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La promotion de la finance verte, tributaire de la mobilisation du secteur privé (rencontre)

Les participants à une table ronde tenue, mercredi à Rabat, à l’initiative de FSD Africa, CDG Capital et l’ambassade du Royaume-Uni au Maroc, ont souligné la nécessité de mobiliser le secteur privé pour la promotion de la finance verte en vue d’atteindre in fine les objectifs de développement durable.

Placée sous le thème “L’impératif de la finance verte au Maroc et les avantages des marchés inclusifs pour l’économie”, cette rencontre a été une occasion de discuter de solutions de financement innovantes et du rôle des PME dans le développement durable.

Dans ce sillage, l’ambassadeur du Royaume-Uni au Maroc, Simon Martin, a mis en exergue la dynamique générée par les instruments de la finance verte, soulignant l’impératif de mobiliser la finance mondiale, surtout les capitaux privés à grande échelle pour atteindre et soutenir les objectifs de développement durable. Et d’ajouter que le Royaume du Maroc, comme le Royaume-Uni, a établi des objectifs chiffrés pour permettre la réalisation des actions d’atténuation et d’adaptation en la matière.

“Nous savons que tous les budgets du secteur public sont soumis à des pressions en ce moment. Ainsi, pour combler l’écart, nous avons besoin de nouveaux capitaux institutionnels provenant des fonds de pension et d’assurance”, a-t-il dit, mettant en avant l’importance de collaborer davantage pour promouvoir les instruments innovants de façon plus massive en vue de les normaliser.

Pour sa part, la directrice déléguée en charge de la direction partenariats et pilotage commercial à CDG Capital, Meriem Laraichi, a relevé que la promotion de la finance verte nécessite la mobilisation de l’ensemble de l’écosystème financier, notamment les banques et les investisseurs financiers qui devraient intégrer les normes ESG dans leurs critères d’investissement et de prêt pour créer un environnement propice à la location des capitaux.

Ainsi, les régulateurs sont appelés à encourager l’intégration de ces critères dans leur politique et réglementation et les entreprises à intégrer la durabilité dans leur stratégie d’investissement, a-t-elle ajouté, soulignant que les opérations financières réussies dans le domaine de la finance verte incitent à œuvrer dans cette voie et démontre que la finance verte est économiquement viable et permet d’accroître la résilience des sociétés sur le long terme.

Et de soutenir qu’une meilleure compréhension de ce mode de financement peut encourager collectivement son adoption, ajoutant que l’engagement collectif dans cette voie de la finance verte est incontournable pour façonner un avenir prospère et durable pour tous.

De son côté, le chef du département des opérations et informations financières à l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), Yasser Mounsif, a noté que la prochaine phase sera plutôt focalisée sur la stimulation de la demande de durabilité sur le marché, notamment à travers l’intégration des critères ESG dans les pratiques d’investissement et plus particulièrement chez les gérants de fonds.

Il s’agit aussi de l’intégration du volet de renforcement de l’écosystème en améliorant les capacités des différents intervenants (conseillers financiers, auditeurs, vérificateurs..), a-t-il expliqué, ajoutant que les initiatives soit celles déjà réalisées ou celles prévues et visant à faciliter la promotion de la finance verte, sont alignées avec les orientations nationales et les grands projets.

Le chef de la division de l’accompagnement de la relance économique au ministère de l’Économie et des Finances, Zakaria Nachid, a quant à lui rappelé que l’ensemble des initiatives lancées par le le secteur financier dans toutes ses composantes reflètent une vraie dynamique du secteur, notant toutefois que le challenge, comme démontré par une étude réalisée par la CDG est que les principaux efforts fournis dans le financement public ont été portés par les acteurs publics, notamment l’État, les établissements et entreprises publics et les collectivités locales.

En revanche, face à des besoins importants, la mobilisation du secteur privé reste un élément fondamental et la composante financement est aussi déterminante pour mobiliser cet effort conjoint entre les différentes parties prenantes, a fait savoir M. Nachid, relevant que dans les prochaines années, il y a lieu d’accélérer cette dynamique de mobilisation du secteur privé et de bénéficier de l’apport d’institutions comme FSD Africa pour accélérer cette mutation.

Selon le directeur des marchés financiers à FSD Africa, Evans Osano, la finance verte offre une multitude d’opportunités en Afrique. “Une croissance respectueuse de l’environnement peut améliorer l’accès à la nourriture et aux services, créer des emplois verts et augmenter les revenus dans les secteurs nouveaux et existants de l’économie”, a-t-il expliqué.

Et de poursuivre que la transition vers la neutralité carbone et la durabilité environnementale réduiront l’impact négatif du changement climatique, parmi les communautés pauvres.

Au niveau du Maroc, M. Osano a soulevé que la décarbonation offre de grandes opportunités en matière d’industrie verte, de villes compactes, connectées, propres et résilientes, de mobilité propre, d’agriculture intelligente face au climat, d’hydrogène vert et énergies renouvelables (solaire et éolienne).

La table ronde a en outre permis d’examiner les opportunités d’investissements verts du Maroc, les réponses du secteur financier et les différents instruments de financements innovants.

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