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Un coup de pouce pour le climat des affaires

Par Salma EL BADAOUI.

Tant attendue par les acteurs économiques, la nouvelle feuille de route stratégique pour l’amélioration de l’environnement des affaires à l’horizon 2026, qui vient d’être dévoilée, est un nouveau coup de pouce pour propulser les investissements nationaux et étrangers.

Cette feuille de route se veut ainsi un levier efficient et structurant pour accompagner les investissements dans tous les secteurs productifs et remettre l’économie sur les rails de la création de valeur et de la croissance.

Fruit d’une concertation entre toutes les parties prenantes, cette feuille de route, qui s’aligne avec les Hautes Orientations Royales et les conclusions du Nouveau modèle de développement, vise à stimuler l’investissement et l’entrepreneuriat, tout en encourageant l’émergence d’une nouvelle génération d’investisseurs et d’entrepreneurs.

Selon le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, elle repose sur une approche pionnière et une programmation pluriannuelle, et s’appuie sur trois piliers principaux, déclinés en 13 projets structurants, en plus d’un quatrième pilier transversal.

Ainsi, le premier pilier a pour principal objectif l’amélioration des conditions structurelles de l’environnement des affaires au niveau de l’ensemble du tissu économique, quelle que soit la taille de l’entreprise.

Le second pilier vise à créer les conditions favorables au développement des entreprises industrielles, à même de soutenir la souveraineté productive et accompagner la transformation structurelle de l’économie nationale.

Quant au troisième pilier, il vise à “promouvoir une forte culture entrepreneuriale afin de créer une approche innovante en matière d’investissement dans notre pays”.

La dimension “éthique, intégrité et lutte contre la corruption” a été retenue, quant à elle, en tant que pilier transversal, en appui des trois premiers, compte tenu de la forte interdépendance entre l’amélioration de l’environnement des affaires et les règles d’éthique et d’intégrité.

Avec l’adoption de cette nouvelle feuille de route, le gouvernement vient d’apporter une nouvelle pierre à l’édifice de l’amélioration de l’attractivité de l’environnement des affaires du Maroc, réaffirmant, ainsi, l’aspiration du Royaume, grâce à sa forte stabilité politique et à son positionnement géostratégique, à devenir un hub régional de production et d’exportation.

Ainsi, le secteur privé est appelé à jouer un rôle primordial afin de prendre la relève de l’investissement au Maroc, en inversant la tendance à ⅔ d’investissement privé et ⅓ d’investissement public à horizon 2035.

C’est ce qu’a souligné le Wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, qui estime que le grand défi est d’opérer un saut qualitatif de l’investissement privé au bénéfice de la croissance et de la création d’emplois, devant un agenda de réformes chargé et des pressions sur les ressources de l’Etat.

Se montrant optimiste à cet égard, M. Jouahri fait savoir que ce défi est sans doute atteignable grâce aux atouts dont jouit le Maroc notamment en matière de stabilité politique, un agenda de réformes important, un environnement des affaires largement assaini et un système bancaire solide et compétitif ainsi qu’un positionnement international privilégié.

Certes, cette nouvelle feuille de route donne un nouvel élan vers l’amélioration du climat des affaires, mais elle doit être accompagnée d’une panoplie de mesures relatives notamment au renforcement de l’offre foncière, à travers l’élargissement des réserves dédiées aux zones industrielles ou encore le développement de zones industrielles à la location ou de zones industrielles de proximité.

Pour le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj, la facilitation de l’accès au financement à travers la mise en place de mécanismes d’accompagnement intégrés pour les TPME, l’amélioration de l’attractivité des territoires et la transformation urgente du système de la formation continue, constituent des fondamentaux pour garantir une meilleure mise en œuvre de cette feuille de route.

Cette nouvelle feuille de route, au côté de la charte d’investissement, intervient au moment idoine où les acteurs économiques ont besoin d’être rassurés, dans un contexte toujours marqué par les séquelles des crises successives qu’a connues le monde des affaires.

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