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Trésor: Une nouvelle stratégie de financement s’impose

Rabat – La directrice du Trésor et des finances extérieures, Faouzia Zaaboul, a appelé, samedi à Rabat, à la définition d’une nouvelle stratégie de financement qui serait à même d’impacter la croissance potentielle.

S’exprimant lors d’une table ronde sur les politiques financières publiques stratégiques, tenue dans le cadre de la 14ème édition du Colloque international sur les finances publiques (CIFP), Mme Zaaboul a précisé que le financement par la dette ne devrait concerner que les projets qui ont “un impact direct sur le niveau de la croissance potentielle”.

“Bien que notre dette reste soutenable, la vigilance doit rester de mise, car nous avons dépassé le seuil de référence du ratio dette/PIB des pays émergents, fixé à 70%”, a-t-elle relevé.

La responsable a, préconisé, également la pleine mobilisation du potentiel fiscal national, à travers la rationalisation de la fiscalité dérogatoire et l’élargissement de l’assiette fiscale et la recherche des financements à fort effet de levier, impliquant l’ensemble du secteur privé.

La soutenabilité de la dette est tributaire, en outre, de l’amélioration du multiplicateur budgétaire à travers la maîtrise et le renforcement de l’efficience et l’efficacité des dépenses budgétaires, en vue de financer des politiques publiques à incidence directe sur le niveau de la croissance potentielle, a-t-elle fait valoir.

Dans la même lignée, Mme Zaaboul a appelé à la poursuite des efforts en matière de réduction de coût de la dette, portant, notamment, sur la mobilisation d’une épargne à long terme qui permettra de contribuer au financement des secteurs stratégiques de l’économie et au renforcement de la stabilité macroéconomique.

Elle a aussi mis l’accent sur la nécessité de poursuivre la réforme de l’épargne institutionnelle, particulièrement, la réforme des régimes de retraite qui devrait permettre d’augmenter les gisements de l’épargne, mettant en relief l’importance du renforcement de la coordination entre les politiques monétaires et celles budgétaire en vue de maximiser leur rendement sur la stabilité macroéconomique.

Par ailleurs, la responsable a estimé que l’assainissement progressif des finances publiques et la poursuite des réformes structurelles devraient permettre au ratio dette/PIB de revenir sur une trajectoire descendante à moyen terme.

Au menu de ce colloque tenu à l’initiative du ministère de l’Économie et des Finances (Trésorerie Générale du Royaume -TGR), en partenariat avec l’Association pour la Fondation Internationale de Finances Publiques (FONDAFIP) figurent trois panels qui s’articulent autour de plusieurs axes. Le premier axe concerne les stratégies et les modalités de financement des questions se rapportant à la fragilité sociale, notamment la vieillesse, la retraite et les personnes en situation de handicap, alors que le deuxième aborde le rôle des pouvoirs publics face aux défis économiques, aux impératifs de la croissance, à la transition démographique et aux problématiques liées aux inégalités territoriales.

S’agissant du troisième axe, il traite des politiques publiques stratégiques en relation avec la programmation budgétaire, les enjeux de la dette, la transition numérique, ainsi que l’évaluation des politiques publiques.

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