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Investissement : Quel rôle pour les secteurs bancaire et financier?

Les secteurs bancaire et financier qui occupent une place centrale dans le processus et l’acte d’investir, tant sur le plan de financement et accompagnement des entrepreneurs qu’en matière de gestion des risques, sont appelés à jouer, plus que jamais, leur rôle clé dans la stimulation des investissements et à apporter leur pierre à l’édifice de création de la valeur et de l’emploi.

Dans Son discours prononcé au Parlement à l’occasion de l’ouverture de la 1ère session de la 2ème année législative de la 11ème législature, SM le Roi Mohammed VI a souligné que le secteur bancaire et financier national “se doit de soutenir et financer la nouvelle génération d’entrepreneurs et d’investisseurs, notamment les jeunes ainsi que les petites et moyennes entreprises”.

De même, le Souverain a exhorté le gouvernement, en partenariat avec les secteurs privé et bancaire, à traduire leurs engagements respectifs dans un Pacte National pour l’Investissement, notant que ce dispositif vise à mobiliser 550 milliards de dirhams d’investissements et à créer 500 mille emplois, au cours de la période 2022-2026.

Dans une déclaration à la MAP, Hajar Mouatassim Lahmini, enseignante chercheur en finances à l’université Hassan II de Casablanca, a indiqué que le secteur bancaire et financier ont en effet un grand rôle à jouer dans la concrétisation des orientations royales à travers le soutien et le financement de “la nouvelle génération d’entrepreneurs et d’investisseurs”, qu’ils soient jeunes, startups, TPE/PME ou grandes entreprises.

“Les banques débloquent habituellement les fonds en milieu ou en fin d’investissement, cela exclut automatiquement une partie des investisseurs. Il serait donc souhaitable que celles-ci débloquent les fonds au préalable de l’investissement afin d’attirer le maximum d’investisseurs surtout dans les secteurs porteurs et innovants”, a suggéré Mme Mouatassim.

Par ailleurs, les marchés financiers pourront aussi jouer un rôle important dans le financement des projets à plus long terme ainsi que dans la gestion des risques, a poursuivi l’experte des marchés et instruments financiers.

En effet, les entreprises, qu’elles soient petites ou grandes, peuvent se financer par l’émission de différents produits financiers notamment les actions et les obligations. Elles peuvent aussi faire appel à des moyens de financement plus innovants comme la titrisation ou les OPCI, a-t-elle précisé.

Pour se couvrir contre certains risques, le risque de change notamment, les entreprises peuvent recourir aux produits dérivés, a ajouté l’économiste.

Le Discours royal reflète ainsi la volonté du Souverain de s’orienter vers “des investissements productifs” et créateurs de valeur, a-t-elle souligné.

“Le message de SM le Roi au sujet de l’investissement est très clair. Il s’agit d’une disruption avec une phase où l’investissement était porté à deux tiers par le secteur public, dont la proportion s’élevait à pratiquement 30% du PIB pour, au final, des taux de croissance très faibles”, a-t-elle dit.

En parfait accord avec la nouvelle charte de l’investissement dont les décrets d’application sont tant attendus et conformément aux contenus du nouveau modèle de développement, le secteur privé devra réaliser les deux tiers de l’investissement à horizon 2035, a-t-elle rappelé.

Dans Son discours, le Souverain appelle toutes les parties prenantes -gouvernement, CRIs, secteur privé et secteur bancaire- à jouer pleinement leur rôle dans tout le processus d’investissement. L’objectif est d’accompagner les porteurs de projets, petits ou grands, nationaux ou internationaux, les encadrer, leur simplifier les procédures, leur faciliter l’accès au foncier et aux énergies vertes et surtout leur assurer un appui financer, a-t-elle soutenu.

Dans cet élan de dynamisation des investissements au Maroc, l’universitaire a fait remarquer que dans un contexte où les chaines d’approvisionnement mondiales ont du mal à retrouver leurs niveaux de compétitivité d’avant crise, le Maroc peut saisir, a-t-elle estimé, d’énormes opportunités en termes de délocalisation d’activités industrielles ou même technologiques, compte tenu des atouts dont il dispose.

A cet effet, elle a cité notamment le positionnement géographique du Royaume, les infrastructures logistiques et routières dont il dispose, ainsi que les zones d’accélération industrielle, et les écosystèmes automobiles et aéronautiques performants, dont le Maroc peut se targuer.

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