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UCESA: La mobilité climatique en Afrique, thème d’un atelier à Rabat

L’Union des conseils économiques et sociaux et institutions similaires d’Afrique (UCESA) a organisé, mardi à Rabat, un atelier sur la mobilité climatique en Afrique, dans le but d’échanger autour de cette question et de son impact sur les populations africaines.

Lors de cet atelier, les représentants marocains et africains des différents conseils économiques et sociaux sont revenus sur le projet de l’UCESA sur les migrations liées aux changements climatiques au niveau du continent en partenariat avec l’Initiative pour la mobilité climatique en Afrique (ACMI) et ont présenté sa seconde phase.

Dans ce cadre, le chercheur post-doctoral à l’université du Cap, en Afrique du Sud, Nicholas Simpson, a souligné, lors d’une présentation d’un rapport intitulé “African Shifts”, que le continent fait face à un défi d’adaptation climatique urgent, mettant l’accent sur la nécessité de réduire la vulnérabilité et de renforcer la résilience des populations par le biais d’une planification appropriée.

La façon avec laquelle les communautés et institutions s’organisent dans un contexte de mobilité due aux changements climatiques est, en effet, primordiale, a soutenu M. Simpson, notant que s’ils sont mal planifiés, ces déplacements risquent d’accroître la pression au niveau des régions déjà fragiles et d’exacerber les tensions autour des ressources naturelles.

M. Simpson a, par ailleurs, identifié trois axes d’activité qui doivent être pris en compte par les pays africains dans les huit années à venir dans le cadre de leurs politiques environnementales, et ce pour une meilleure adaptation face aux changements climatiques, à savoir la planification, le renforcement et la transformation.

Il a, dans ce sens, recommandé l’intégration de la mobilité climatique dans les engagements en matière d’adaptation et de financement du climat, la sensibilisation aux risques climatiques, l’anticipation et la planification de la mobilité climatique, le renforcement de l’action des femmes, la consolidation des ambitions des jeunes, l’investissement dans la résilience et la connectivité des villes, ainsi que la promotion des produits locaux et d’un développement à impact environnemental positif.

Cette rencontre a également été l’occasion de mettre en avant le projet “Deep Dives: Maroc, Niger, Côte d’Ivoire”, lors d’une présentation par Amine Mounir Alaoui, membre du groupe de travail de l’UCESA sur l’action climatique en Afrique.

Ce projet a cinq objectifs, a fait savoir M. Alaoui, notant qu’il s’agit de l’évaluation localisée des risques et tendances de mobilité climatique, de la sensibilisation et l’éducation des autorités publiques et des communautés, de la promotion d’un dialogue avec les parties prenantes sur l’adaptation et la mobilité climatiques.

Il est également question de la mobilisation des connaissances et de l’expertise locales et le renforcement de la capacité des universités locales en matière de recherche climatique, ainsi que de l’échange entre les pays africains pour une prise de décision intergouvernementale appropriée aux niveaux régional et continental.

En outre, ce projet se décline en six étapes, à savoir l’identification des zones à risque, la consultation des partenaires nationaux et des parties prenantes locales, l’examen et la collecte des données locales, la mise en œuvre d’un processus de consultation au niveau du continent, l’élaboration d’un plan d’action pour faire face à la mobilité climatique et la mobilisation d’un soutien international, national et local en faveur des actions pour le climat, a-t-il dit.

Par ailleurs, cet atelier a été marqué par des présentations des représentants de l’Organisation internationale du travail (OIT), la Banque africaine de développement (BAD), du Centre de compétences changement climatique Maroc (4C Maroc) et du Policy Center for the New South.

Organisation régionale regroupant 20 pays africains, l’UCESA a pour vocation d’impacter la gouvernance climatique au niveau du continent à travers une meilleure coordination et harmonisation des positions des conseils économiques et sociaux et institutions similaires (CES-IS) membres et un plaidoyer soutenu pour une prise en compte des avis des citoyens africains et de leurs préoccupations dans les stratégies d’adaptation.

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