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Maroc-BAD: Trois questions au représentant résident, Achraf Tarsim

Propos recueillis par Malika Mojahid.

Accra- Le Maroc et la Banque africaine de développement (BAD) sont liés par un partenariat privilégié, avec un portefeuille actif d’environ 4 milliards de dollars.

Pour revenir sur ce partenariat, le représentant résident de la Banque au Maroc, Achraf Tarsim, a accordé un entretien à la MAP, en marge des travaux de la 57è assemblées annuelles de la BAD, qui se tiennent du 23 au 27 mai à Accra (Ghana). En voici la teneur:

1. Le partenariat Maroc-BAD date de 1970. Quelle est votre appréciation de cette coopération ?

Le portefeuille de la Banque au Royaume comprend 40 opérations pour un engagement d’environ 4 milliards de dollars, ce qui reflète l’excellence du partenariat liant le Maroc et la BAD.

Plusieurs projets sont financés dans le cadre d’une stratégie sur 5 ans touchant différents domaines qui visent en particulier l’amélioration de la compétitivité de l’économie marocaine et du niveau de vie des citoyen(ne)s.

En 50 ans, la BAD a investi 12 milliards de dollars dans des projets relatifs notamment aux infrastructures, au capital humain, à l’agriculture, à la transition énergétique et à l’accès à l’eau potable, avec un taux de 60% des décaissements.

Dans le cadre de la coopération sud-sud, la BAD veut dupliquer le modèle marocain au Sahel et rééditer l’exploit du complexe Noor Ouarzazate, l’un des plus grands parcs solaires au monde, avec le projet Desert to Power, qui vise à fournir de l’énergie à 250 millions de personnes dans les pays qui composent la bande sahélienne avec un investissement de 20 milliards de dollars.

2. Quels sont les projets en cours ou à venir ?

En 2021, la BAD a mobilisé une enveloppe budgétaire de 3,5 MMDH en 2021 pour accompagner les réformes engagées par le Royaume, dans des secteurs liés à la résilience et la transition énergétique, l’inclusion financière et l’entreprenariat.

En 2022, cette enveloppe s’est élevée à 4,5 MMDH, touchant des thématiques liées à l’aspect climat, l’aspect social et la compétitivité de l’économie.

Pour l’année prochaine, la BAD a la volonté d’augmenter son financement au Maroc dans d’autres secteurs. L’objectif est d’accompagner le Royaume dans la réalisation d’une croissance forte et inclusive.

La BAD est prête à soutenir le Maroc dans la mise en œuvre de son Nouveau modèle de développement (NMD) et pour l’implémentation des grands chantiers, lancés sous les Hautes Orientations de SM le Roi Mohammed VI.

3. Selon vous, comment se porte l’économie marocaine ?

Le Maroc a su protéger son tissu productif durant la crise liée à Covid-19, à travers un appui au secteur privé et l’investissement dans le capital humain pour assurer une relance forte et résiliente en ligne avec les grandes orientations du NMD.

En 2021, la croissance économique du Maroc a réalisé un rebond avec un taux de 7,2%, supérieur de 0,5% par rapport à la moyenne africaine de croissance durant la même année.

L’année 2022 a commençait sur de belles perspectives mais le conflit russo-Ukraine, conjugué au retard des précipitations, a eu un effet remarquable sur la hausse des prix des matières premières.

Ainsi, la croissance économique devrait s’établir à 1,8% en 2022 et à 3,3% en 2023, comme estimé dans le rapport des Perspectives économiques en Afrique 2022 de la BAD.

L’inflation, qui a dépassé 4%, devrait marquer un retour à la normale en 2023.

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