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Maroc : l’inflation ralentit à 4,7% au T3-2023

Le taux d’inflation globale aurait atteint +4,7% au troisième trimestre, après +6,8% au deuxième trimestre et +8,1% un an plus tôt, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP).

Cette détente, qui intervient dans un contexte de décélération des cours internationaux des matières premières, aurait résulté à la fois d’une poursuite du ralentissement des prix des produits non-alimentaires, en hausse de 1% seulement sur un an, mais aussi d’une augmentation de moindre ampleur de ceux des produits alimentaires à 10,3%, au lieu de +14,9% au T2-2023 et +17,6% au T1-2023, explique le HCP dans sa note de conjoncture relative à la situation des principaux indicateurs économiques estimés au T3-2023 et aux perspectives pour le T4-2023.

Malgré les nouvelles hausses des prix des carburants qui avaient marqué l’été 2023, la contribution de l’énergie au glissement annuel de l’indice des prix à la consommation serait restée négative, grâce à un effet de base baissier, lié aux niveaux très élevés des prix des produits pétroliers enregistrés à la même période de 2022, souligne la même source, notant que cet effet, à lui seul, aurait réduit l’inflation d’ensemble de 0,5 point.

Pour les autres groupes de produits, l’inflation se serait atténuée, y compris pour les services dont les prix avaient affiché une résistance à la baisse un trimestre auparavant. Leur prix aurait évolué de 2,1% sur un an, contre +2,3% le trimestre précédent, grâce notamment au repli des prix des services de transport routier, compensé, en partie, par la hausse des prix de la restauration et de l’hébergement.

Au niveau des produits alimentaires, bien que la hausse des prix se soit atténuée, reflétant entre autres, la détente des cours mondiaux des matières premières alimentaires, notamment ceux du blé et de l’huile végétale, ils se seraient situés toujours à des niveaux encore élevés.

Stimulée par une progression des prix des produits frais, à deux chiffres pour le cinquième trimestre consécutif, quoiqu’en décélération, l’augmentation des prix des produits alimentaires aurait contribué pour +3,9 points à la hausse globale des prix à la consommation.

Les disponibilités plus restreintes des produits agricoles, attribuables aux conditions climatiques sèches, ainsi que les effets du renforcement de la demande durant la période estivale, auraient entravé une décélération rapide du taux d’inflation des produits alimentaires frais.

De leur côté, les prix des produits alimentaires hors frais et des biens manufacturés auraient continué à alimenter le recul de l’inflation d’ensemble, en raison du relâchement des tensions exercées sur les prix des intrants.

Cet affaiblissement se serait, également, répercuté sur l’inflation sous-jacente, qui exclut les prix soumis à l’intervention de l’Etat et les produits à prix volatils, en hausse de 4,8% sur un an, au troisième trimestre, après +6,5% le trimestre précédent.

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