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La connectivité maritime, vecteur d’intégration dans le système commercial mondial (responsable)

La connectivité maritime constitue un vecteur d’intégration du Maroc dans le système commercial mondial a indiqué, jeudi à Casablanca, la directrice générale de l’Agence nationale des ports (ANP), Nadia Laraki.

S’exprimant à l’ouverture d’une nouvelle édition des “Rencontres du Digital”, Mme Laraki a précisé que plus de 96% des échanges commerciaux du Royaume avec le reste du monde passent par voie maritime, faisant savoir que le développement d’une flotte nationale de marine marchande performante et compétitive contribuera à l’amélioration de la connectivité de notre pays.

Ceci permettra au secteur du transport maritime de jouer pleinement son rôle d’appui à l’économie nationale et d’intégration dans le système commercial mondial, a-t-elle soutenu lors de cette rencontre organisée par PortNet sous le thème “IA, Blockchain, IoT… Comment les technologies disruptives transforment le commerce international”.

Le Maroc, a-t-elle dit, dispose d’une façade méditerranéenne et d’une bande atlantique, avec les possibilités, les perspectives, mais aussi les défis qu’elle recèle, faisant remarquer que cette façade maritime et ce versant atlantique ouvrent un accès complet sur l’Afrique et une fenêtre sur l’espace américain, confortant ainsi la position stratégique du Royaume.

Le commerce international a toujours été un moteur essentiel de la croissance économique mondiale, a estimé Mm Laraki, rappelant que ces dernières années, le développement accéléré des nouvelles technologies a façonné les sociétés et le commerce, le rendant plus efficace, fiable et durable.

Pour sa part, le directeur général de PortNet, Youssef Ahouzi, a relevé que l’édition 2023 des “Rencontres du Digital” témoigne de l’intérêt que porte le pays aux efforts visant à fédérer l’ensemble des acteurs du commerce extérieur autour d’objectifs communs, en stimulant une intelligence collective au service de la compétitivité de l’économie nationale.

Cette rencontre se veut une contribution au débat national, à un moment où le ministère de la Transition numérique et de la Réforme administrative s’attèle à la mise en place d’une stratégie nationale de transition numérique et de réforme administrative à l’horizon 2030 (Maroc Digital 2030), a-t-il expliqué.

Cette stratégie, poursuit M. Ahouzi, s’inscrit en droite ligne avec les ambitions du Nouveau Modèle de Développement qui a recommandé de faire du numérique et des capacités technologiques, un vecteur de compétitivité et de modernisation des entreprises et du développement des métiers, de sorte à accompagner les mutations internationales.

Il a, par ailleurs, annoncé le lancement lors de cet évènement de la troisième édition du Hackaton Smart Port Challenge, organisé par l’ANP, le Guichet Unique PortNet, en partenariat avec l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P).

Ce concours annuel d’innovation ouverte et collaborative, qui en est aujourd’hui à sa troisième édition, fait appel aux porteurs d’idées du monde entier pour relever les défis liés au transit portuaire, imaginer, anticiper et construire les ports de demain.

De son côté, le directeur général de l’Agence de développement du digital, Mohammed Drissi Melyani, a affirmé que les technologies disruptives s’imposent en général aux opérateurs du commerce international et bouleversent radicalement les habitudes en termes de production, de logistique, de marketing, de traitement massif des données et de modèle économique.

Il a, en outre, fait valoir que l’internationalisation des échanges est une constante majeure des économies développées et se présente comme l’émergence et la consolidation d’un marché mondial des biens, des services et des capitaux, qui s’affranchit des frontières politiques des États et se structure en référence à des stratégies transnationales d’un nombre croissant de firmes.

Les firmes opérant dans le commerce international s’appuient massivement sur des ressources et capacités logistiques à conquérir des marchés de consommation sur une échelle élargie, dans des conditions de coût et de service à la clientèle de plus en plus efficientes, a-t-il dit.

Au niveau continental, a-t-il soutenu, les nouvelles technologies sont à même de booster les performances de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), en assurant la traçabilité, pour prouver la qualité et l’origine des produits, ainsi que pour effectuer les transactions d’import-export de manière numérique.

Et de noter que la blockchain émerge comme une force transformative dans la manière dont sont conçus les échanges commerciaux internationaux, grâce à l’authenticité des produits, la lutte contre la contrefaçon, la visibilité des opérateurs.

Initiée en partenariat avec l’ANP, cette édition des “Rencontres du Digital” a été marquée par la participation de plusieurs personnalités dans le domaine du commerce extérieur, des nouvelles technologies, et du développement digital en plus de responsables de l’administration publique.

Les échanges ont porté sur le rôle des nouvelles technologies dans le développement du commerce international et sur l’impact de ces technologies sur le développement du commerce international.

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