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Industrie automobile: Le Maroc peut s’ériger en leader technologique

Rabat – Le Maroc, qui occupe le 3ème rang au niveau de l’Afrique en termes d’innovation, pourrait jouer le rôle de leader dans la région en termes de services technologiques en faveur de l’industrie automobile, selon une étude de la Direction des Etudes et des prévisions financières (DEPF), relevant du ministère de l’Economie, des finances et de la réforme de l’administration.

En participant à l’installation des infrastructures technologiques dans les pays africains et à la création des réseaux de recherche et d’innovation, le Royaume créerait des espaces de collaboration et d’échange d’expériences avec ces pays et développerait son leadership technologique dans la région en faveur de l’industrie automobile, estime l’étude qui s’intitule “L’industrie automobile au Maroc : Vers de nouveaux gisements de croissance”.

D’après cette étude qui se propose de faire un examen du bilan et des perspectives de l’industrie automobile marocaine, le Maroc dispose d’ores et déjà d’un positionnement high-tech “très prometteur” au niveau de la ville de Casablanca, qui occupe le 12ème rang mondial en termes d’IDE automobiles reçus à forte intensité en savoir, le plaçant au même niveau que la ville de Barcelone en Espagne (OCDE, 2016).

Ainsi, le Maroc gagnerait à mettre à profit ses plateformes déjà existantes dédiées à l’innovation et à la R&D afin d’attirer d’autres équipementiers internationaux qui sont plus avancés en termes d’investissements en R&D, tels que Volkswagen, Toyota, General Motors, Ford et Daimler qui occupent les premiers rangs au top 20 des investisseurs automobiles en R&D (Union Européenne 2018).

S’agissant des plateformes d’innovation et R&D, l’étude rappelle que le Maroc a créé la fondation MASCIR spécialisée dans la R&D dans les domaines de la nanotechnologie, la biotechnologie et l’électronique et dispose de 5 cités de l’innovation, de 11 clusters industriels de l’innovation et de plusieurs centres techniques et industriels CTI dans différentes régions du Royaume.

En effet, l’étude qui tente de prospecter les meilleures voies possibles de nature à permettre au Maroc de sécuriser et renforcer son positionnement international dans l’industrie automobile et d’en faire un accélérateur de son processus d’industrialisation, relève que l’un des objectifs prioritaires du Maroc serait d’attirer des IDE en R&D et en innovation à même d’accompagner la transformation technologique de l’industrie automobile marocaine, dont notamment la digitalisation des véhicules et l’usage de l’impression 3D pour produire des pièces et des composants complexes.

Toujours en guise de recommandations, les auteurs de l’étude appellent à tirer profit de la délocalisation de la production, estimant que de nouveaux investissements pourraient hisser l’industrie automobile nationale vers de nouveaux créneaux et apporter de nouvelles technologies et savoir-faire automobiles.

Et de faire remarquer que le Maroc qui compte à son actif deux grands constructeurs automobiles d’une capacité totale de 700.000 unités, en plus de la signature d’un protocole d’entente avec le Chinois BYD, a atteint une taille critique importante qui lui permet d’être en meilleure posture pour tirer profit de la dynamique des mouvements de délocalisation qui s’opèrent à l’échelle mondiale.

La même étude suggère par ailleurs de saisir les nouvelles opportunités qui se profilent à l’horizon, en relation avec les mutations de la demande extérieure, soulignant à cet égard la nécessité, pour le Maroc, de s’engager dans les métiers automobiles de demain comme condition indispensable à la survie de son industrie locale face au resserrement prévu des marges bénéficiaires des opérateurs et à la préservation de ses avantages compétitifs par rapport à ses concurrents.

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