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L’économie bleue: pilier d’une croissance durable

L’économie bleue au Maroc peut constituer un levier essentiel de l’accélération de la croissance économique durable et du développement social, tout en exploitant de manière durable les océans, les mers et les ressources marines.

Grâce à sa position géographique stratégique, ses deux façades maritimes s’étendant sur 3.500 km de littoral et ses ressources halieutiques et énergétiques, le Royaume possède un réel potentiel en matière d’économie bleue.

C’est dans ce sens que l’expert en environnement et développement durable, Abdallah Rattal, a relevé, dans un entretien accordé à la MAP, que le Maroc a la possibilité de développer des “clusters côtiers” qui attirent des investissements capables notamment de générer la richesse, de créer de l’emploi et d’améliorer les conditions de vie et de travail.

Les opportunités de croissance et de développement pour les différents secteurs productifs qui forment l’économie bleue au Maroc sont innombrables, a-t-il noté, précisant que l’expression “économie bleue” a tout son sens, car c’est une économie qui regroupe des branches d’activités très diversifiées, dont chacune d’elles doit faire l’objet d’une stratégie.

Et de poursuivre qu’il s’y ajoute plusieurs autres activités et infrastructures qui sont stratégiques pour le pays ou essentielles pour l’économie locale, dont certaines sont nouvelles ou peu développées, notamment l’aquaculture, les stations de dessalement de l’eau de mer et les industries offshores.

Dans ce sillage, M. Rattal a expliqué que les milieux marins et littoraux constituent un atout stratégique immense du Maroc, d’abord en termes de position géographique privilégiée entre deux mers, et ensuite en assurant plusieurs rôles primordiaux à tous les niveaux: historique avec une riche histoire liée à la mer, économique en termes de ressources halieutiques, de tourisme et d’échanges avec les pays du monde, culturel où le littoral existe dans l’imaginaire des marocains, un effet d’inspiration chez les créateurs.

Les potentialités naturelles sont importantes, avec la variabilité des écosystèmes côtiers et marins qui relèvent d’une riche biodiversité de faune et de flore, avec parfois des sites ou des espèces ayant un intérêt mondial, a-t-il souligné.

Quid du financement pour la transition vers une économie bleue ?

Récemment, la Banque mondiale a accordé un prêt de 350 millions de dollars au Maroc pour appuyer le lancement du programme gouvernemental pour le développement de l’économie bleue, dont la vision, les objectifs à long terme et les orientations générales seront définis par une stratégie nationale d’économie bleue.

Cet appui permettra au Maroc de réaliser les objectifs qu’il a tracé pour un développement optimal des activités de l’économie bleue, avec des retombées positifs sur sa croissance économique, sur les indicateurs sociaux et une meilleure valorisation des produits de la mer, tout en renforçant la préservation du milieu et la gestion conservatoire des ressources halieutiques, a fait valoir M. Rattal.

La transition vers une économie bleue, requiert d’adopter une stratégie nationale performante au niveau économique, social et environnemental, garantissant une coordination étroite entre les différents acteurs concernés aux niveaux national et régional.

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