge”, qui a consacré un dossier sur l’investissement des entreprises marocaines à l’étranger, relève que si le Maroc est resté attractif pour les investisseurs étrangers durant les neuf premiers mois de cette année, il n’empêche également que durant cette période, les investissements directs marocains à l’étranger ont atteint leur plus haut niveau depuis 2016, soulignant que la pandémie n’a pas du tout ralenti les projets d’implantation des sociétés marocaines.

En effet, selon l’Office des Changes, les investissements marocains à l’étranger (IDME) se sont situés à 13,13 MMDH à fin septembre, soit le plus haut niveau atteint durant la même période au titre des cinq dernières années, affichant une hausse de près de 7,51 MMDH par rapport à la même période de l’année 2020.

La France est le premier marché d’implantation des sociétés marocaines à l’étranger, avec un investissement global de plus de 4,5 MMDH durant les neuf premiers mois de l’année, suivie de la Côte d’Ivoire, qui a capté 4,38 MMDH à fin septembre 2021, fait savoir la publication.

Et de noter que les investissements marocains sont aujourd’hui injectés dans près d’une quarantaine de pays, contre 9 en 2009. Après la France et la Côte d’Ivoire arrivent dans l’ordre les Emirats Arabes Unis, le Burkina Faso, le Sénégal, le Gabon, le Luxembourg, Maurice, le Mali et l’Egypte.

“Challenge” revient aussi sur le sujet des Comptes spéciaux du Trésor (CST) qui, selon la publication, ne sont pas une exception budgétaire pour le PLF-2022.

D’ailleurs, l’auteur de l’article fait remarquer que dans ce projet de loi de finances, 68 CST engloutissent plus de 98 MMDH, précisant qu’il s’agit surtout de comptes d’affectation spéciale (CAS), au nombre de 55, de 3 comptes d’adhésion aux organisations internationales, de 2 comptes d’opérations monétaires, de 4 comptes de financement et de 4 comptes de dépenses sur dotation.

Les dépenses des CAS atteignent un montant global de 86,46 MMDH, soit 88,15% des dépenses des CST, prévues dans le PLF-2022, indique l’hebdomadaire.

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