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Casablanca à l’heure du Symposium de la finance participative

Les travaux du Symposium de la finance participative “SymPart 23” ont démarré, jeudi à Casablanca, sous le thème “La finance participative, outil d’inclusion et levier de développement”.

Initiée par l’Académie de la Finance Participative (APAF), cette deuxième édition du SymPart s’adresse à un public large, notamment les banques et fenêtres participatives, les sociétés d’assurance Takaful, les entreprises et les particuliers, dans l’objectif de présenter les avantages de ce mode de financement alternatif et débattre des enjeux du marché.

L’événement est une occasion pour les dirigeants des institutions marocaines d’effectuer un Benchmark des banques et assurances participatives et de partager avec leurs homologues, venus de Jordanie, des Emirats Arabes Unis, de Malaisie, de Turquie ou encore de Tunisie, les expériences en matière de gestion du marché des dépôts, de l’épargne et du financement.

Ces dirigeants devront animer lors de ce symposium qui se poursuit jusqu’au samedi 18 mars, des ateliers d’échange autour d’une problématique prioritaire qui se pose aux banques participatives marocaines à savoir le déséquilibre entre les ressources et les emplois, et examiner, par ailleurs, l’impact des Fintechs sur le secteur financier islamique.

Le SymPart 23 s’attache avant tout à promouvoir l’éducation financière et la vulgarisation de la finance participative conformément à la vocation première de l’Academie, a déclaré à la MAP, le président de l’APAF, Abderrahmane Lahlou, notant que l’éducation financière améliore l’inclusion qui constitue, à son tour, un levier de développement pour le Maroc.

Aujourd’hui, plusieurs entreprises s’intéressent à la finance participative et 30% d’entre elles évitent de recourir au circuit traditionnel de financement, à savoir les banque et assurances conventionnelles, d’après une étude réalisée en 2020 par le Haut-commissariat au Plan (HCP), a-t-il rappelé

Certains particuliers ne sont pas bancarisés pour des raisons religieuses ou traditionnelles, a ajouté M. Lahlou, relevant que la vocation du SymPart 23 est un canal de communication privilégié pour permettre aux banques participatives de s’adresser aux entreprises et aux particuliers à travers des offres conformes à leurs convictions.

Le SymPart 23 dispose d’un salon où des banques participatives, des compagnies d’assurance Takaful, des sociétés de titrisation et autres opérateurs de l’écosystème de la finance participative exposent leurs produits, rencontrent le public et le sensibilise sur les avantages des produits affinitaires qui correspondent à leurs besoins, a-t-il précisé.

Sur le plan du contenu des travaux de ce séminaire, M. Lahlou a fait savoir que les conférenciers nationaux et internationaux devront effectuer un benchmark des pays pratiquant la finance islamique, et examiner la manière dont se présente chez-eux la problématique de la non-correspondance entre les emplois et les ressources.

A ce titre, le président de l’APAF rappelle que les banques participative disposent de 8 milliards de dirhams (MMDH) de dépôts pour 24 MMDH de financement accordé, notant que le creusement de cet écart entre les ressources financières et l’encours de financement empêche le secteur d’atteindre son plein potentiel de développement.

En outre, M. Lahlou a évoqué l’atelier qui se déroulera vendredi, comme moment forte de cette 2ème édition, lequel sera co-animé par la Confédération générale des entreprises du Maroc et l’APAF au profit des chefs d’entreprises pour les rapprocher au plus près des services proposés par les banques participatives et des moyens d’adaptation de ces offres aux besoins de financement.

Et de poursuivre: “Nous nous intéressons aussi bien aux particuliers qu’aux entreprises, notamment les très petites, petites et moyennes entreprises (TPME) qui représentent un véritable vecteur de croissance et dont l’inclusion financière constitue une priorité pour le Nouveau Modèle de Développement”.

M. Lahlou a par ailleurs, relevé l’importance du rôle des technologies financières – Fintech – dans le mode de fonctionnement de ce marché, notant qu’ils ouvrent de grandes perspectives aux banques participatives en matière d’amélioration des prestations pour aller encore plus vite et rattraper l’écart existant par rapport aux banques conventionnelles.

Pour ce qui est de l’état des lieux de la finance participative au Maroc depuis leur lancement en 2017, M. Lahlou s’est félicité des résultats encourageants sur le plan du financement qui enregistre 38% de progression annuelle à 24 MMDH d’encours.

Sur le plan des dépôts, qui se situent à 8 MMDH, des efforts sont à déployer pour combler l’écart précité, notamment en matière de commercialisation et de sensibilisation, a-t-il estimé, relevant que les compagnies d’assurance Takaful se portent très bien depuis leur démarrage en 2022 et couvrent les risque décès/invalidité des contrats de financement acquéreur Mourabaha.

L’ensemble des indicateurs dénote d’une bonne dynamique. La finance participative représente 6% du financement du marché immobilier et 1% de part de marché sur le plan national. L’objectif fixé par les banques islamiques à l’horizon 2027 serait d’atteindre 5% du volume global de financement au Maroc, a fait savoir M. Lahlou.

Et de conclure que le SymPart 23 se veut être une plateforme de contribution à mieux faire connaître la finance participative au Maroc, afin qu’elle soit davantage intégrée dans le tissu économique, et incarné un véritable levier de développement.

Créée en 2017, l’APAF est une association à but non lucratif, ayant pour objectif l’éducation financière, à travers la sensibilisation, la formation et l’initiation des acteurs économiques, aux fondamentaux de la finance participative et par ricochet la contribution à l’amélioration de l’inclusion financière.

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