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Demande intérieure: Prévision d’une hausse de 0,9% en 2023

La demande intérieure devrait connaitre un accroissement de 0,9% en 2023, ressort-il du Budget économique exploratoire 2024 publié par le Haut-Commissariat au Plan (HCP).

Cette demande contribuerait ainsi positivement d’un point à la croissance du produit intérieur brut (PIB) au lieu d’une contribution négative de 1,7 point enregistrée en 2022, précise le HCP dans ce document qui porte sur la situation économique en 2023 et ses perspectives en 2024.

Malgré la persistance des niveaux élevés des prix, la consommation des ménages devrait s’améliorer légèrement de 0,8% sur fond d’affermissement des revenus agricoles et du maintien du rythme évolutif des transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE), relève la même source.

Avec une consolidation de 3,5% des dépenses de consommation de l’administration publique, la consommation finale nationale s’accroitrait de 1,5%, contribuant de 1,2 point à la croissance économique en 2023.

En outre, le HCP souligne que la poursuite du resserrement de la politique monétaire et du maintien de l’inflation dans cette conjoncture marquée par une forte incertitude relative aux perspectives économiques, devrait limiter l’expansion de l’investissement privé. Néanmoins, l’accroissement des dépenses d’investissement public, traduisant la poursuite des efforts de soutien de l’économie, devrait limiter la baisse de l’investissement brut à 0,6% en 2023.

Par ailleurs, ce budget économique exploratoire fait savoir que le ralentissement de la demande étrangère suite à la décélération de l’activité économique des principaux partenaires commerciaux devrait limiter l’expansion de l’offre exportable nationale.

L’évolution des exportations serait attribuable principalement à la bonne performance des secteurs des métiers mondiaux, notamment le segment de l’automobile, et à l’amélioration des exportations agroalimentaires et textiles.

Cependant, les exportations du phosphate et de ses produits dérivés devraient connaître une atténuation de leur baisse. Cette tendance s’explique par une réorientation de la demande adressée au Maroc à ces produits, ainsi que par le maintien d’un niveau de prix sur les marchés mondiaux largement supérieur à la moyenne enregistrée sur la période 2015-2019.

Le HCP fait aussi remarquer que les retombées négatives de la succession des années de sècheresse et de l’épisode inflationniste devraient accroitre le recours aux marchés étrangers pour satisfaire les besoins de l’économie nationale en produits alimentaires et en animaux vivants. En outre, les incertitudes quant aux perspectives économiques conjuguées à un ralentissement plus lent que prévu de l’inflation devraient limiter l’accroissement des importations en produits d’équipement et en demi-produits.

Tenant compte du niveau des cours internationaux, le déficit commercial devrait s’inscrire en atténuation en 2023 pour atteindre 21,8% du PIB, prévoit le HCP, notant que la bonne tenue des échanges de services notamment ceux du transport et du voyage devrait contribuer à l’allégement du déficit en ressources qui devrait avoisiner 10,5% du PIB.

De surcroit, la poursuite de la tendance haussière des transferts des MRE devrait atténuer le déficit courant de 2,7 points pour atteindre 0,8% du PIB au lieu de 3,5% enregistré en 2022.

Le budget économique exploratoire est de nature à permettre au gouvernement et aux décideurs de prendre conscience de l’évolution économique prévue en 2024. Il constituera un cadre de référence pour la fixation d’objectifs économiques appuyés par d’éventuelles mesures à mettre en œuvre notamment, dans le cadre de la Loi de Finances 2024.

L’élaboration de ce budget économique tient compte des agrégats provisoires arrêtés par la comptabilité nationale pour l’année 2022 à base 2014 et des résultats des enquêtes trimestrielles et des travaux de suivi et d’analyse de conjoncture menés par le HCP durant le premier semestre de l’année 2023.

Ces prévisions sont, également, sous-tendues par un ensemble d’hypothèses relatives à l’évolution des facteurs exogènes régissant l’économie marocaine, aussi bien sur le plan national qu’international.

Les prévisions pour l’année 2024 sont basées sur l’hypothèse d’une production céréalière moyenne durant la campagne agricole 2023/2024 et la reconduction de la politique budgétaire en vigueur en 2023 pour la relance de l’activité économique.

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