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Pour une économie verte plus durable

Les investissements à long terme dans l’énergie à faible intensité de carbone facilitent la transition vers une économie verte plus durable et renforce les capacités productives de l’économie, a affirmé, mardi à Casablanca, la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui.

“Les investissements et surtout à long terme facilitent la transition vers une économie verte plus durable et renforce les capacités productives de l’économie. Les tendances à l’œuvre en matière de changement climatique rendent encore plus importante la nécessité de mobiliser davantage d’investissement à long terme dans l’énergie à faible intensité de carbone ou dans l’utilisation efficace et raisonnée des ressources”, a souligné Mme Fettah Alaoui qui intervenait à l’ouverture d’une rencontre initiée par le Cluster Solaire.

Ces investissements sont indispensables pour atteindre l’objectif d’une limitation du réchauffement climatique, a relevé la ministre lors de cette rencontre sur le thème “Accélérer le développement des filières et entreprises greentech au Maroc: une opportunité de relance socio-économique post Covid verte et durable”.

Afin de financer ces investissements, les acteurs publics et privés doivent pourvoir accéder à un financement adapté et pérenne, a-t-elle souligné, précisant que la capacité de l’économie à rendre disponible de tels financements dépend dans une large mesure de “la capacité du secteur financier à mettre effectivement à disposition des investisseurs de manière efficace et efficiente l’épargne des agents économiques”.

Cette mise à disposition peut être soit indirecte via des banques, des assureurs ou de fonds de pension ou directe via le marché des capitaux, a-t-elle ajouté.

Pour sa part, le ministre de l’Inclusion Économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, a mis en relief l’importance et le potentiel économique du secteur GreenTech au Maroc.

Le ministre a noté que l’accompagnement, le développement et l’accélération des entreprises et start-up tech deviendrait un levier pour créer des compétences dans différentes filières, notamment du recyclage, du reconditionnement, et de l’économie circulaire.

L’ambition serait d’enrichir les réalisations actuelles par un écosystème performant autour de toutes ces filières et leurs métiers, a-t-il poursuivi, relevant que cet écosystème serait composé de ressources humaines qualifiées et d’experts dans ces métiers.

“Converger les visions est un premier pas vers l’accélération du développement des filières et l’entreprise greentech au Maroc qui va se traduire par des opportunités d’investissement et de relations socio-économiques post-Covid”, a précisé M. Sekkouri.

De son côté, le président du Cluster Solaire, Mustapha Bakkoury a noté que le Maroc dispose “de vrais atours” pour faire de l’hydrogène vert, en particulier, un nouveau champ de développement et d’opportunités.

Cela nécessite l’engagement de tous et une amélioration de l’équation économique sur la production de l’hydrogène vert. Il s’agit donc de “penser aux meilleurs chemins logiques de logistique et de stockage et d’imaginer les meilleurs systèmes législatifs et réglementaires pour permettre le meilleur développement des opportunités qui se présentent”, a indiqué M. Bakkoury.

Cet événement, organisé en collaboration avec IFC (International Finance Corporation – Société financière internationale) et soutenu par la Fondation Drosos, vise notamment à fédérer et sensibiliser les institutions à l’importance du secteur des technologies propres et à présenter le potentiel de développement des filières des technologies vertes au Maroc et les programmes et initiatives internationales de soutien aux filières vertes.

Organisée en mode hybride, cette rencontre a mobilisé près de 200 personnes en présentiel et plus de 500 personnes en mode distanciel. Des personnalités des secteurs publics et privés ainsi que des experts et représentants d’entreprises du secteur de l’économie verte y ont participé.

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