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La composante export peut être un élément “stratégique” pour toute entreprise industrielle “ambitieuse”, a souligné, mercredi à Casablanca, le ministre de l’Industrie et du commerce, Ryad Mezzour.
“Nous restons convaincus que la composante export peut être un élément stratégique pour toute entreprise industrielle ambitieuse quelle que soit sa taille ou son secteur d’activité”, a dit M. Mezzour dans une allocution préenregistré à l’occasion de la signature du premier accord de garantie dans le cadre du Programme de l’Union Européenne (UE) pour les échanges commerciaux et la compétitivité “Trade and Competitiveness Program” (TCP) dédié aux Petites et moyennes entreprises (PME) marocaines exportatrices.
L’ouverture des marchés à nos exportations suppose une compétitivité à toute épreuve et le Maroc ambitionne de devenir une des plateformes industrielles décarbonées parmi les plus compétitives au monde, a-t-il poursuivi.
Dans le sillage d’aider et d’accompagner les entreprises pour le renforcement de leur présence sur le marché mondial, M. Mezzour a relevé que son Département a mis en place une task force dédiée à l’exportation, ayant initié ses travaux par une évaluation du potentiel à l’export disponible qui serait de l’ordre de 120 milliards de dirhams (MMDH) supplémentaires dont près de 11 MMDH sur le continent.
Il s’agit d’opportunités à capter pour le développement du made in Morocco sur le marché international et qui permettrait à plusieurs entreprises de sortir de la logique dichotomique : marché domestique/marché international, a-t-il indiqué, faisant part de l’ambition d’amener l’entreprise quelle que soit sa tailler ou son secteur d’activité à avoir des ambitions sur le marché mondial.
Dans cette optique, le ministère est entrain de mettre en place un écosystème export intégré visant l’accompagnement de bout en bout des entreprises dans l’aboutissement de leur potentiel à l’export, a fait savoir M. Mezzour, expliquant que cet accompagnement touchera plusieurs volets, notamment la promotion à l’international, l’appui aux entreprises exportatrices, le financement et l’assurance à l’export ainsi que la certification des produits.
Afin de mener à bien ces chantiers, le Maroc est dans l’obligation de mobiliser ses partenariats internationaux autant pour renforcer l’investissement que pour consolider le co-développement de technologies et de savoir-faire dans le cadre de coopération et de partenariat technique et stratégique dans une approche gagnant-gagnant, a souligné le ministre, relevant qu’en ce qui concerne le “made in Morocco”, le Maroc pourra constituer une destination attractive pour les entreprises européennes en quête de compétitivité partagée.
Pour sa part, le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj a indiqué que dans une conjoncture mondiale, marquée par “l’apparition de politiques protectionnistes et de barrières non-tarifaires”, les PME ont besoin d’être encouragées et accompagnées.
“Nous devons aussi renforcer la coopération Maroc-UE et offrir aux entreprises exportatrices des deux rives un cadre de commerce plus moderne et plus adapté”, a ajouté M. Alj.
Ce premier accord de garantie, dont l’un des axes principaux est le renforcement de l’accès des PME aux financements, contribuera à améliorer la compétitivité des PME marocaines, notamment dans quatre secteurs clés d’exportation, à savoir l’automobile, le textile, l’agro-industrie, et l’agriculture.
Ledit accord facilitera, via la BCP, l’accès des PME à des financements durables pour améliorer leur compétitivité à l’export, à travers des investissements de modernisation et de décarbonation, des financements d’extensions de capacité ou des besoins en fonds de roulement.
Les entreprises sélectionnées bénéficieront d’expertises techniques gratuites afin de renforcer leurs capacités et accompagner leur montée en compétences sur des enjeux liés à l’export.