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Gestion de l’eau agricole: Nécessité d’intégrer les nouvelles technologies

Casablanca – L’enseignant chercheur à l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II, Ali Hammani, a mis l’accent, jeudi soir, sur la nécessité d’intégrer les nouvelles technologies dans la gestion de l’eau agricole, à travers une adaptation des divers systèmes de formation et du conseil agricole.

S’exprimant lors d’un webinaire organisé par la BritCham sous la thématique” Réchauffement climatique & stress hydrique: Comment adapter nos entreprises ?” M. Hammani a souligné également l’importance de promouvoir la recherche-innovation, en plus de développer des systèmes intelligents pour la collecte de l’information sur l’utilisation de l’eau.

Selon le spécialiste de la gestion de l’eau en agriculture, il est également impératif de mettre à disposition des agriculteurs et usagers de l’eau des outils leur permettant d’intégrer la nouvelle ère de la digitalisation et de développer des variétés de cultures adaptées au nouveau contexte climatique.

Après avoir tracé le chronogramme de la politique de l’eau au Maroc, M. Hammani a mis en exergue le potentiel d’irrigation important du pays et la diversité des différents périmètres irrigués.

Il a, par ailleurs, mis l’accent sur les différentes contraintes menaçant la durabilité de l’agriculture irriguée, en l’occurrence, la réduction des précipitations, induisant des réductions des apports d’eau de surfaces et de la recharge des nappes, la surexploitation de ces dernières, l’inadéquation entre l’offre et la demande en eau, l’augmentation de la demande agricole ainsi que la faible efficience d’utilisation de l’eau.

Pour sa part, Moulay Driss Hasnaoui, chargé de mission au ministère de l’Equipement et de l’Eau a souligné l’attention particulière qui a été donnée au secteur de l’eau depuis des décennies par les pouvoirs publics, les actions anticipatives mises en œuvre ainsi que la planification dynamique du secteur de l’eau qui lui ont permis de s’adapter aux différentes évolutions socioéconomiques et environnementales.

Évoquant l’état des lieux des ressources hydriques au Maroc, M. Hasnaoui a souligné que le potentiel est “très irrégulier” dans le temps et dans l’espace et varie d’une année extrêmement humide, à une année extrêmement sèche, notant que son développement rencontre plusieurs défis, en particulier ceux relatifs à l’évolution démographique, l’impact du changement climatique et celui des phénomènes extrêmes.

Après avoir rappelé que le problème du stress hydrique se constate chaque jour sur le terrain, M. Hasnaoui a fait savoir que le territoire a connu, en plus, des sécheresses annuelles sévères de longs épisodes secs qui peuvent dépasser pratiquement 10 années successives, alors que pour les inondations, le Maroc en connaît de plus en plus dans les zones les plus arides.

De son côté, le managing director of Water Policy International, Ian Barker a souligné qu’en matière d’adaptation pour les exploitations et les entreprises agricoles, toute entité agricole citoyenne est amenée à respecter les dispositions de la loi sur l’eau, à s’orienter vers des cultures adaptées au contexte climatique régional, à moderniser les systèmes de régulation et de contrôle de l’utilisation de l’eau au niveau de l’exploitation et à améliorer la chaîne de valeur qui va impacter la rentabilité et la durabilité de l’entreprise.

Il est également question, d’après lui, d’intégrer le principe de solidarité et de durabilité des systèmes de production en plus d’intégrer les nouvelles technologies dans la gestion de l’eau et des systèmes d’irrigation.

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