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Revue de la presse économique hebdomadaire

Casablanca – Les grands chantiers de 2021, les perspectives d’évolution de l’immobilier, le manque à gagner du Maroc en termes des exportations et la crise du secteur de l’aéronautique figurent parmi les sujets phares suscitant l’attention de la presse économique hebdomadaire.

“Challenge” souligne, dans son dossier de la semaine, que la poursuite des grands chantiers demeure, en 2021, une priorité pour le gouvernement, les collectivités locales et le secteur privé.

“L’année 2021 devrait être marquée par la poursuite des grands chantiers projets structurants visant à développer des infrastructures à même d’assurer une bonne connectivité entre les différentes régions du Royaume, mais aussi d’attirer les investisseurs et les capitaux étrangers”, écrit l’auteur de l’article.

C’est dire que la préservation de l’effort consenti jusqu’ici en matière d’investissement en infrastructures sera un objectif cette année, relève-t-il, ajoutant que le but est de soutenir la croissance et préserver l’emploi.

Et de noter: “Avec à son actif de grands exploits comme le TGV, le port Tanger Med ou le complexe Noor, le Maroc veut maintenir sa dynamique d’investissement dans les infrastructures avec le lancement d’autres projets d’envergure tels que le port Dakhla-Atlantique, le projet assurant le raccordement du nouveau port de Nador West Med en cours de construction avec le réseau autoroutier pour une enveloppe de 4,5 milliards de DH ou l’investissement par l’Office national des chemins de fer (ONCF) pour l’acquisition du matériel roulant pour un montant de plus de 1,6 milliard de DH”.

Abordant le même sujet, “Finances News Hebdo” estime que cette année ne saurait être pire que celle qui vient de se terminer, relevant que même si le coronavirus joue encore les prolongations, l’arrivée du vaccin pousse en effet à être un peu plus optimiste en termes de perspectives sanitaires et économiques.

“L’un des premiers chantiers sur lequel s’attelle le gouvernement marocain en ce début d’année est justement de pouvoir vacciner sa population”, précise l’hebdomadaire, expliquant que “cette campagne a de nature à libérer enfin une économie nationale chahutée par la sécheresse et sévèrement malmenée par la crise”.

Cette année, poursuit la même source, a valeur de séance de rattrapage pour le gouvernement, faisant remarquer que certes une seule année ne suffira pas pour ramener l’économie nationale au niveau d’avant-crise, mais cet exercice devrait permettre de poser les socles d’une relance durable.

Le gouvernement semble s’être entouré de bon mécanismes pour justement œuvrer au rééquilibrage des fondamentaux macroéconomiques, booster les secteurs productifs, créer des emplois pour, in fine, relancer valablement l’économie, juge l’auteur de l’article.

“Finance News Hebdo” s’intéresse aussi aux perspectives 2021 du marché immobilier, lequel fait face à plusieurs contraintes qui risquent de le perturber et retarder sa relance.

“Si reprise il y a, elle ne sera effective qu’à la fin de 2021 ou en 2022”, souligne Driss Effina, expert en immobilier et professeur universitaire, interrogé par la publication, estimant que les mesures contenues dans la Loi de Finances 2021 ont “une portée limitée”, et qu’il est temps de lancer des dispositions au profit de la classe moyenne ou une nouvelle formule pour le logement social.

Le même sentiment d’inquiétude est relevé chez d’autres professionnels, indique l’hebdomadaire, ajoutant qu’au niveau des agents immobiliers, le niveau des transactions est en berne et que les indicateurs actuel laissent présager que 2021 sera également difficile.

Le journal revient également sur la situation du secteur de l’aéronautique qui passe par la pire crise de son histoire. “Suite aux colossales pertes qu’ils ont encaissées, les constructeurs, ont été contraints de fermer certains de leurs sites industriels à travers le monde et d’adopter des plans de restructuration drastiques, y compris au Maroc. C’est le cas de Stelia Aerospace, filiale d’Airbus, qui a du se séparer de certains de ses employés et réorganiser ses process de production”, relève-t-il.

A part les difficultés de cette double crise sanitaire et économique, le secteur fait face à plusieurs autres défis, dont notamment, la taxe carbone qui suscite en ce moment beaucoup de débat, précise l’auteur qui note que lors d’un récent sommet, les 27 membres de l’union européenne ont approuvé unanimement un accord relatif à la mise en place d’une taxation des produits étrangers au frontières de l’Europe et qui ne sont pas en adéquation avec les exigences environnementales imposées par le continent.

Dans un tout autre registre, “La Vie Eco” rapporte que l’économie marocaine peut mieux faire à l’export. “Chaque année, les exportateurs nationaux laissent filer environ 15 milliards de dollars, soit près de 140 milliards de DH d’opportunités de vente que leur offre le marché international. Un énorme potentiel qui reste, donc, inexploité par les opérateurs marocains ! Un chiffre qui interpelle”.

A cet égard, le journal fait savoir que la feuille de route de l’Association marocaine des exportateurs (ASMEX) préconise le développement du “Made in Morocco”, la définition claire du positionnement du Maroc sur le marché mondial, la valorisation des produits et l’intégration des chaînes de valeur, ainsi que le développement de la compétitivité de l’offre exportable.

Par ailleurs, “La Vie Eco” indique que 1.220 normes marocaines ont adoptées au cours de l’année écoulée par l’Institut marocain de normalisation (Imanor), ce qui porte la collection des normes marocaines à environ 15.600 normes homologuées, largement harmonisées avec les normes internationales et couvrant différents domaines de l’activité économique.

Le gros travail de l’Institut a concerné la normalisation des équipements de protection avec l’adoption de 6 normes, précise le journal. L’Imanor s’est aussi mobilisé pour accompagner les entreprises à reprendre leurs activités et assurer leur conformité dans des conditions sanitaires maîtrisées, à travers le développement d’un label “Tahceine” dédié à la maîtrise des risques sanitaires en faveur des opérateurs économiques industriels et de services.

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