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Revue de la presse économique hebdomadaire

Casablanca – L’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), la situation du logement social au Maroc, le stock d’immobilier des banques et assurances, l’évolution des banques participatives et les perspectives de la relance économique en 2021 sont, entre autres, les sujets phares suscitant l’attention de la presse économique hebdomadaire.

Dans son dossier de la semaine, “Challenge” a estimé que “chez les exportateurs Marocains, l’on est important de profiter des retombées potentielles de la ZLECAF, notamment de la future baisse des droits de douane sur le continent et d’un marché consolidé”.

Cité par la publication, Abdou Diop, Managing partner de Mazars au Maroc a souligné que la construction de cette zone favorisera dans un premier temps les pays qui ont déployé des stratégies industrielles pertinentes, comme le cas du Maroc avec les écosystèmes automobiles, aéronautique, textile et industrie pharmaceutique.

Du côté des patrons marocains, l’entrée en vigueur de la ZLECAF constitue une bonne nouvelle, indique le journal, notant que pour l’industrie pharmaceutique, qui exporte 10% de sa production, le marché panafricain commun est une aubaine. Et d’ajouter qu’outre les droits de douane qui vont profiter à plusieurs secteurs au Maroc, les opérateurs économiques nationaux pourront s’approvisionner à moindre coût en matière première.

Pour sa part, “Finances News” s’intéresse au stock d’immobilier et de foncier des banques et des assurances, relevant que ce stock, composé notamment de sièges sociaux, bureaux de filiales, agences, “a toujours pesé sur leur bilan, alors qu’elles n’ont pourtant pas vocation à détenir de la pierre”.

L’auteur de l’article a, à cet effet, noté que les organismes de placement collectif en immobilier (OPCI) ont offert une grande marge de manœuvre aux entreprises désirant liquéfier leur bilan. Ce nouveau mécanisme leur permet de financiariser rapidement leur bilan en transférant leurs biens immobiliers vers des fonds OPCI.

En contrepartie, ces sociétés financières allègent leur bilan, les pressions sur leurs capitaux propres et disposent de liquidités immédiates, explique l’hebdomadaire, rappelant que des plus-values sont également engrangées dans la foulée lors de l’apport des biens, d’autant qu’elles seront exonérées jusqu’en 2023.

Sur un autre sujet, “Finances News” revient sur le programme de soutien au logement social qui a bénéficié d’une prolongation pour l’année 2021, mettant l’accent sur la nécessité de penser à un nouveau concept en phase avec l’environnement actuel du Maroc.

“La question interpelle la classe politique, le gouvernement et les opérateurs du secteur. En dépit de quelques lacunes, le système a permis à des milliers de Marocains d’accéder à l’habitat, tout en étant aussi un levier de développement pour le secteur avec des effets d’entraînements sur de multiples activités”, fait savoir la même source.

En effet, depuis son entrée en vigueur, le programme a permis de réduire de 80% le déficit en logement, passant de 200.000 seulement à 1,2 million d’unités, précise le journal.

Son confrère “La Vie Eco” analyse, quant à lui, les perspectives de relance économique durant cette année. Sous le titre “2021, serait-ce vraiment l’année de la relance?”, l’auteur écrit que l’agriculture, objet de tous les espoirs renvoie de bons signaux, tandis que le commerce et les services vont nécessiter plus de temps pour se remettre, étant donné l’ampleur de leur exposition.

“L’Agriculture nourrit de grands espoirs chez les opérateurs du primaire. Avec les précipitations d’octobre et décembre, le morale gagne en confiance et la campagne semble prometteuse”, estime-t-il, ajoutant qu’en 2021, la demande intérieure devrait contribuer avec plus de vigueur à la croissance, au moment où la demande adressée au Maroc restera en berne sur fond de difficultés chez les partenaires classiques du Royaume.

Sur un tout autre registre, “La Vie Eco jette la lumière sur la résilience des banques participatives durant l’année 2020 qui a été marquée par la crise sanitaire liée à la pandémie du nouveau coronavirus (covid-19), indiquant qu’à fin octobre “l’activité commerciale est bien orientée avec des encours de financement et de dépôts en progression”.

L’encours des dépôts a augmenté de 20% par rapport au début de l’année 2020, pour atteindre 3,5 milliards de dirhams (MMDH), contre un encours de financement en croissance de 35% à 12,3 MMDH.

Toutefois, ces banques restent toujours confrontées aux difficultés de refinancement. “Face à l’incomplétude de l’écosystème en terme de produits de financement, à l’inexistence d’un marché interbancaire participatif et à l’impossibilité de se refinancer auprès de BAM, les Banques se rabattent sur la Wakala bil istithmar et dans une moindre mesure sur les dépôts d’investissement”.

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