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Revue de la presse économique hebdomadaire

Casablanca – La nouvelle Instruction générale des opérations de change (IGOC-2022), la bonne tenue de la production de la filière oléicole, la pénurie au secteur du “papier et carton”, la résilience du secteur financier, la reprise des exportations et le remboursement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) figurent parmi les principaux sujets traités par la presse économique hebdomadaire.

Ainsi, “Finances News Hebdo” est revenu sur la dernière version l’IGOC qui prévoit de de nouvelles mesures de libéralisation et d’assouplissement, aussi bien en matière d’opérations courantes qu’en matière d’opérations en capital.

Ces mesures sont à même de “libérer certains acteurs économiques et personnes physiques de leurs frustrations, dans un contexte où nos réserves de change atteignent des sommets historiques à plus de 340 milliards de dirhams (MMDH)”, écrit l’auteur de l’article.

Et d’ajouter que cette instruction traduit ainsi les orientations irréversibles que connaît la réglementation des changes en termes de consolidation du régime de convertibilité et de simplification des dispositions en faveur des personnes morales et physiques. Une des principales mesures porte sur la mise en place d’une dotation globale pour les voyages personnels de 100.000 dirhams (contre 45.000 DH précédemment), majorée d’une dotation supplémentaire de 30% de l’IR (25% précédemment), le tout plafonné à 300.000 dirhams par année civile et par personne.

Sur un autre sujet, “Finances News Hebdo” jette la lumière sur la résilience du secteur financier, notamment les banques et les assurances, ajoutant que la marge de solvabilité des assureurs serait amenée à baisser avec l’entrée en vigueur du cadre prudentiel.

Que ce soit en matière de rentabilité, de solvabilité ou de liquidité, les banques continuent d’afficher de solides fondamentaux. L’exercice de macro stress test effectué par Bank Al-Maghrib (BAM) sur la base des projections économiques de décembre 2021 fait ressortir à cette date une résilience des banques face aux scénarios des chocs simulant la dégradation des conditions sanitaires et économiques.

La crise n’a pas non plus eu raison du secteur des assurances, lequel maintient sa solidité tout en retrouvant une bonne dynamique de croissance. Sur le plan technique, le chiffre d’affaires enregistre, fin octobre 2021, une augmentation de 9,3% par rapport à la même période un an auparavant.

Dans un tout autre registre, “La Vie Eco” s’intéresse à la pénurie qui touche le secteur “Papier et Carton”, rappelant que le Maroc est un importateur net du papier, puisqu’il ne fabrique que pratiquement 20% de ce qu’il consomme.

“En raison de l’absence de producteurs locaux, des secteurs sont touchés par la pénurie mondiale du papier dit plat ou duplex, notamment, les imprimeries, le cahier et livre scolaires, le secteur pharmaceutique et l’export automobile”, explique l’hebdomadaire.

Selon les industriels, la pénurie actuelle s’explique, en premier lieu par la reprise manifeste des principales économies à l’international, notamment en Chine et aux Etats-unis qui connaissent une reprise exceptionnelle.

Par conséquent, le prix de ces matières a d’abord augmenté, ensuite, la pénurie s’est aggravée en raison de la tension sur l’offre-demande sur fond de saturation des capacités de production.

Par ailleurs, “La Vie Eco” indique que la production de la filière oléicole s’annonce bonne en cette campagne 2021/2022. “La production des olives se situe à plus de 1,9 million de tonnes, en augmentation de 21% par rapport à la campagne précédente, qui était d’environ 1,6 million de tonnes”, fait savoir la publication, ajoutant que la même évolution sera observée pour l’huile d’olives, dont la production devrait atteindre 200.000 tonnes.

Cette performance est attribuable aux “conditions climatiques favorables avec une pluviométrie de 309 mm, affichant une bonne répartition temporelle et spatiale et permettant d’avoir une bonne floraison, ainsi que l’entrée en production des nouvelles plantations réalisées dans le cadre du Plan Maroc Vert”, explique Rachid Benali, président de l’interprofession marocaine de l’Olive, cité par le journal.

De son côté, “Challenge” fait état dans un dossier consacré à l’export marocain, d’une reprise plus rapide que prévu pour les exportateurs marocains. Après les perturbations sur le commerce extérieur et les chaînes de valeur mondiales causées par la pandémie de Covid-19 durant l’année 2020, les principaux moteurs marocains à l’export ont retrouvé en 2021 leur dynamisme, au niveau qu’ils dépassent leur niveau d’avant crise, relève l’hebdomadaire.

Et de préciser qu’à l’issue des onze premiers mois de 2021, les exportations globales de marchandises ont atteint 293,15 milliards de dirhams (MMDH) contre 258,4 MMDH à fin novembre 2020.

L’industrie automobile porte bien cette dynamique, d’après la même source qui rapporte que selon les professionnels, leur secteur pouvait exporter davantage si la pénurie sans précédent de semi-conducteurs au niveau mondial n’avait pas impacté la production des constructeurs automobiles et dont le manque à gagner pour le secteur au Maroc est estimé entre 10 et 15 MMDH d’exportations par le ministère de l’Industrie.

“Challenge” aborde aussi le sujet de remboursement de la TVA qui, selon l’auteur de l’article, est une “taxe qui donne le tournis”. Impôt indirect, la TVA est une taxe sur la consommation finale, écrit-il, indiquant que cela veut dire que c’est le consommateur final qui doit la supporter en dernière instance.

En 2022, la TVA devrait rapporter plus de 10% qu’en 2021, mais le montant global de la TVA n’est pas un montant net, car il comprend toujours une partie qui aurait dû être remboursée aux entreprises qui doivent, en principe, jouer le rôle de simple intermédiaire, entre le consommateur final et le Trésor public.

Parallèlement, “Challenge” pointe du doigt les cas dans lesquels la TVA est remboursable qui sont prévus dans le Code général des impôts (CGI), citant le cas des exonérations avec droit à déduction (EADD) et du régime suspensif, ainsi que le cas de la cessation d’activité taxable par une entreprise présentant un crédit de taxe.

Il s’agit aussi du cas d’imposition ou d’acquisition locale de biens d’investissements, le cas où la TVA est remboursable au profit des entreprises de crédit-bail, pour le crédit de taxe déductible non-imputable. La TVA est également remboursable au profit des entreprises de dessalement d’eau de mer, pour le crédit de taxe déductible non imputable.

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