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Économie circulaire: appel à changer les comportements

Les participants à un panel sur l’économie circulaire ont appelé, lundi à Casablanca, à réaliser un changement culturel des comportements des différentes composantes de la société pour une meilleure gestion et utilisation des ressources.

Intervenant dans le cadre des travaux d’une table ronde et atelier sur “l’économie circulaire: un levier de décarbonation”, organisé par Konrad-Adenauer-Stiftung (KAS) REMENA, ces panélistes ont indiqué qu’en plus des transformations et des grands chantiers de réformes à entreprendre (lois, normes, financement, technologie…), l’économie circulaire nécessite aussi “un grand changement culturel”.

Dans ce sillage, l’expert Environnementaliste Senior au Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE), Mohamed Behnassi, a noté qu’en plus d’investir dans le changement des cultures, à travers les comportements d’utilisation des ressources, il est nécessaire de “réduire l’écart entre le cadre juridique et l’application en veillant à l’applicabilité des lois et des systèmes de gouvernance”.

Il est aussi question de penser aux mesures d’accompagnement en même temps que les lois et réduire l’écart entre les différents acteurs, notamment les décideurs et le monde scientifique, a-t-il ajouté.

Pour sa part, le directeur de recherche et de conseil à MENA Renewables and sustainability, El Mostafa Jamea, s’est arrêté sur les opportunités qu’offre l’économie circulaire au Maroc, notamment sur le plan économique, faisant dans ce cadre état d’un potentiel d’impact important, notamment en matière de réduction de la facture d’importation de matériel et de ressources et de valorisation des déchets.

L’économie circulaire offre également une opportunité sociale de création d’emplois, une opportunité environnementale visant à assurer l’utilisation efficiente des ressources et réduire l’impact néfaste de l’utilisation massive et de la surexploitation des ressources ainsi qu’une opportunité géopolitique, qui permettrait de réduire la dépendance en importation de matières et de renforcer la sécurité et la souveraineté, a affirmé M. Jamea.

De son côté, la directrice de “Geocycle”, Hind Baddag a partagé quelques enseignements relatifs à l’économie circulaire au Maroc, mettant en relief une prise en conscience “plus accrue” des petites et moyennes entreprises (PME) et des petites et moyennes industries (PMI) de la problématique des déchets dangereux.

En outre, Mme Baddag a fait savoir qu’un écosystème vert est en cours de mise en place en collaboration avec la Coalition pour la Valorisation des Déchets (COVAD) pour créer une rupture dans ce secteur et réussir la transition énergétique et environnementale des différentes filières.

Pour sa part, la directrice des opérations à Africa Climate Solution, Hiba Rizk a fait remarquer que les instituts de financement et les banques commencent à s’investir dans des projets verts qui encouragent la transition énergétique, relevant que le côté financier doit suivre les tendances et répondre aux besoins de financement des clients qui “changent et qui ont d’autres besoins aujourd’hui”.

“Par ailleurs, passer à des solutions d’énergie renouvelable n’est pas la seule solution préconisée”, a ajouté Mme Rizk, soulignant la nécessité de penser aux intrants qui ont une empreinte carbone plus large.

Cette table ronde, étalée sur deux jours, vise à souligner l’importance de l’économie circulaire et de la décarbonation et à jeter la lumière sur l’importance de la mise en œuvre des stratégies circulaires dans une perspective d’atteindre la décarbonation.

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