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Jumelage Maroc-UE d’appui à la TGR: engagement en faveur des réformes

Rabat- Le soutien de l’Union européenne (UE) dans le cadre du jumelage Maroc-UE d’appui à la Trésorerie Générale du Royaume (TGR) démontre l’engagement constant de l’UE pour accompagner la dynamique des réformes engagées par le Royaume, a indiqué, lundi à Rabat, le Trésorier Général du Royaume, Noureddine Bensouda.

S’exprimant à l’ouverture du séminaire de clôture marquant le terme du Jumelage Institutionnel Maroc-UE qui lie la TGR à la Direction Générale des Finances Publiques (DGFIP-France), M. Bensouda a souligné que “ce soutien démontre, une fois de plus, l’engagement constant de l’UE pour accompagner la dynamique endogène des réformes engagées par notre pays dans plusieurs domaines, dont celui de la gouvernance publique”.

Ce jumelage, intitulé “Appui à la modernisation de la gestion financière publique”, a été l’occasion de partager, au niveau institutionnel, les convictions, l’expertise et le retour d’expérience, a-t-il relevé, présentant, à cette occasion, ses remerciements à la délégation de l’UE pour son soutien à “ce projet de grande envergure”.

Il a à ce propos précisé que “ce jumelage est venu apporter un appui à un ensemble de réformes déjà lancées par la TGR”, ajoutant que la première concerne la réforme de la comptabilité de l’Etat.

“Cette réforme, tout le monde en convient, est le vecteur d’une transformation profonde et inéluctable de la culture financière publique. Elle va bien au-delà d’une simple adaptation des modes de gestion comptables. Plus qu’un outil d’information, la comptabilité y représente un véritable outil de gestion et d’aide à la décision”, a-t-il souligné à cet effet.

Et de poursuivre: “Il reste entendu, que la mise en place d’une telle réforme, et l’exercice de certification des comptes qui lui est associé, n’est pas une œuvre simple. C’est un processus ardu et exigeant”.

Le Trésorier général du Royaume a fait savoir que la deuxième réforme a trait à la modernisation du contrôle, soulignant que la logique de performance et de responsabilisation, imposée par la Loi organique relative à la loi de finances, “devrait, aujourd’hui, être couplée avec une réelle transformation des rôles des ordonnateurs et des comptables”.

C’est dans cette perspective que la refonte du contrôle pilotée par la TGR, avec l’appui de ses partenaires, a été guidée selon deux axes, d’une part, l’allègement des contrôles, en s’appuyant sur les avancées réalisées depuis la mise en œuvre du texte de 2008. Concrètement, il s’agit de proportionner l’étendue des contrôles aux enjeux financiers et aux risques, et d’autre part le renforcement du dispositif du contrôle interne: par l’extension de son périmètre fonctionnel pour une meilleure prise en charge des risques, a-t-il dit.

S’agissant de la troisième réforme, M. Bensouda a relevé que celle-ci est liée à la dématérialisation qui, selon lui, s’impose aujourd’hui comme un véritable levier de rationalisation et de sécurisation de la fonction financière. “Mue par cette conviction, la TGR a engagé depuis plus d’une décennie, faut-il le rappeler, un important chantier de dématérialisation de l’ensemble de ces métiers”, a-t-il soutenu.

Il a à cet égard fait observer que l’ensemble de ces réformes ont permis d’appuyer la modernisation de la gestion financière publique au Maroc selon un modèle qui lui est propre, qui respecte ses spécificités et qui place son capital humain au cœur de tous les chantiers de transformation, ajoutant que la modernisation est un effort de tous les instants, qui dépend, a-t-il poursuivi, de “notre capacité à s’adapter et à adapter nos modes opératoires pour offrir un meilleur service aux usagers”.

Et de souligner que “la poursuite de la coopération, tant avec la délégation de l’Union européenne, la DGFIP ou nos autres partenaires, est de nature à permettre à nos systèmes financiers de continuer à évoluer, pour se rapprocher des meilleures pratiques internationales”.

