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Revue de la presse économique hebdomadaire

La politique monétaire, les dépenses de la compensation, le Crowdfunding et le secteur aéronautique sont parmi les principaux sujets qui retiennent l’attention de la presse économique hebdomadaire.

Sous le titre “Politique monétaire : Le risque de resserrement se dissipe”, +Finances News Hebdo+ revient sur la décision du conseil de Bank Al Maghrib de maintenir inchangé le taux directeur à 1,5%.

Une inflation importée, des hausses du SMIG intégrées dans les prévisions et une inflation qui devrait retrouver ses niveaux normatifs dès l’année prochaine, voici en substance ce qui a pesé sur la balance pour maintenir le taux directeur inchangé en juin, rapporte la publication.

Selon l’hebdomadaire, le revers de la médaille reste la rémunération de l’épargne qui affiche des rendements négatifs une fois corrigés de l’inflation.

Sur ce volet, le Wali de la Banque centrale, Abdellatif Jouahri, a indiqué que si cette situation (rendements négatifs) devenait structurelle, elle serait prise en compte dans les décisions de la Banque centrale. Selon lui, le risque est que cette épargne sorte du circuit régulé.

Sur un autre registre, +Finances News Hebdo+ s’intéresse à la hausse des prix, notant qu’au moment où l’inflation est devenue un risque macroéconomique avéré, la nature de son caractère fait de plus en plus débat.

Présentée initialement comme un phénomène temporaire, la hausse des prix devrait s’installer dans la durée. Dans plusieurs économies mondiales, l’évidence d’une inflation forte et durable s’est imposée depuis le début d’année, fait remarquer la publication.

Au Maroc, la Banque centrale et la majorité des analystes estiment que ce phénomène est transitoire. Même si quelques pressions sont plus structurelles, le niveau de l’inflation devrait revenir à la normale en 2023.

Ce scénario optimiste dans lequel l’inflation reviendrait à moins de 2% en 2023 (selon les projections de BAM) est toutefois loin d’être assuré, car les perturbations sur les chaînes logistiques mondiales pourraient perdurer au-delà de 2022. La baisse des prix de l’énergie, avec le conflit Russie-Ukraine qui s’enlise n’est pas certaine, estime l’hebdomadaire.

Son confrère, +Challenge+ rapporte que les dépenses de la compensation émises au titre de l’année budgétaire en cours ont enregistré une hausse de 149% à fin mai 2022, soit 15,7 MMDH de subventions allouées en 5 mois, au lieu de 6,3 MMDH à la même période en 2021.

Citant le dernier Bulletin mensuel des finances publiques de la Trésorerie générale du Royaume (TGR), la publication explique cette hausse des charges de compensation par les dépenses liées à la préservation des prix du gaz butane, du transport et des produits de première nécessité.

En effet, au niveau du gaz butane, le prix de la tonne est passé de 500 dollars à environ 1.000 dollars, ce qui nécessite une subvention de 116 DH par unité pour que le prix de la bouteille reste à 48 dirhams.

De même, pour préserver le prix du transport public, le gouvernement a dû débourser 540 millions de dirhams par mois aux professionnels du transport. En plus de cela, le coût de compensation du blé tendre a nécessité une enveloppe de 3 MMDH sur la période, précise la même source.

Par ailleurs, +Challenge+ jette la lumière sur le financement participatif, connu sous le nom de Crowdfunding.

Non réglementé jusque-là, le Crowdfunding entre désormais dans une nouvelle phase et devient un mode de financement à part entière au Maroc, écrit la publication, notant que l’accès au financement ne sera plus conditionné par le passage auprès des acteurs traditionnels comme les banques.

Les porteurs de projets de différentes natures et les associations auront bientôt la possibilité, pour lever des fonds, de s’adresser directement au public à travers des plateformes électroniques.

Et de souligner que Bank Al Maghrib vient de publier neuf circulaires qui instituent le cadre réglementaire et la relation contractuelle de ce mode de financement participatif.

Sur un autre volet, +La Vie éco+ se focalise sur l’industrie aéronautique qui connait un nouveau décollage avec des perspectives prometteuses, surtout que de grandes entreprises internationales sont prêtes à poursuivre cet important processus industriel tracé par SM le Roi Mohammed VI.

L’industrie aéronautique au Maroc connait un développement continu depuis que le Souverain a lancé ce secteur au niveau national il y a deux décennies, a relevé le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch qui était en visite au pôle aéronautique de Nouaceur, qui intervient juste après l’ouverture par le groupe industriel français Safran d’une nouvelle ligne de production.

Par ailleurs, +La vie éco+ s’intéresse aux délais de paiement qui continuent de se dérader dans le privé, à chaque fois que le ralentissement pointe du nez, les opérateurs se tournent vers la rétention du cash, créant un cercle vicieux peu bénéfique pour la bonne tenue des affaires.

A en croire les données des spécialistes du renseignement commercial, les délais moyens continuent de s’allonger et vont au-delà de 170 jours chez les très petites structures, fait savoir la publication, notant que pour la PME, les délais de paiement clients ont augmenté ces deux dernières années de 12 jours pour atteindre 129 jours.

Voir aussi:

Nécessité de mettre en place une politique nationale dédiée à l’IA

Samia BOUFOUS

M. Benchaâboun participe aux réunions annuelles FMI/BM

Youness AKRIM

La Bourse de Casablanca dans le vert

Karima EL OTMANI