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Produits sans fumée: la désinformation, un défi pour PMI!

Casablanca- La lutte contre la désinformation relative aux produits alternatifs sans combustion à risque réduit constitue un véritable défi à relever pour Philip Morris International (PMI), a indiqué, mercredi, Gizelle Baker, Vice-présidente du Global scientific engagement à PMI.

“Pour que la science puisse conduire les politiques publiques, il est impératif de faire face à la désinformation relative à la perception des risques liés au tabagisme par les citoyens”, a souligné Mme Baker lors d’un panel organisé sous le thème “Science driving policy”, dans le cadre du Global Tobacco & Nicotine Forum (GTNF).

Selon une étude récente de PMI sur l’impact de la désinformation sur la compréhension des risques, près de 80% des répondants ont convenu que la réduction des risques exige que les fumeurs adultes aient accès à de meilleures alternatives aux cigarettes en plus de disposer d’informations sur celles-ci, afin qu’ils puissent prendre des décisions, a-t-elle relevé.

La même étude révèle que 59 % des répondants sont incapables d’identifier la cause principale des maladies liées au tabagisme, au moment où 48% ne savent pas que la nicotine, bien qu’elle crée une dépendance et ne soit pas sans risque, n’est pas la principale cause de maladies liées au tabagisme, a-t-elle ajouté.

Évoquant les produits sans fumée, Mme Baker a précisé que 91% des fumeurs qui sont passés à ces mêmes produits ont indiqué que des informations précises sur les meilleures alternatives et en quoi elles diffèrent des cigarettes, ont constitué un facteur crucial dans leur décision de changer, alors que 33 % n’ont pas envisagé de passer à ces produits en raison d’un manque d’informations scientifiques et équilibrées concernant ces mêmes produits.

Et de poursuivre dans le même contexte: “Nous disposons d’une base de consommateurs qui ne changera vraisemblablement pas d’habitudes de sitôt et notre rôle est de faciliter leur conversion en les poussant vers une transition plus saine … En offrant des produits à risque réduit, les risques sont automatiquement et considérablement réduits, grâce bien évidemment à la science et à la technologie”.

Pour sa part, le directeur général de China National Tobacco Quality Supervision and Test Center, Qingyuan Hu, a relevé que les découvertes scientifiques ont permis aux gens de reconnaître le lien entre les cigarettes et les effets sur la santé, notant dans ce sens, que la mise en œuvre des politiques de lutte contre le tabagisme a également favorisé l’innovation continue dans le domaine de la science et des technologies.

D’après M. Hu, les progrès scientifiques et technologiques en termes de recherche sur le tabac ont favorisé la politique de réglementation de celui-ci, affirmant que la période actuelle constitue “une étape assez critique”, en raison de l’émergence continue de nouveaux produits du tabac outre l’application d’un ensemble de méthodes d’évaluation des risques.

Il a, à cet égard, fait savoir que de nombreuses lacunes en matière de recherche doivent être comblées, relatives notamment à l’évaluation des risques de divers produits, notant à ce propos, que l’ouverture aux nouvelles technologies ne peut qu’aider à comprendre les diverses politiques en la matière et à accélérer la mise en œuvre de la lutte anti-tabagisme.

Il a, par ailleurs, relevé qu’un effort conjoint entre la communauté scientifique et les organismes de santé publique demeure impératif, pour accélérer le processus visant à mettre fin à l’utilisation de produits combustibles et à promouvoir l’objectif d’élimination des maladies et de la mortalité liées au tabagisme.

Karl Fagerstrom, président de Fagerstrom Consulting a, de son côté, fait remarquer le rôle du “snus” en tant qu'”outil embrassé massivement par le public dans les pays scandinaves pour sortir de la cigarette depuis les années 1990″.

Selon ce créateur du test de Fagerström, qui permet de dépister et de quantifier le niveau de la dépendance au tabac au cours du tabagisme, ce dernier offre un véritable espace pour la réduction des risques. “Contrairement à l’alcool, ce n’est pas la substance recherchée, la nicotine, qui cause le plus de dommages mais les composantes nocives générées par la combustion” a-t-il dit.

Et de soutenir que si “une société ne peut interdire les cigarettes, elle est dans l’obligation de réduire drastiquement les méfaits sans égal d’une vie entière de tabagisme”.

Depuis son lancement en 2008 à Rio de Janeiro à ce jour, le GTNF est devenu un véritable lieu d’échange international d’opinions et d’idées entre les spécialistes de santé publique, les représentants gouvernementaux, les investisseurs et les membres des industries du tabac et de la nicotine.

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