En outre, M. Bensouda a indiqué que la TGR a également fait de la formation et de la valorisation de ses ressources humaines et du développement de leurs compétences le maître mot et la clé de voûte de tous les chantiers de réformes dans lesquels elle s’est engagée.

“A ce titre, nous avons mis l’accent sur la nécessité de moderniser et de transformer le processus et les activités de formation, par la diversification des outils employés et l’intégration des nouvelles technologies de l’information et de la communication”, a-t-il soutenu.

De son côté, l’Ambassadrice, cheffe de la délégation de l’UE au Maroc, Patricia Llombart Cussac, dans une allocution lue en son nom par Jean Cristophe Filori, chef de la coopération à la délégation de l’UE au Maroc, a affirmé que le partenariat entre la TGR et la DGFIP aura permis de mobiliser une expertise de tout premier plan au service d’objectifs communs ambitieux dans des domaines clés de réforme, à savoir, la réforme comptable, la modernisation des contrôles, la dématérialisation des procédures et le renforcement des capacités de formation du personnel.

Elle a dans ce sens souligné le caractère exemplaire des résultats obtenus en matière de dématérialisation de la chaine comptable, tant pour la rapidité de la mise en oeuvre de cette composante, que pour les gains qui en résultent pour les agents de la trésorerie générale et les usagers de l’administration, ajoutant que cette réussite recèle, “à n’en pas douter, des leçons importantes” pour les autres départements de l’administration en matière de transformation digitale.

Mme Llombart Cussac a également mis en avant l’importance de l’objectif relatif à la production d’états financiers en droits constatés qui marque l’aboutissement d’une réforme d’ensemble du dispositif comptable et permettra aux gestionnaires publics de suivre les évolutions du patrimoine de l’Etat.

Cette réforme, a-t-elle dit, ouvre par ailleurs la voie à la certification des comptes de l’Etat qui constituera une première parmi les pays de la région, et témoignera de la mise en place d’un processus continu d’amélioration de la fiabilité et de la qualité des données financières dans les prochaines années.

Et de poursuivre: “Les résultats du travail immense qui a été accompli contribuent à une meilleure gestion des ressources de l’Etat et ont un impact positif direct sur les services rendus aux citoyens en répondant à leurs préoccupations”.

Pour sa part, le directeur général adjoint à la DGFIP-France, Antoine Magnant a mis l’accent sur la nécessité de garantir l’efficacité des comptes de l’Etat, relevant que ceci permet au citoyen, la Cour des comptes et à tous ceux qui sont intéressés par le fonctionnement des affaires des Etats et leur analyse par la fenêtre du suivi de l’action financière des administrations, d’avoir accès à une information immédiate, fiable, transparente et validé par une autorité indépendante.

Il a dans ce sens insisté sur l’importance de saisir les opportunités qui s’offrent avec la TGR, partenaire important dans les relations entre l’administration financière française et celle du Maroc, à même de maintenir et renforcer modalités d’échanges dans ce cadre de manière pérenne pour continuer à mieux partager.

Le jumelage qui lie la TGR à la Direction Générale des Finances Publiques (DGFIP-France), s’inscrit dans le cadre du programme d’appui de l’UE à la réforme de la gouvernance publique au Maroc “HAKAMA”. Mis en œuvre depuis décembre 2019 pour une durée de 30 mois, il est financé par l’UE à hauteur d’un million d’euros, et géré avec l’appui de la Direction du Trésor et des Finances Extérieures – Cellule d’Accompagnement du Programme Réussir le Statut Avancé -, relevant du ministère de l’Économie et des finances.

Ce séminaire de clôture vient ainsi couronner le jumelage qui a été l’occasion d’accompagner la TGR dans la mise en œuvre des réformes relatives à la gestion financière publique et à la dématérialisation des procédures liée à l’ensemble de ses métiers, à travers des missions d’assistance technique, des ateliers de formation ainsi que des visites d’études pour un échange d’expériences et un transfert de compétences.

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