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Budgétisation sensible au genre : le Maroc engagé pour un avenir plus inclusif

Le Maroc démontre un engagement sans faille en matière d’intégration effective et concrète de la Budgétisation sensible au genre (BSG), permettant une répartition plus juste des ressources publiques pour un avenir plus équitable et inclusif.

Cet engagement s’est confirmé par la diffusion de la circulaire du Chef de gouvernement du 14 mars 2023 qui appelle les départements ministériels et les institutions publiques à intensifier l’intégration de la dimension genre dans l’élaboration et la réalisation de leurs stratégies.

Elle les invite également à maintenir leur implication active dans la mise en œuvre des actions qui leur sont assignées dans le cadre de la mise en œuvre de la “Programmation Budgétaire Triennal : 2023-2026” et de son premier axe stratégique concernant le programme “Maroc Attamkine wa Arriyada”.

Il s’agit aussi, selon le rapport sur le Budget axé sur les Résultats et tenant compte de l’aspect Genre accompagnant la Loi de Finances 2024, de “consolider l’application de la BSG étant donné qu’elle constitue l’instrument idoine à même de contribuer à l’effectivité de l’égalité entre les femmes et les hommes et de l’autonomisation des femmes, à travers la mise en place de projets à l’échelle nationale et aussi territoriale qui intègrent la dimension genre accompagnés d’objectifs et d’indicateurs de performance sensibles au genre et ce, conformément aux conclusions émanant des analyses genre sectorielles”.

En dépit des avancées réalisées, les inégalités persistent toujours entre hommes-femmes, notamment sur le marché du travail, comme l’indique l’édition 2023 du rapport du Haut-Commissariat au Plan intitulé “La femme marocaine en chiffres”.

Ce rapport fait ressortir que les femmes restent toujours durement touchées par le chômage avec un taux qui est passé de 9,9% en 2012 à 17,2% en 2022. En outre, le taux d’activité des femmes diplômées âgées de 25 à 59 ans n’est que 33,2% en 2022 comparativement à 92,2% pour les hommes diplômés.

Concernant les femmes sans diplôme, leur taux d’activité s’élève à 17,1%, tandis qu’il est de 76,8% pour les hommes. Pour les femmes titulaires d’un diplôme de niveau supérieur, le taux d’activité est de 44%, comparativement à 67,5% pour les hommes.

Par ailleurs, seulement 12,8% des entreprises sont dirigées par des femmes en 2019. En comparaison, la proportion d’entreprises dirigées par des hommes s’élève à 87,2%.

En vue d’atténuer ces disparités, la BSG figure parmi les mécanismes mis en place au Maroc permettant d’assurer une répartition plus équitable et inclusive des ressources publiques en intégrant la dimension genre tout au long du processus d’élaboration et de programmation budgétaire ainsi que dans la démarche d’exécution, de suivi et d’audit des budgets.

En se basant sur une démarche intégrée, la BSG veille ainsi à assurer une collecte et une affectation des ressources publiques de manière juste de façon à favoriser la parité hommes-femmes et encourager l’émancipation des femmes.

Depuis 2002, le Maroc a entamé ce chantier ayant rendu possible l’élaboration d’un ensemble de dispositifs et de guides de référence pour accompagner et intégrer de manière graduelle les départements ministériels et des institutions publiques dans ce processus.

Permettant d’incorporer le genre dans la conception des objectifs et des indicateurs de performance, cette dynamique a été renforcée par la création en 2013 du Centre d’Excellence pour la budgétisation sensible au genre (CE-BSG), fruit d’une collaboration entre ONU-Femmes et le ministère de l’Économie et des Finances, ayant pour mission de coordonner la mise en œuvre de la BSG.

L’adoption de la Loi organique relative à la Loi de Finances en 2015 est également venue consolider cet engagement en instaurant une budgétisation publique centrée sur la performance et associée à des indicateurs permettant d’évaluer les résultats par rapport aux objectifs fixés en matière d’atténuation des écarts entre les genres.

En plus, une nouvelle stratégie 2021-2025 a été adoptée par le CE-BSG et ce, après une réflexion menée dans l’optique de consolider son action d’accompagnement des acteurs de la BSG.

Dans l’objectif d’exécuter cette nouvelle stratégie, la “Division de la Budgétisation Sensible au Genre” a été créée en 2021 au sein de la Direction du Budget, ayant notamment pour rôles d’apporter un soutien technique aux parties intéressées, favoriser le développement des compétences, promouvoir l’application pratique de la BSG et étendre son influence à l’échelle mondiale.

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