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Croissance: le beau temps arrive!

Par: Boufous Samia

Casablanca- Économistes et prévisionnistes, nationaux et internationaux, font preuve d’un optimisme apparent quant à une reprise solide de l’économie marocaine, grâce notamment à des indicateurs prometteurs qui laissent présager un tout nouveau départ.

Après une année 2021 mouvementée, marquée en l’occurrence par l’amorce de la reprise économique post-pandémique, le dévoilement du nouveau modèle de développement (NMD) et la formation du nouveau gouvernement, le Haut-commissariat au plan (HCP) se montre plutôt confiant en la capacité de rebond de l’économie marocaine, avec une prévision de croissance de 15,2% au deuxième trimestre de 2021.

Une prévision basée essentiellement sur la forte reprise de l’ensemble des secteurs d’activités, en comparaison avec le deuxième trimestre de 2020 qui, rappelons-le, correspond à la période durant laquelle un confinement strict avait été décrété au Maroc pour faire face à la propagation du covid-19.

Pour leur part, les projections actualisées de Bank Al-Maghrib (BAM) font état d’une amélioration du taux de croissance de 6,2% pour la fin de l’année, soit un rebond qui reflète une augmentation de 18,8% de la valeur ajoutée agricole, compte tenu d’une récolte céréalière de 103,2 millions de quintaux et une hausse de 4,6% de celle non agricole.

C’est aussi la résultante des progrès éminents de la campagne de vaccination anti-coronavirus, le stimulus budgétaire, outre la véritable orientation accommodante de la politique monétaire, comme l’a bien affirmé la même source.

A son tour, le Fonds monétaire international (FMI) mise sur le renforcement de la reprise de l’économie marocaine à la faveur de la relance de l’exportation, des bonnes performances du secteur agricole et des résultats des politiques mises en œuvre pour contrer la pandémie. Le Fonds table ainsi sur une croissance de 5,7% en 2021, soit l’un des taux les plus “musclés” dans la région Moyen-Orient Afrique du nord (MENA) !

A en croire le dernier rapport du FMI, publié tout récemment sur les “Perspectives économiques régionales”, le Royaume a indubitablement su se démarquer en matière de vaccination et a pu limiter de façon indéniable l’impact de la pandémie, grâce aux multiples mesures fiscales, monétaires et financières mises en place.

S’agissant de l’année prochaine, le gouvernement, via le Projet loi de finances (PLF) au titre de l’exercice 2022, s’attend à une croissance de 3,2% pour l’année prochaine et de 3,8% en 2023, avant d’atteindre 4% en 2024.

En effet, le ministre délégué chargé du Budget, Faouzi Lekjaa a bien confirmé que les hypothèses d’élaboration de ce projet sont “réalistes” et “ambitieuses”, tout en anticipant les futures évolutions aussi bien au niveau national qu’international.

En d’autres termes, cette vision des choses ne fait qu’indiquer la volonté de l’exécutif de se ménager une marge de manœuvre qui prend en considération plusieurs facteurs.

Une chose est sûre, c’est que l’ombre du covid commence à se retirer, comme en attestent l’amélioration de la situation épidémiologique et le progrès notable réalisé en matière de la campagne nationale de vaccination.

Une situation qui motive les acteurs économiques à reprendre leurs activités pour favoriser et contribuer au décollage économique, lequel dépend aussi du rôle du nouveau gouvernement qui sera amené à mettre le train sur les rails concernant les divers projets d’envergure !

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