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Revue de la presse économique hebdomadaire (RPEH)

L’impact sur les cultures des pluies qu’a connues le Royaume dernièrement, les résultats des sociétés cotées en Bourse, le marché de l’immobilier ou encore les délais de paiement sont parmi les principaux sujets qui retiennent l’attention de la presse économique hebdomadaire.

Dans un dossier consacré à l’agriculture, “Challenge” écrit qu’en février dernier, la situation pluviométrique suscitait beaucoup d’inquiétude, mais depuis début mars, les pluies sont revenues d’une manière régulière.

Dans une interview accordée à l’hebdomadaire, le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Mohammed Sadiki, se montre optimiste et confirme que les pluies qu’a connues le Maroc dernièrement ont un impact immédiat sur les cultures.

Il souligne que le mois de mars a été le mois le plus pluvieux par rapport à l’année dernière et par rapport à la moyenne durant les trente dernières années, notant dans ce sens, que le profil climatique de cette campagne agricole est surtout marqué par un retard des premières pluies jusqu’en 3ème décade de novembre 2021, ce qui a retardé l’installation des cultures d’automne, notamment les céréales.

En effet, poursuit la même source, le déficit pluviométrique par rapport à une année normale a continué à se creuser sévèrement jusqu’à fin février, ce qui a impacté considérablement le couvert végétal, notamment l’état des parcours et le développement des cultures d’automne.

Sur un autre sujet, “Challenge” s’intéresse aux marchés de gros, notant que l’obsolescence de la réglementation et du mode de gestion ainsi que la vétusté des équipements des marchés de gros des fruits et légumes réglementés (MGFLR) sont les principales carences observées par la Cour des comptes, dans son dernier rapport 2019-2020.

En effet, le système des mandataires et de rémunération n’a presque aucune valeur ajoutée, estime Challenge, affirmant que c’est ce qui contribue au développement des circuits parallèles avec des menaces, notamment en matière d’hygiène et de salubrité.

D’ailleurs, dans son dernier rapport, la Cour constate une prolifération des marchés de gros de fait et non réglementaires et que l’activité et les volumes écoulés dans ces derniers dépassent le niveau enregistré par les MGFLR.

“Finances News Hebdo” jette la lumière sur le chiffre d’affaires des sociétés cotées en bourse, relevant que celles-ci ont réalisé un CA global en hausse de 10% à 254 milliards de dirhams (MMDH) en 2021, porté essentiellement par la bonne orientation des réalisations commerciales des industries (+13%), selon le bureau de recherche BMCE Capital Global research.

Le Résultat net part du groupe (RNPG) global connait, pour sa part, un bond de 65% à 29 MMDH sous l’effet notamment de la non-récurrence des dons au fonds Covid-19, écrit l’hebdomadaire, précisant que, retraité de cet élément exceptionnel, la masse bénéficiaire affiche tout de même une performance remarquable de plus de 30%, commentent les analystes de BKGR.

“Cette performance est boostée par la reprise de la dynamique commerciale des opérateurs cotés, l’allégement du coût du risque pour les banques ainsi que pour la non-récurrence des dons au fonds Covid-19”, explique BKGR, notant que, comparé à 2019, pas moins de 6 secteurs voient leurs bénéfices dépasser de plus de 50% ceux de 2019. Il s’agit de l’immobilier, les sociétés foncières, les mines, les télécoms, la chimie et la distribution spécialisées.

Selon les calculs de BKGR, les dividendes sont en progression de 18% à 20 MMDH pour les sociétés ayant communiqué sur leur distribution au titre de l’exercice 2021. Ces dividendes étaient de 17,1 MMDH en 2020 et 18,2 MMDH en 2019.

Sur un autre registre, le magazine, sous le titre “les promoteurs et les opérateurs du BTP dans l’expectative “, écrit que le renchérissement des matériaux est un vrai “casse-tête” pour le entreprises opérant dans le secteur des BTP et celui de la promotion immobilière, notant que les opérateurs sont entre le marteau et l’enclume.

D’un côté, il y a la flambée des coûts de production, et, de l’autre la régression de la demande sous l’effet de la crise économique. Conséquence, leurs marges et leurs volumes d’activité devraient prendre un sérieux coup, les poussant à faire des arbitrages difficiles, explique l’auteur de l’article.

Et de relater une enquête du ministère de l’industrie et du commerce publiée dernièrement faisant état d’une hausse inédite, qui a touché les principaux matériaux, notamment le verre (189%), le cuivre (61%), l’aluminium (51%), l’inox (39%), les câbles électriques (32%), le bois (25%) et le fer à béton (19%), ajoutant que d’autres produits ont connu une légère hausse à l’instar du ciment, du béton et de la céramique.

Son confrère, “La Vie Eco” met l’accent sur les délais de paiement, relevant que le Conseil de la concurrence, dont le dernier avis concerne le projet de loi relatif aux délais de paiement, constate que ceux-ci restent une préoccupation majeure, plus dans le secteur privé que public. “En effet, le délai moyen de paiement de l’ensemble de la commande publique a atteint 20,6 jours pour l’Etat et les collectivités territoriales en 2019 contre 21,1 jours en 2018”, précise la publication.

Pour les EEP, ce délai est passé de 55,9 jours en 2018 à 42 jours à fin décembre 2019, contre 39,9 jours à fin décembre 2020 et 36,1 jours à fin décembre 2021, soit un gain de près de 20 jours pour les prestataires des différents EEP concernés par la loi, note la même source.

Par ailleurs, l’hebdomadaire met en avant le plan de relance du secteur du commerce 2021-2023 qui a été lancé pour le mettre à niveau et contribuer à sa montée en compétitivité, précisant que l’un des axes majeurs autour desquels tourne la stratégie est la digitalisation, qui a montré toute son importance avec le déclenchement de la crise sanitaire.

“Les secteurs qui retiennent l’attention du ministère de l’Industrie, figure celui du commerce, l’un des piliers de l’économie nationale avec 9% du PIB et 84 MMDH de valeur ajoutée. D’autant qu’il est le 2° contributeur à la création de l’emploi, avec 15% de la population active du pays et représente 700.000 points de vente”, écrit l’auteur de l’article.

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