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Private Equity : Interview avec le président de l’AMIC Hatim Ben Ahmed

Le président de l’Association Marocaine des Investisseurs en Capital (AMIC), Hatim Ben Ahmed, élu fin juin dernier, revient dans une interview à la MAP sur les principales priorités de son mandat et évoque les réalisations de l’industrie au titre de l’année 2022 et les perspectives de 2023.

– Tout d’abord, félicitations pour votre nomination à la présidence de l’AMIC. Quelles seront les priorités de votre mandat ?

Merci pour vos félicitations. Nous avons une seule priorité : participer activement au développement de notre tissu économique, en renforçant le capital des opérateurs économiques. Cette priorité se décline ensuite en plusieurs chantiers dont notamment : être un partenaire privilégié du fonds Mohammed VI, encourager les investisseurs marocains à investir dans notre classe d’actifs, renforcer et développer les points de rencontre avec les entrepreneurs ou encore promouvoir les problématiques ESG au sein de nos processus d’investissement.

– Après une année 2021 record, aussi bien sur les levées de fonds que sur le nombre croissant des entreprises investies, comment s’est porté le Private Equity en 2022?

Notre rapport annuel sur l’exercice 2022 sera bientôt publié mais je peux d’ores et déjà vous dire que 2022 a été un excellent cru !

– Comment s’explique cette performance ?

Comme toujours, le succès attire le succès. Je pense que notre profession s’est beaucoup structurée ces dix dernières années avec des équipes très professionnelles qui ont pu établir un track-record de très bonne qualité. Les entrepreneurs qui ont eu un fonds d’investissement au capital ont vu leur performance s’améliorer en terme relatif par rapport à leurs concurrents, ils savent que la valeur ajoutée apportée par les capital-investisseurs est importante et donc ils en parlent autour d’eux, ce qui contribue à améliorer le deal flow pour les fonds créant ainsi le cercle vertueux dans lequel nous sommes.

– Les organismes de développement internationaux sont fortement présents dans votre secteur. Quelles sont les raisons derrière cet engouement ?

Dans tous les pays émergents, les DFIs jouent un rôle essentiel à l’émergence d’industries comme la nôtre. C’est le cas pour le Maroc mais également pour tout le continent africain. Les DFIs apportent le capital nécessaire, ainsi que, souvent, une assistance technique pour permettre aux équipes de gestion de se doter de tous les outils nécessaires pour opérer. C’est une phase nécessaire mais transitoire car ensuite le capital national doit prendre le relais.

Au sein de l’AMIC, nous échangeons en permanence avec les investisseurs institutionnels marocains pour les encourager à augmenter leurs investissements dans notre classe d’actif. Je pense que le Fonds Mohammed VI pourra contribuer grandement à ce mouvement.

– Quelles perspectives pour le private equity marocain en 2023?

Elles se situent autour de l’opérationnalisation du Fonds Mohammed VI, bien entendu, lequel pourrait contribuer au lancement de nouveaux fonds sur le marché. Nous nous attendons également à une activité soutenue en termes de nouveaux deals.

– La Conférence annuelle de l’AMIC, un rendez-vous incontournable de l’Industrie, est de retour cette année, précisément le 31 mai prochain. Pouvez-vous nous présenter cet événement? Quelles seront les nouveautés de cette édition?

Tout à fait, la conférence annuelle de l’AMIC a toujours été un rendez-vous important de décideurs économiques et nous sommes en train de faire en sorte que cette édition, qui se trouve être la 10ème édition, soit un succès également !

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