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Secteur bancaire marocain: des perspectives favorables

Casablanca – Le secteur bancaire marocain devrait continuer de bénéficier globalement d’une toile de fond assez favorable pour cette fin d’année, estime CDG Capital Insight.

Dans une note d’analyse intitulée “Secteur bancaire – Des performances solides prévues pour 2021e”, la direction insight de CDG Capital a analysé l’évolution des principaux facteurs et enjeux auxquels le secteur bancaire marocain fait face aujourd’hui, dont notamment une évolution positive de l’encours des crédits, une quasi-stabilité de la qualité des actifs et des taux d’intérêts bas.

D’après cette note, la distribution des crédits est portée principalement par la reprise de la croissance économique nationale prévue pour cette année, comme en atteste les croissances enregistrées du PIB courant T2 et T3 2021 de 15,2% et 5,9% respectivement.

Par ailleurs, la poursuite des mesures de soutien et de relance, qui ont été prolongé jusqu’à la fin du 2ème trimestre de 2021, ont contribué au dynamisme qu’ont connu les crédits de trésorerie.

A fin juin 2021, l’encours des crédits débiteurs et de trésorerie ressort à 227 milliards de dirhams (MMDH), contre 206 MMDH à fin décembre 2020. L’encours des crédits distribués dans le cadre des programmes Relance est passé, quant à lui, de 35 MMDH à fin 2020 à environ 45 MMDH au S1-2021.

Tenant compte de ces éléments et selon les dernières prévisions de Bank Al Maghrib, le rythme d’évolution des crédits destinés au secteur non financier devrait terminer cette année avec une progression de 3,7%, soit un niveau légèrement inférieur à celui enregistré en 2020.

En ce qui concerne la qualité des actifs, CDG Capital Insight, et après la montée des créances en souffrance enregistrée en 2020 et tenant compte de leur rythme d’évolution courant les neuf premiers mois de l’année, table sur une légère hausse du taux d’impayé à 8,7% à fin 2021.

Cette hausse limitée traduit, selon CDG Capital Insight, l’évolution positive des indicateurs macro-économiques couplée à l’assouplissement progressif des mesures contre la Covid-19, suite à une campagne de vaccination réussie.

Ce niveau demeure assez élevé par rapport à la moyenne historique du fait que les effets de la pandémie continuent de peser sur certains secteurs d’activité et, par conséquent, la solvabilité des ménages et des entreprises est toujours mise à rude épreuve

Par ailleurs, CDG Capital Insight relève que les banques marocaines évoluent aujourd’hui dans un environnement de taux d’intérêt bas, rappelant que la Banque centrale a mis en place plusieurs actions visant l’assouplissement de la politique monétaire dans le but de relancer la distribution des crédits et soutenir l’économie.

Parmi ces mesures, CDG Capital Insight cite la diminution du taux directeur qui est passé de 3,25% en 2009 à 1,5% en 2020. Globalement, cette réduction du taux directeur s’est traduite par une baisse des taux d’intérêt. Une tendance qui se poursuit encore cette année avec la baisse enregistrée de 34 points de base (pbs) du taux débiteur global entre le premier semestre 2020 et le deuxième semestre 2021 en moyenne.

“Dans ce sens, nous pensons que cette contraction des taux devrait impliquer une légère pression sur la marge d’intermédiation des banques”, souligne la même source, notant aussi que la baisse du taux directeur constatée en 2020 a profité au marché des taux qui a affiché globalement une performance remarquable l’année dernière, ce qui représente un effet de base défavorable pour le résultat des activités de marché provenant de l’activité obligataire en 2021.

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